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Je vous propose de reprendre la visite du 83ème Salon de Genève. Comme vous avez pu le lire précédemment, j'ai commencé ma visite par le stand McLaren. Une fois rassasié de la belle jaune, j'ai pris la direction du stand Ferrari. Genève est un salon assez petit et très linéaire puisque tout se passe dans un seul bâtiment. Mon itinéraire me fait passer devant le stand Lamborghini où la Veneno est débâchée pour une équipe de télévision. Je reviendrai sur elle plus en détail plus tard. Je n'ai plus faire que quelques clichés avant que la bâche ne soit remise en place. Je vous laisse méditer sur ça:

       

Non, attendez! Comme j'ai pas mal papillonné et tourné dans tous les sens, ça va être le cirque si je respecte l'ordre chronologique des photos. Je vais donc déroger un peu à la règle habituelle et traiter les stands dans l'ordre de mon premier passage sur chacun. La Veneno est donc un exemplaire ultra limité conçu par Lamborghini à l'occasion du cinquantième anniversaire de la marque. Contrairement aux apparences, elle est homologuée pour rouler sur route et sera produite en trois exemplaires en plus de ce prototype qui restera à l'usine. Le prix, tenez vous bien, est de trois millions d'euros hors taxes.

       

Le moteur V12 de 6.5 litres développe 750 chevaux et Lamborghini promet un 0 à 100 km/h en 2.8 secondes et une vitesse de pointe de 355 km/h. Il s'agit d'une transmission intégrale et la boite est une sept rapports ISR. Tout comme la Sesto Elemento, la Veneno bénéficie évidemment des recherches de la marque en termes de matériaux composites: châssis et carrosserie sont en carbone, intérieur en CarbonSkin...

Inutile de chercher à traduire le nom de la voiture, il s'agit d'un nom propre, dans la tradition de Lamborghini. Veneno est le nom d'un des taureaux de combat les plus agressifs et les plus rapides de l'histoire de la corrida. En 1914, il blessa mortellement le torero José Sanchez Rodriguez en Andalousie.

       

Effectivement, le design de cette voiture dégage une certaine aura de... malveillance.

       

L'arrière surtout donne l'impression d'être passé du coté obscur de la Force.

       

Lamborghini annonce avoir voulu transposer l'efficacité des protos de course sur la route et on ne peut pas nier un air de famille avec les Audi R10 ou même R18 dans l'avant, la façon dont les passages de roues se détachent nettement du reste ou l'arête dorsale qui rejoint l'aileron. Il serait intéressant de connaitre la contribution d'Audi Sport dans le design de la Veneno. Bien sûr, la marque de Sant'Agata a imposé sa patte: surfaces anguleuses, avant en pointe de flèche, feux en Y...

       

       

Cela dit je n'ai jamais vu de passages de roues carrés sur un proto de course.

C'est intéressant de voir à quel point la Veneno diffère des P1 et LaFerrari pour un but avoué identique: produire de l'appui à tout prix. Ici on n'est pas dans la surenchère technologique mais dans la transposition crue des techniques de course: un aileron énorme ajustable mécaniquement, un diffuseur et des couloirs d'air. Point barre.

       

       

       

       

Cette peinture grise ornée du drapeau italien restera unique. Les exemplaires vendus aux clients seront respectivement vert, blanc et rouge, pour reprendre les couleurs de l'Italie, et formeront donc une trilogie de modèles uniques.

        

L'intérieur reste largement similaire à celui de l'Aventador qui sert de base à la Veneno, avec un affichage très typé course qui propose notamment un compteur de G.

       

       

Bon, alors qu'est ce que j'en pense? Evidemment, j'ai reçu un choc en la découvrant pour la première fois, et je pense que ça a été le cas pour tout le monde. En cela, Lamborghini a déjà rempli son premier objectif. Après tout, la marque de Ferruccio a toujours été celle de l'extravagance et de l'anticonformisme. Et là les responsables du design ont fait fort! Honnêtement c'est un peu chargé pour moi et je ne peux pas dire que j'aime mais je salue tout de même la performance et le culot. Lamborghini fait avec ses moyens pour lutter avec les deux géants ultra technologiques qui disposent des développements de leurs équipes de F1 et de moyens quasi illimités. Je suppose qu'on la verra en vrai lors du Rallye du Cinquantième Anniversaire, ce qui sera l'occasion de se faire une idée plus précise.

