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Encart: la vie d'Arthomobiles !

Un petit satisfecit pour commencer. La nouvelle version de la newsletter (eh oui, il y en avait une ancienne) a pris un bon départ avec déjà près de cinquante inscrits. Le résultat le plus probant, et le plus inattendu, est que je reçois beaucoup plus de commentaires puisque les fidèles répondent simplement au message de la newsletter pour dire ce qu'ils pensent du dernier reportage. Et j'aime les commentaires. N'hésitez pas à vous inscrire et à faire de même. 

Ensuite, j'ai remarqué en février une brusque augmentation des visites sur le site (2374 visites le 13 février contre 400 par jour en moyenne en 2009). Intrigué, j'ai cherché et installé un script d'analyse de trafic, piwik, pour tenter de comprendre cette soudaine célébrité. Apparemment tout a découlé d'un post sur le site américain Jalopnik publiant la "fameuse" photo de la FXX N°24 prise au Mugello. Le post a été vu plus de 138 000 fois et a provoqué ce flux important vers la page des Finali ainsi que la reprise de la photo sur de nombreux autres forums. Bien entendu je préfère entretenir une base de lecteurs fidèles mais j'ai été étonné de l'impact que peut avoir une photo "emblématique".

    Après le gigantesque et très généraliste Mondial de l'Automobile en octobre dernier, je suis très content de retrouver mon salon local, le Geneva International Motor Show, qui accueille traditionnellement davantage de designers et de carrossiers en plus des fabricants de supercars. Le salon Suisse semble bien résister à la crise puisqu'il a rempli rapidement tous ses stands, contrairement à son homologue de Détroit en janvier qui a enregistré les douloureuses défections de Porsche, Nissan, Rolls Royce et Ferrari, entre autres. Certes, les Helvètes ont prévu un Pavillon Vert pour présenter les voitures électriques ou à propulsion alternative mais je compte surtout sur la débauche habituelle de supercars pour vous ramener de belles images. Parmi les nouveautés les plus attendues: Aston Martin DBS Volante, Pagani Zonda R, Bugatti Veyron Centenaire, Bentley ContiGT W12... A voir également les préparateurs comme Alpina (B6 et B7), Brabus et surtout RuF qui sera présent également. Zagato devrait présenter une nouvelle figure de style. En plus, Ferrari a annoncé quelques jours avant le salon et à ma grande surprise la présentation en plus de la 599 HGTE d'une 599xx annoncée comme un laboratoire technologique réservé aux happy few. Un concept très proche de celui de la FXX qui fait que les derniers jours avant le salon m'ont parus bien longs.

Du coup, pour tenter d'avoir le champ libre, j'avance mon heure de départ d'1h30 environ et je décolle un peu après 5h00. J'ai remarqué que l'un des symptômes de la paternité est une fatigue chronique, dont les effets se ressentent également au volant. J'ai donc opté pour un Red Bull avant mes départs en expédition mais je peux vous dire que boire çà au lever à cinq heures du matin est une épreuve assez désagréable. En contrepartie, je reconnais que j'ai été en bonne forme pendant tout le voyage. La circulation est fluide hormis un petit ralentissement à la frontière Suisse quand je me glisse dans le flot des frontaliers qui partent au boulot. J'arrive à Genève à 7 heures, sans doute mon record sur ce trajet. Première bonne nouvelle, je peux me garer directement sous Palexpo, il reste des places.  

Traditionnellement, le salon de Genève est plutôt bien éclairé donc j'opte pour le monopode, plus léger et dont la hauteur se règle plus facilement que celle du trépied. A 07h05, le code barre de mon passe renvoie une désagréable couleur rouge. L'accès n'est possible qu'à partir de 07h30, heure à laquelle je peux pénétrer  dans le hall 7, celui des accessoiristes et des préparateurs. Je tombe d'emblée sur une Nissan GTR rouge sur laquelle je fais tout de suite un test. Le Hall 7 est peut être un peu plus sombre que les autres, toujours est il que le contrôle de netteté s'avère catastrophique. Je retourne immédiatement au parking pour échanger le monopode pour le trépied. Heureusement le tout prend moins de 5 minutes. Cette fois çà va beaucoup mieux. 

 

Mon objectif prioritaire est bien entendu le stand Ferrari qui se trouve … à l’exact opposé de mon point d’entrée. En traversant le Hall 7, je fais tout de même quelques poses pour prendre cette Murcielago Roadster peinte aux couleurs de la Reventon, ainsi que cette Aston Martin V8. Le reste attendra mon retour.