       

Pour ce qui est du prix, ma foi Lamborghini a trouvé des clients donc c'est qu'il est encore dans les limites du possible. Qui plus est, McLaren et Ferrari ont déjà facturé des sommes aussi astronomiques au travers de leur divisions spéciales de personnalisation donc on est dans la norme (si vous me permettez de dire ça). Je suppose que les clients ont été associés à un moment donné du processus de développement, mais sans preuves. Il est vrai qu'après la pureté de l'Aventador J, la Veneno surprend. Les privilégiés qui verront arriver ça dans leur rétro vont se demander ce qui leur arrive. En cela, Lamborghini sera toujours Lamborghini.

       

Au niveau détails, la Veneno peut occuper un photographe pendant une journée entière sans problème.

       

Plus à mon goût, je découvre aussi pour la première fois l'Aventador roadster.

       

J'aime beaucoup mais elle souffre de même symptômes que les différents spider sortis récemment: une ressemblance trop marquée avec les coupés qui en fait plutôt des targa que des cabriolets. Ce serait bien de voir revenir un vrai cab. 

       

C'est aussi la première fois que je vois la Gallardo restylée en version spider. Celle ci est un vrai cabriolet, comme je le réclamais juste au dessus. Mais il est vrai que son architecture ne date pas précisément d'hier.

       

Le stand est complété par une Aventador rouge.

Au dessus, dans la loge VIP, se trouve une autre Gallardo LP550-2,

       

ainsi que quelques produits sous licence.

Le nuancier est bien coloré, avec ma préférée en bonne place: Ithaca!

Ca fait plus d'un reportage sur le salon que j'écris sans avoir montré d'hôtesse. Messieurs, rassurez vous, je ne vous ai pas oublié. Puisque nous sommes chez Lamborghini:

     

Et Stephan Winkelmann, le patron. Pendant le salon, Lamborghini a rendu public ses comptes pour 2012 et ils sont plutôt encourageants. Les livraisons ont progressé de 30%, passant de 1602 à 2083 unités, dont 70% hors d'Europe. L'année dernière a été la première année complète de vente de l'Aventador, dont 922 exemplaires ont été vendus, contre 1161 Gallardo. Celle ci continue à s'affirmer comme la Lamborghini la plus vendue de l'histoire avec déjà plus de 13 000 voitures. Géographiquement, la répartition des ventes est la suivante: 29% en Europe, 28% en Amérique et 35% en Asie Pacifique (15% en Chine). Le carnet de commandes de l'Aventador Roadster représente déjà 15 mois de production. Winkelmann a également annoncé la poursuite de la stratégie de fabrication de modèles one-off comme la Veneno. Financièrement, le chiffre d'affaires s'établit à 469 millions d'euros. Le communiqué de presse ne fait pas encore mention de bénéfices mais j'espère que ce sera le cas dès l'an prochain.

Je termine le stand par un petit coup de 70-200. Mais oui, c'est possible. Concours de longues jambes!

       

       

       

Chez Brabus, la gamme "800" s'étoffe. Et oui, ça signifie bien 800 chevaux. Le Classe G V12 AMG passe de 612 à près de 800 chevaux et le 0 à 100 km/h est annoncé en 4.2 secondes. L'armoire normande la plus rapide du monde.

 

La SL 65 AMG a droit à un traitement équivalent avec 800 chevaux pour le V12 bi-turbo 6 litres, qui lui permettraient d'atteindre 350 km/h.

       

La CLS Shooting Brake ne reçoit pas encore de V12 mais son V8 est boosté à 730 chevaux en version bi-turbo. De quoi croiser à 300 km/h en famille.

       

Le ML Widestar est plus civilisé avec 620 chevaux délivrés par le V8 bi-turbo.

Mais ma préférée est sans doute cette SL classique qui montre que l'habitude de Brabus de faire rentrer au chausse-pieds des moteurs énormes dans des petites caisses ne date pas d'hier.

       

Koenigsegg présente l'Agera S Hundra. Hundra signifie 100 en suédois, car cet exemplaire est le centième produit par la marque, un beau résultat pour la firme que Christian Von Koenigsegg a créé en 1994 et qui emploie 50 personnes à plein temps. Cela dit, les 100 voitures ont en réalité été produites en 10 ans puisque la première n'a été livrée qu'en 2002 après 8 ans de développement.

       

La finition est en carbone verni et soulignée par des liserés en plaquage de véritable feuille d'or 24 carats.

Pour 1.6 million de dollars, cette voiture part en Chine, comme beaucoup de supercars actuellement.

       

Voisin de stand, Pagani expose deux Huayra. L'une d'elle est totalement ouverte, très spectaculaire, et d'une teinte "classique", si je puis dire, puisque déjà vue ici lors du lancement officiel.

       

La seconde est dans un bleu du plus bel effet.

       

Hormis peut être les stickers qui parsèment sa carrosserie. C'est d'ailleurs assez drôle de voir le temps au tour du circuit Top Gear 1:13.8, où la Huayra a atomisé la concurrence avant qu'une polémique ne se déclenche sur les pneumatiques utilisés pour obtenir cette performance. A vue de nez, Top Gear a validé, ou tout du moins n'a pas été trop regardant sur le package de l'auto lors du tournage de son émission. Ferrari ne serait donc pas la seule marque à optimiser ses modèles pour les essais médias? Dingue!

C'est bizarre car j'aime beaucoup les jantes dorées sur les Pagani alors que je n'aime pas ça du tout sur une Ferrari par exemple. Il faut dire que ces roues sont sublimes.

       

Pas de track pack finalement. L'annonce du salon est la suivante: l'installation d'un nouveau système acoustique "Sonus Faber" de 1200 watts avec de magnifiques haut-parleurs en carbone bénéficiant d'aimants réduits au minimum pour assurer un poids plume à l'ensemble.

       

Toujours la perfection dans le détail.

       

       

A part ça, Horacio Pagani a annoncé le premier mars une hausse significative du prix de sa petite dernière, qui passe d'environ 940 000 euros à plus ou moins 1 200 000 d'euros, sans le Track Pack bien sûr. Il faut avouer que le créneau du million d'euros devenait un peu embouteillé depuis le début du mois.

       

       

Par contre je ne comprends pas pourquoi Pagani s'entête a être le seul stand éclairé par des spots jaunes qui donnent assez peu de lumière. Dommage. Ah oui, j'ajoute que c'est la première année que le stand Pagani est fermé par des barrières en verre dès les journées presse, alors qu'il était totalement accessible avant. Un indice qui accrédite la thèse de journées de plus en plus bondées chaque année. Et qui en rejoins un autre: la tendance forte à distribuer des cartes de visite avec une adresse internet plutôt que de vrais dossiers de presse sous forme de fascicule ou de clé USB. Tout fout le camp.

       

Le deuxième jour, les stickers avaient été enlevés. Tant mieux.

       

Horacio était présent sur le stand le mercredi.

       

Dans un mouchoir de poche, on trouve Bugatti. Comme chaque année, la marque de Molsheim propose un stand bien fourni, avec pas moins de trois voitures. Apparemment la production de coupés est quasiment terminée puisque la marque mise tout sur ses versions à toit amovible. Deux Vitesse et une Grand Sport sont présentées, dans des combinaisons toujours aussi séduisantes.

La Grand Sport est en aluminium poli et carbone vert avec intérieur vert. Le fameux éléphant de Rembrandt qui a servi de bouchon de réservoir aux Royale a été fraisé dans l'aluminium au niveau de la prise d'air latérale.

       



La première Vitesse est en carbone teinté bronze, associé à une teinte brun "Fire Finch", avec un intérieur orange et café.

       

La seconde est en carbone noir et étriers de freins bleus, avec un intérieur Gaucho et des jantes en finition Diamond Cut.

       

Personnellement, j'aime beaucoup les finitions teintées brillantes du carbone Bugatti, et les intérieurs orangés donc je ne peux qu'être comblé par les modèles présentés.



Le deuxième jour, les plateaux tournants ont été mis en route, permettant de varier un peu les vues.

       

       

Chez Hamann, voici la série 6 Mirr6r

       

et pour madame, le Range Rover Mystère.

Le Classe G est comme d'habitude dévolu aux gardes du corps, version bling.

Plus de sobriété chez RuF, qui célèbre à sa façon les 50 ans de la 911, avec cette 901 de 1964 restaurée à neuf par l'atelier de la marque. Il s'agit de l'un des 82 modèles 901 construits.

       

Ce Boxster 3800 S dispose du flat 6 3.8 litres de 414 chevaux.

La Rt 35 Roadster est une 991 équipée d'un moteur bi-turbo de 620 chevaux.

       

La version coupé, la Rt 35 S ajoute 20 chevaux supplémentaires et rend hommage à la mythique Yellow Bird.

La Rt 12 R est basée sur la 997 et développe 740 chevaux avec un programme d'allègement et un arceau de sécurité.

       

Et voici une CTR3 Clubsport, la vedette de la gamme RuF.

       

       

Le deuxième jour, la couronne a été enlevée.

Ici le V8 installé dans les RGT-8 dont la version sur base de 991 devrait arriver d'ici quelques mois.

Chez Wiesmann, la gamme n'a pas pris une ride: MF4 roadster

       

MF5 Roadster, sublime,

       

       

MF5 GT coupé

et la nouvelle MF4 GT ClubSport, version extrême limitée à 25 exemplaires. Superbe!