       

C’est parti pour la grande traversée du Hall principal. Des beautés me font de l’œil de toute part mais j’essaie de rester concentré sur mon objectif. Je me laisse tout de même tenter par la dernière production Zagato, très agressive.

         

Et je fais un stop rapide devant le stand Pagani qui propose à la fois la Zonda R, version course de la Zonda et la Cinque, série limitée comme son nom l’indique à  … 5 exemplaires. Ici le numéro 1/5. Comme toujours chez Pagani, l’accueil est très sympathique. Les deux voitures sont sur des plateaux tournants mais ils acceptent d’arrêter le plateau de la Cinque pour que je puisse faire quelques images avec des temps de poses un peu longs.

         

Mais je file rapidement vers le stand Ferrari ou je découvre la 599XX. Ferrari a aménagé un espace « course » sur son stand avec quelques faux vibreurs, pneus et la 599XX à coté de la F2008.

         

La 599XX est plutôt impressionnante et fourmille de détails intéressants, comme ces ailettes sur les cotés. On évite ici le piège de l’énorme aileron disgracieux (pour le moment en tout cas), au profit d’un becquet intégré à la ligne de l’auto.

         

Les rétroviseurs en carbone sont d’une élégance absolue et les disques de freins en carbone brut sont très intrigants. S’agit il juste de faire une démo ou les disques seront-ils réellement utilisés dans cette configuration ?

        

J’ai récupéré au passage le dossier de presse dont je vous livre les principales informations. La 599XX représente la synthèse de la plus haute innovation technologique actuellement disponible. Il s’agit tout comme la FXX d’un programme laboratoire réservé à quelques clients triés sur le volet. On parle de 30 exemplaires au prix de 1 million d’euros. Le programme d’évènements sur piste est prévu pour 2010/2011, il faudra donc encore patienter un peu avant de voir une meute de ces monstres lâchée sur circuit. J’attends d’ores et déjà ce spectacle avec impatience.

         

Ferrari précise d’emblée que la voiture a été créée dégagée de toute contrainte liée aux règlements ou homologations donc une nouvelle fois l’hypothèse d’un vrai retour au Mans s’éloigne.

         

La 599XX aurait fait le tour de Fiorano en 1’17 mais j’avoue que je manque d’éléments de comparaison. Peut être ce chiffre parlera-t-il davantage à certains d’entre vous. En tout cas, la marque précise que certains éléments de confort ont été conservés pour satisfaire les pilotes non professionnels. Certains ont peut être trouvé la FXX un peu trop radicale.

 

La 599XX développera 700 CV au régime maxi de 9000 tours minutes. Pas étonnant si l’on se souvient que le V12 d’origine de la 599 développe déjà plus de 600 CV et est directement issu de celui de l’Enzo. Une des innovations vient de l’intégration de plus en plus poussée de l’électronique, qui s’associe de plus en plus directement avec la mécanique pour délivrer les meilleures performances, en toutes conditions. De plus, un « ingénieur virtuel de bord » est embarqué mais je vois mal quand le pilote aura le temps de le consulter.

 

Accrochez vous bien, on continue, la 599XX utilise un système Actiflow™ qui consiste à loger deux ventilateurs dans le coffre qui aspireront l’air grâce à la porosité du diffuseur pour le rejeter à travers des grilles au niveau des feux arrières, plaquant davantage la voiture au sol.

        

Les wheel donuts, ou carénage de jantes seront également adoptés, tout comme en F1. Je ne sais pas si la jante sera entièrement masquée, ce qui serait esthétiquement dommageable. En tout cas, les plaquettes de freins sont bien en fibre de carbone pour réduire la taille de la mâchoire sans perte d’efficacité.

 

La carrosserie est également largement fabriquée en composites et carbone. Voilà pour le nouveau super jouet de la marque dont les innovations préfigurent certainement l’amélioration des voitures de série dans quelques années. C’est très impressionnant et cela confirme les axes prioritaires de Ferrari : chasse au poids et amélioration des aides à la conduite.

Ouf ! Juste à coté donc se trouve la F2008 tout juste retraitée. Ce n’est pas sans nostalgie que j’admire une nouvelle fois son aileron avant, dont je ne peux que regretter la disparition au profit des futures horreurs qui tourneront pour la première fois en course d’ici la fin du mois.

         

Juste à coté, je découvre ma première 16M ‘officielle’ : 166607. Je ne sais toujours pas qu’elle peut être l’utilité d’une bête de circuit décapotable mais je reconnais qu’elle est belle et Ferrari n’a pas sacrifié la philosophie de la Scuderia, comme en témoigne l’intérieur luxueusement spartiate de la belle.