       

       

Chez Chevrolet, les toutes nouvelles Corvette C7 Stingray sont là. En cabriolet

       

       

et en coupé. Les motorisations sont des V8 6.2 litres de 450 chevaux.

       

       

Je ne suis pas très fan de ces feux arrière mais le reste est plutôt réussi, même si l'avant est familier.

La finition intérieure a l'air vraiment correcte, avec un soupçon de carbone.

Voici également une Camaro très bodybuildée, en version Hotwheels. Non non, ce n'est pas une blague, c'est bien de la marque de miniatures qu'il s'agit.

Il est temps de se rapprocher des italiennes. Maserati présente sa nouvelle Quattroporte en première européenne, et quelques améliorations pour la Granturismo MC Stradale.

               

Je ne suis pas très fan mais il faudra surtout l'entendre. L'arrière semble assez banal.

Il y a de la place à l'arrière, mais la tablette fait un peu TGV, au sens péjoratif du terme. Ca fait le même bruit quand on l'abaisse.

       

La Quattroporte sera construite dans une nouvelle usine de Turin tandis que la Stradale sortira toujours de l'usine historique de Modène. La MC améliorée bénéficie d'un capot en carbone avec une entrée d'air, de deux diffuseurs à l'arrière et de nouvelles jantes forgées de 20 pouces. Son V8 Atmo de 4.7 litres développe 460 chevaux. Les freins sont en carbone céramique. Mais surtout elle est en configuration 2+2 contre stricte biplace auparavant. Une évolution significative, même si les places d'appoint sont symboliques. J'aime beaucoup cette nouvelle configuration très agressive qui relance bien la GranTurismo.

               

Le stand est complété par une GranCabrio MC très belle également.

Voici maintenant une voiture très attendue par les amateurs de petite sportive légère: l'Alfa Romeo 4C qui se dévoile enfin en version définitive. C'est grâce à elle que la marque italienne espère reconquérir le marché américain dont elle est absente depuis 1995.

       

       

Comme promis, la petite bombe dispose de la rigidité et du poids plume d'un châssis carbone présenté sur le stand (65 kilos). Du coup, Alfa annonce un poids de 895 kilos seulement pour 240 chevaux.



La voiture est quasiment identique au concept, si ce n'est que les optiques d’un seul bloc ont été remplacées par des chapelets de bulbes lumineux. Qui semblent loin de faire l'unanimité. Il est encore possible de changer!

       

       

Le profil s'inspire de celui de la 33 Stradale, à part peut être un nez moins plongeant.

Une première série de 1000 exemplaires sera produite, dont 400 pour l'Europe. Elle se distinguera de la version standard qui sera disponible quelques mois plus tard par une carrosserie rouge ou blanc mat, des phares bi-leds, un kit aérodynamique en carbone, un échappement racing, des jantes alliage de couleur foncée et des suspensions spécifiques avec une barre antiroulis arrière.

       

Ensuite, la marque espère écouler 1500 exemplaires par an en Europe. Je ne sais pas s'il s'agit d'une erreur, d'un vœu pieux ou du résultat d'une étude de marché pointue mais la voiture n'est propulsée "que" par un quatre cylindres 1750 turbo en position centrale arrière et sera facturée 60 000 euros. Elle sera donc loin d'être à la portée de toutes les bourses, et attaquera une clientèle que la crise rend prudente, contrairement aux hypercars.

       

En tout cas, on ne peut qui lui souhaiter un grand succès afin d'inciter d'autres constructeurs à se lancer dans le segment des petites sportives légères (vous avez dit Alpine?).

       

En plus, les Alfa étaient très bien accompagnées.

       

       

Le point fort d'Abarth également.

       

       

Les Italiens savent parler aux hommes, évidemment.

       

Oui, il y avait aussi de belles voitures. Grâce au programme Fuoriserie (hors série), et seulement à lui, il est possible de faire monter la petite bombinette à 180 chevaux et d'obtenir le prestigieux badge 695. Pour ceux qui souhaitent une voiture sur mesure, Abarth propose deux collections spécifiques appartenant au programme Fuoriserie : les collections New Heritage et New Wave. La première collection est inspirée des voitures d'autrefois, des victoires et des courses, alors que la seconde s'attache aux tendances, aux innovations, à la recherche de matériaux et de nouvelles technologies. La 695 Record en gris mat fait référence à la 750 Record Bertone tandis que la Black Diamond vise plutôt le public féminin. Abarth se débrouille plutôt bien pour maintenir l'intérêt en l'absence de nouveautés chez Fiat (pitié pas de 500L Abarth!) mais en temps de crise on peut se demander qui est prêt à payer des fortunes pour un pot de yaourt haute couture.

       

Audi est toujours l'un des stands les plus pris d'assaut du salon. Comme chez Porsche, le stand est totalement ouvert et les photos deviennent vite impossibles. Du coup, je n'ai fait qu'y passer. J'ai donc loupé la présentation de la RS7 qui m'aurait pourtant bien intéressé. Tant pis, je me suis contenté de la plus titrée des GT3.

Pour trouver des R8, il suffisait d'aller chez ABT ou chez MTM.

       

Chez Giugiaro (Italdesign), deux variations sur le même concept, en coupé et en roadster pour le Parcour: une supercar en forme de tout terrain qui pourrait servir de plateforme à la Lamborghini Urus puisque la carrosserie italienne est désormais dans le giron de VW et que ces concepts très originaux reçoivent le moteur de la Gallardo en position centrale arrière. Le Parcour revendique 320 km/h en point et 3.6 secondes de 0 à 100 mais j'aimerais le voir pour le croire.

       

La transmission est évidemment intégrale et la hauteur de caisse ajustable. Ce 4x4 ne fait que 1.34 mètres de haut.

       

J'aime beaucoup.

       

Comme pour la Brivido l'an dernier, la maquette de base est présentée en livrée sportive.

Les voitures sont bien accompagnées.

       

Franchement j'ai cru que Soleil Motors était la première supercar chinoise tellement elle est affreuse mais il s'agit en fait d'une société Italienne. Sur base de Corvette, c'est la cuillère de bois du salon.

Chez Spyker, la C8 Aileron tient son rang

               

aux cotés d'une petite nouvelle, plus compacte, la B6 Venator (chasseur en latin). La Venator adopte un V6 turbo de 380 chevaux en position centrale et dispose d'une carrosserie en carbone sur un châssis en aluminium qui lui permet de limiter le poids à 1400 kilos environ. A priori le prix devrait se situer aux alentours de 125 000 euros HT. J'ai tout de suite bien aimé l'avant.

       

Un peu moins quand je suis passé derrière.

       

Dans tous les cas, ça reste un bon moyen de rouler différent pour le prix d'une Porsche 991. Espérons qu'elle me permette de croiser ma première Spyker sur route hors évènement.

Noble est une autre constructeur que l'on ne rencontre quasiment qu'à Genève Il est présent avec cette superbe M600.

       

Chez SRT, voici la fameuse nouvelle Vyper. Je dois dis qu'elle est beaucoup mieux en vrai qu'en photos.

       

Héritière cohérente de sa lignée prestigieuse.

       

Sur le stand se trouve également une Dodge Charger.

Chez Jeep:

               

En me connectant sur Facebook, j'ai appris qu'une Porsche Carrera GTZ est garée devant l'une des entrées de Palexpo. Je sais aussi que deux Bugatti Veyron ont été spottées devant les Bergues au centre ville. Je fini par trouver un moment pour sortir du Hall. Effectivement la Carrera GT est bien à l'endroit promis.



Les modifications apportées par Zagato sont à la fois discrètes et judicieuses:  boucliers avant et arrière, toit à double bulle, capot moteur. 

       

       

Du beau boulot.

Je fais ensuite un passage rapide chez Mercedes, où trône une Classe A AMG pas du tout discrète. Shocking! Pas de SLS Black Series par contre!

Gemballa fait dans le sobre. Décidément, tout semble inversé!

       

Techart serait il le dernier tuner à faire du tape à l'œil?

Chez Fornasari, je ne sais pas ce qui se trame, et à vrai dire je préfère ne pas le savoir.

       

Sauf si c'est juste pour mettre en valeur la seule vraie voiture du stand, qui ressemble à peu près à quelque chose.

Je ne prétends pas me souvenir de tous les stands auxquels appartenaient les hôtesses, mais est ce vraiment important?

               

               

       

Chez Morgan, le Three Wheeler se pare des couleurs Gulf. Le voilà donc officiellement parfait.

               

Il n'y a plus qu'à lever le cache du bouton Start et à appuyer dessus.

La gamme est tout de même très étoffée désormais.

       

Malgré ses difficultés financières Gumpert répond présent, même s'il ne semble plus question de Tornante.

       

Mes pas me mènent maintenant chez Aston Martin, qui fête cette année ses 100 ans, avec un gâteau. Joyeux anniversaire!

Un anniversaire qui ne doit pas éclipser les difficultés financières de la marque, le groupe koweitien Dar Investment, propriétaire depuis 2007 des deux tiers de la marque, souhaitant se désengager. Au niveau de la gamme, on y voit un peu plus clair. La Virage, dont le positionnement était assez mystérieux, a disparu. La Vanquish prend la place de la DBS et intègre le programme de personnalisation Q lancé ici même il y a un an. En témoigne cet exemplaire blanc perle avec un intérieur bleu spectral et toit carbone.