         

Juste à coté, deuxième nouveauté concernant la 599 avec l’apparition d’un package Handling Grand Tourisme Evolution (HGTE), affirmant le caractère très sportif de la 599 afin de bien la différencier de la 612. Le pack HGTE apporte des améliorations en tenue de route grâce à un garde au sol plus basse, un nouveau calibrage d’amortisseurs et une électronique embarquée plus performante. La boite F1 est également plus rapide.

        

La voiture bénéficie d’une nouvelle peinture à trois couches, on remarque l’apparition de nouvelles jantes de 20 pouces et de sorties d’échappement du plus bel effet, dans la plus grande tradition.       

         

L’intérieur n’est pas en reste, mélangeant cuir et alcantara avec de nombreuses finitions carbone, ainsi que l’apparition de harnais de sécurité comme sur la Scuderia. Cette voiture cherche à être efficace sur circuit et utilisable sur route : c’est l’histoire même de Ferrari. Celle-ci porte le numéro de châssis 166526.

         

Sur le stand se trouve également une California noire (166535) et une Scuderia (166450).

         

A l’étage, le traditionnel Atelier reçoit une 612 grise mais la porte est pour l’instant fermée. Plus tard dans la journée, l’accès à l’étage sera réservé aux VIP donc pas de photos de celle-ci. Damned !

 L’agencement des stands semble semblable sur tous les salons donc je ne suis pas surpris de trouver juste à coté le groupe VAG et ses nombreuses marques. La voiture qui attire immédiatement mon attention sur le stand Audi est cette Auto Union très profilée. En effet Auto Union est née en 1932 de la concentration de 4 marques dont Audi (ainsi que Horch, DKW et Wanderer). Pour simplifier, c’est quand Volkswagen racheta Auto Union qu’elle la rebaptisa Audi et que le sigle aux quatre anneaux, autrefois symbole d’Auto Union, fut conservée pour la nouvelle marque. On en apprend des choses.

         

Sinon, la R8 se voit équipée d’un V10 et de nouvelles jantes.

         

L’Audi TT a enfin sa version sportive avec la RS : comme toujours chez Audi, on fait dans la sobriété et seules les jantes et le sigle RS permettront de distinguer la sportive de ses consœurs.  

 

Depuis que je suis un peu mieux le trafic d’Arthomobiles, j’ai remarqué que de nombreuses requêtes Google Images concernaient la nouvelle Volkswagen Sirocco. Donc voilà, si vous êtes arrivé ici pour le coupé VW, c’est pour vous et je vous mets des versions tuning plus bas.

         

Bugatti a cette fois amené deux modèles de Veyron. Et cette année, miracle, on peut rentrer sur le stand (en attendant son tour, pas plus de trois personnes à la fois). S’y trouvent donc la version Gransport découvrable.

         

J’ai réussi l’exploit de foirer toutes les photos de celle-ci hormis celle du toit et du tableau de bord. Bravo !

         

       

Bugatti continue également dans les séries spéciales : après la Pur Sang, la Sang Noir, la Hermes, voici venir la Centenaire.

        

En effet, il y a 100 ans cette année qu’Ettore Bugatti a fondé la marque mythique. Cela devrait donner lieu en septembre a de nombreuses célébrations à Molsheim mais également à la collection Schlumpf de Mulhouse. En tout cas, le logo a déjà été trouvé.

         

Cette centenaire reprend le bleu indissociable de la marque mais en finition matte et brillante, pour bien marquer le coté bicolore traditionnel des Bugatti. Le moteur est également partiellement peint en bleu.

         

Du coté de chez Lamborghini, deux « nouveautés » : la LP560-4 spyder en robe noire et peut être le chant du cygne pour la Murcielago, ici présentée en version Super Veloce. Peinture matte, aileron carbone, intérieur en alcantara. Je dois dire que la combinaison est plaisante et bien dans l’esprit de la marque au taureau.

        

       

Là aussi le stand a un étage auquel je ne serai pas admis. Du bas, on distingue au moins une LP560-4 GT3.

         

On peut également admirer le cœur de ces bêtes sauvages, comme ici par exemple les échappements d’un moteur de LP640

        

Pour finir avec la nébuleuse VAG, je passe chez Bentley. La marque présente un display très élégant dans un dégradé du bleu au violet. La première chose qui me frappe est que les jantes de la Conti GT Speed sont généralisées à toute la gamme. Je réalise juste après que c’est la désignation Speed qui est généralisée en fait. Voici donc la Continental GTC Speed avec une étonnante console centrale (en aluminium ?)

         

       

Un très discret becquet de coffre fait son apparition.

 

Puis la Flying Spur Continental Speed, dont l’intérieur reste très cosy avec beaucoup de bois précieux. Et pas de becquet non plus ici.