        

       

La Vanquish se montre aussi en version Centenary Edition limitée à 100 exemplaires.

Si vous ne pouvez pas vous payer la vraie, peut être qu'à une échelle réduite?

Outre le reste de la gamme,

       

la star du stand à mes yeux est cette magnifique DBR1. Il s'agit du châssis DBR1/1 construit pour les 24 Heures du Mans 1956. Le 6 cylindres 2.5 litres ne parvint pas à tenir la distance. En 1957, il termina deux fois deuxième avant d'être équipé d'un moteur 3 litres. Puis en 1959, il remporta les 1000 kilomètres du Nürburgring. Et en 1962 malgré ses six ans, il termina quatrième sur ce même circuit avant de tirer sa révérence.

       

Aston Martin est un peu le spécialiste de l'escamotage puisque la voiture ne restera pas pour les journées publiques, comme ça avait déjà été le cas pour la DB4 GTZ ou le concept Lagonda les années précédentes.

       

De l'autre coté de l'allée se trouve le stand Jaguar.

Pas de doute, la Type F est l'un des roadsters les plus désirables du moment.

       

La marque met en avant son héritage, une pratique qui manque cruellement sur de nombreux stands et qui est pourtant tellement appréciable.

       

Voici également la XFR-S, déclinaison extrême de la berline de luxe de la marque. Son V8 développe 550 chevaux. Magnifique en bleu!

       

Bentley mise toujours sur des couleurs très originales, mais en restant classe.

La marque présente sa nouvelle Flying Spur, qui abandonne ses rondeurs pour des formes beaucoup plus carrées. Le W12 de 6 litres dispose de 625 chevaux.

       

Enfin, chez Rolls Royce, la nouveauté s'appelle Wraith, une version coupé de la Ghost avec un arrière fastback qui n'est pas sans rappeler la Continental GT dont le succès fait beaucoup d'envieux. Evidemment, la Wraith mesure tout de même 5.27 mètres. Les portes s'ouvrent de l'avant vers l'arrière. Le moteur V12 de 6.6 litres délivre 633 chevaux. Suffisant? En tout cas, je la trouve superbe.

       

Comme les propriétaires de Wraith devraient logiquement conduire plutôt qu'être conduits, Rolls Royce propose un système qui leur permet de voir le futur. En effet, la Wraith dispose d'une transmission automatique à 8 rapports reliée à un GPS afin d'analyser la route en temps réel et de choisir automatiquement le rapport le plus adapté aux conditions qui se présentent.

Je pense que je ferai un focus plus détaillé sur cette voiture à Francfort car je suis passé un peu vite et je pense qu'elle mérite une vraie attention. En attendant, si vous voulez passer au salon pour configurer la votre.

Au niveau des carrossiers, Bertone fête l'anniversaire d'Aston Martin a sa façon avec ce shooting brake sur base de Rapide baptisé Jet 2+2.

       

Outres les nouveaux boucliers, c'est bien sûr la malle arrière qui retient l'attention.

       

Après la Panamera à Paris, et il y a quelques temps la Continental GT chez Touring Superleggera, c'est donc le tour de la Rapide de se décliner en break et c'est une nouvelle fois pour le meilleur je trouve. Même si le design se paye par des surfaces vitrées relativement étroites, le jeu en vaut la chandelle.

       

Vraiment une belle bête.

       

Et en firme expérimentée, Bertone sait attirer l'attention des photographes.

               

Pour le coup, Bertone a également amené la Jet 2, un concept datant de 2004 sur base d'un châssis Vanquish allongé de 21 centimètres pour permettre une configuration 2+2

       

Pour sa part, Touring Superleggera présente la version définitive de sa Disco Volante dont nous avions découvert le concept ici même l'an dernier. Elle est toujours basée sur l'Alfa 8C et demande pas moins de 4000 heures de travail pour être assemblée de façon artisanale. La voiture sera produite sur demande. Fidèle à la philosophie Superleggera, les matériaux employés sont l'aluminium et le plastique renforcé de carbone (CFRP). Ce dernier est utilisé pour le bouclier avant, le capot, les bas de caisse et le coffre. Conformément à la tradition, les panneaux d'aluminium sont battus sur un moule, avant d'être collés sur le carbone. Ne reste qu'à fournir une 8C pour recevoir sa Disco Volante six mois plus tard. Le prix n'est pas annoncé.

       

L'institut Européen de Design de Turin (IED) a travaillé avec le centre de style Alfa Romeo pour créer ce concept 4 portes appelé Gloria.

Chez Toyota, c'est la GT-86 qui enlève le haut sous forme d'un concept car destiné à sonder les réactions du public. A mon avis, ils peuvent déjà mettre en production.

Je vous remets une petite fournée d'hôtesses? Je n'ai pas encore vraiment trouvé de technique idéale pour faire de beaux portraits. Cette fois j'ai fait majoritairement au 70-200 avec le flash mais comme je ne maitrise pas ce dernier, la peau a tendance a être surexposée malgré une correction d'exposition à -2 1/3 la plupart du temps.

                       

                       

Je ne peux pas vraiment y consacrer la débauche de moyen de certains.



En fait, le meilleur endroit pour les photos est le désormais mythique stand Skoda. Il est bien éclairé, et uniformément blanc.

                       

Du coup, et j'ai un peu honte de l'avouer, j'ai fait là le plus beau portrait de ma courte vie de photographe, famille comprise. Il me manque vraiment un mur de leds chez moi!

Pour boucler définitivement le sujet, c'est toujours amusant de voir les différences de comportement des filles quand l'objectif se braque sur elles. Celles qui sont auprès des voitures sont la plupart du temps très rodées et totalement à l'aise face à l'objectif,

               

alors que celles qui se trouvent derrière les guichets d'information ont tendance à se figer comme des biches prises dans le faisceau de phares. Du coup je dois revenir à des images prises à leur insu pour ne pas vous les présenter toutes raides et peu photogéniques. Le sujet est clos.

       

J'arrive tardivement chez Porsche mais rassurez vous, je ne l'ai pas oublié. Pas de 918 à l'horizon. Espérons qu'elle sera à Francfort, sinon c'est à désespérer de la voir un jour. C'est donc une nouvelle déclinaison de la 991 qui est en vedette: la GT3. Le 3.8 litres développe 475 chevaux à 9000 tours et est en aluminium avec des bielles en titane. La boite est une PDK robotisée à double embrayage. Surprise, les roues arrière sont désormais directrices et peuvent pivoter légèrement pour améliorer stabilité et manœuvrabilité. Renault et sa Laguna GT fait des émules. On attend la GT2 et les RS maintenant.

       



Porsche présente également la version GT3 Cup. Depuis 1998, 2895 Porsche Cup ont été produites, un nombre tout bonnement hallucinant.

       

J'en profite pour souligner le très bon display du stand Porsche: c'est simplissime mais c'est graphique, la voiture est isolée contre un fond uni, bref c'est parfait pour les photos.

       

Mansory s'est petit à petit imposé comme le tuner inévitable. Voici le Gronos, basé sur le classe G AMG. Le V8 développe 840 chevaux (le V12 est en cours de préparation) et il dispose évidemment d'une carrosserie tout en carbone.

La Bentley Continental GT prend quant à elle le nom de Sanguis et reçoit un élargissement de 50mm à l'avant et 60mm à l'arrière.

Mais la star du stand est incontestablement la Lamborghini Aventador Carbonado. La largeur est augmentée de 50 mm à l'arrière et 40 mm devant. Le toit et le capot arrière sont désormais en carbone. Deux turbos sont ajoutés au V12 pout atteindre une puissance de 1250 chevaux. Mansory se targue d'un 0 à 100 en 2.6 secondes et de 380 km/h en pointe.

       

       

En fait, je n'ai jamais aimé la fibre de carbone aux mailles très larges de Mansory. Je ne suis pas fan de celle ci non plus mais je dois avouer qu'elle a un certain style unique. Les motifs rappellent un peu la forme du F117, l'avion furtif américain. Au final, hormis la Stallone que je ne pourrai jamais cautionner, je trouve que Mansory a bien joué cette année. On peut presque parler de sobriété par rapport aux années passées et la Lamborghini est une réussite totale.

       

Chez AC Schnitzer, c'est exactement l'inverse: sobriété et uniformité.

       

       

Enfin Carlsson présente un étonnant SLK 340 Judd de compétition commandé par Meisel Motorsport. Surprenant, et plus encore si les 780 kilos pour 610 chevaux annoncés sont bien atteints. La voiture devrait faire ses débuts dans des courses de côte et peut être à Pike's Peak.

       

Pour terminer, je souhaite décerner la palme du dossier de presse à Cadillac qui distribue des porte-cartes en cuir contenant une clé USB en forme de carte de visite en métal. Somptueux et bien loin de la simple feuille de papier qui semble devenir la norme. Chapeau!

Vers 13h30 mercredi, je pense que je n'ai rien oublié d'intéressant. Je prends le bus pour explorer les parkings extérieurs. Je commence par le plus éloigné. Rien de bien excitant jusqu'à ce que je repère cette SLS roadster garée tout au fond. Elle a bénéficié d'une préparation chez Brabus.



Pour satisfaire une vieille lubie, je la cadre avec des avions mais le résultat n'est toujours pas extraordinaire.

       



Sinon il faut aimer l'ambiance "barbelés". Ca tombe bien, j'aime beaucoup mais dommage que le temps soit désespérément grisâtre.



En fait, les parkings sont eux aussi terriblement tristes par rapport aux années précédentes. Pas une Ferrari à l'horizon, pas de Porsche GT3 alors que Porsche nous a habitué ces dernières années à venir avec des modèles pas encore sortis... Seule cette Continental GT très osée sort du lot.



Voici un Fornasari RR600 Tender avec son curieux look de yacht de luxe. Rare à défaut d'être vraiment séduisant.

       

Bref, voilà une photo qui reflète bien le contenu des parkings lors de mon passage: petits.



De retour à la voiture, il reste une dernière décision à prendre: dans quelle direction la pointer. Plan Les Ouates et ses concessions? Maison? Centre ville? Je choisis cette dernière option et m'embarque pour une bonne demi heure de voyage pour faire cinq kilomètres. Arrivé à hauteur du pont du Mont Blanc, je tourne fébrilement la tête: les deux Bugatti sont bien là, comme à la parade. Je me gare dans le parking souterrain et traverse le lac aussi vite que je le peux.

       

Il s'agit de deux versions découvrables Grand Sport. Le châssis n°15 est en tête, avec ses couleurs blanc nacré et rouge.

       

       

Derrière se trouve le châssis n°21 en carbone bleu et aluminium, qui avait été exposé au salon de Genève en 2011. C'est vraiment autre chose de la voir dans la rue, même sous un ciel gris.

       



Le moins que l'on puisse dire est qu'elles ne laissent pas les passants indifférents. Elles font aussi beaucoup parler, et souvent pour dire de grosses bêtises mais bon.

       

A un moment donné, une Ferrari F12 rouge s'engage sur le pont. Loupée!

       

Rencontrer une Veyron dans la rue, c'est déjà exceptionnel (hormis à Monaco ou Beverly Hills évidemment), alors deux l'une derrière l'autre... J'essaie d'en tirer le meilleur parti mais ce n'est pas si évident.

       

       

               

Il est désormais 15h30 passées. J'ai promis de rentrer tôt pour accueillir les enfants. Je longe le pont mais sans rien voir arriver d'intéressant. Une fois dans l'auto, je préfère ne pas trop regarder autour de moi et tracer pour ne pas avoir trop de regrets. Je reviendrais bien spotter à Genève de temps en temps tiens! Sur le chemin du retour, je croise quatre McLaren MP4-12C, deux orange, une blanche et une bleue en trois groupes différents.

C'en est terminé pour cette édition du Salon de Genève, et j'attends déjà la prochaine avec impatience. Aura-t-elle été l'édition du siècle? Pour avoir assisté à toutes les présentations européennes de Ferrari depuis quelques années, je dois dire que celle de LaFerrari a été vraiment spéciale. Du fait de son statut bien sûr mais aussi parce qu'aucune image n'avait filtré avant et que la surprise a été totale. Le revers de la médaille est que la voiture a été prise d'assaut comme jamais, ce qui a été un peu frustrant. Objectivement, je dirais que l'édition 2011 avec les trois grosses inédites (FF, Aventador, Huayra) était supérieure. Au niveau spotting, la Carrera GTZ et le duo de Veyron ont été hautement satisfaisantes mais je regrette d'avoir raté l'Aventador Oakley violette qui est sûrement mon Aventador préférée.

Traditionnellement, on retrouve certains concept cars de Genève à la Villa d'Este et je dois dire que je ne cracherais pas sur la Peugeot Onyx, la Sergio, la Parcour ou la Disco Volante. Je croise les doigts. Bonne nouvelle d'ores et déjà, le Tour du Centenaire d'Aston Martin arrive à Come le lundi qui suivra le Concorso. Je ne sais pas encore si je l'attendrai mais au minimum je les croiserai le dimanche sur le chemin du retour puisqu'ils iront de Mulhouse à Lucerne, sur mon itinéraire de retour. Plus immédiatement, je pense que je vais zapper le Rallye de Paris GT cette année: je suis vraiment fatigué, la météo est incertaine et l'absence totale et inhabituelle de buzz sur le plateau est relativement inquiétante. Je vais donc reprendre la visite de la Cité de l'Automobile de Mulhouse là où je l'ai laissée. A très vite.    

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