        

Et la Continental GT Speed dans une couleur aussi audacieuse que magnifique. L’intérieur est un peu plus typé avec l’utilisation de l’alcantara.

         

L’élégance sobre de ce stand est volontairement bousculée par la bête qui tourne en rond juste à coté : la Continental Supersports. Elle s’est parée des derniers attributs clinquants à la mode : robe blanche et chaussures noires.

         

Au final, il s’agit d’une version musclée de la Continental. Son physique n’a pas été tellement modifié hormis la face avant.

       

Elle cache néanmoins bien son jeu car le W12 de 630 chevaux qui l’anime est assez impressionnant, tout en restant compatible avec de l’E85.

 

L’intérieur joue sur un mélange de cuir et du désormais classique alcantara avec pas mal de carbone dont le dossier des sièges (qui basculent manuellement).     

         

Les places arrières ont été sacrifiées pour gagner un peu de poids et installer cette barre (problème de rigidité chez Bentley ?).

         

J’avance tout doucement dans les travées jusqu’à retrouver le stand Pagani ou je vais passer un long moment. La Cinque est dans un livrée bicolore blanc + carbone très réussie. Il s’agit bien sûr d’une évolution de la Zonda dont l’esthétique a été peaufinée, comme en témoigne l’intégration des 4 sorties d’échappement par exemple. L’envers du décor est aussi impressionnant.

        

On notera aussi la prise d’air qui part du toit pour refroidir le moteur.

        

L’intérieur fait toujours l’objet de soins aussi délirants : c’est superbe.

 

Je m’intéresse ensuite à la Zonda R, dont l’objectif reste encore un peu flou pour moi : engager une voiture dont les finitions sont aussi parfaites dans l’arène des circuits peut paraitre être un sacrilège. Horacio Pagani lui-même, le fondateur de la marque, me demande si je préfère qu’elle soit ouverte ou fermée. La réponse tombe sous le sens : d’abord fermée et ensuite ouverte. Et il en sera ainsi.

         

       

L’intérieur est toujours aussi soigné, malgré l’arceau aux soudures apparentes.

         

       

Pour moi on a plus affaire à une œuvre d’art qu’à une voiture de course et l’avenir nous en dira plus sur le destin de la Zonda R. Une chose est sûre : si elle est un jour engagée en compétition, je ferai le maximum pour la voir courir.

        

       

       

Toujours le soucis du détail propre à Pagani.

       

Après m’être renseigné sur les conditions de visite de l’usine, j’attends que M Pagani ait fini de répondre à une interview pour lui faire signer une carte de visite Pagani. Ca ne me ressemble pas trop de faire le groupie comme çà mais je ne cracherais pas aujourd’hui sur un autographe de Enzo Ferrari ou Ettore Bugatti. J’ai donc la même signature que çà maintenant.

        

Face à Pagani se trouvent Spyker et Wiesmann : si j’en crois les sites de spotting que je fréquente, ces deux marques suscitent moins de passion que Pagani et les spots de ces modèles sont assez rares. En plus de ses modèles déjà connus,

       

 

Spyker présente la C8 Aileron. Je ne peux pas dire que j’adhère pleinement.

         

Wiesmann présente lui aussi un nouveau spyder, la MF4 mais mon œil est plus attiré par la MF3 GT, plus agressive, et par un spyder à la couleur pastel inhabituelle.

        

Jusqu’à neuf heures, le salon a été relativement calme. Maintenant vers 11h30, c’est carrément bondé et je n’ai avancé que de 4 ou 5 travées, ce qui est assez inquiétant pour le timing de ma visite, même si les plus gros morceaux sont désormais derrière moi. Je ne m’attarde pas sur les stands de Gumpert qui propose une évolution de son Apollo.

 

Ni sur celui de Koenigsegg ou la présence d’une CCX rouge et carbone peine à éclipser l’horrible concept à 4 portes appelé Quant. Brrr, çà fait peur.

         

Chez Pininfarina, la California est évidemment en bonne place. J’assiste à plusieurs ouvertures / fermetures du toit et la cinématique est vraiment aussi fluide qu’impressionnante. J’ai définitivement fait la paix avec ce modèle qui fait bien partie de la famille. Ici, il s’agit de 165208.

         

Je me rapproche maintenant des stands des préparateurs. Franco Sbarro expose quelques modèles dont cette étonnante monoplace à roues sans moyeu. Pour une fois que j’apprécie un de ces modèles, autant le faire savoir.

         

Le stand Zagato est désormais, euh, garni.

 

Chez Carlsson, la livrée bicolore est toujours de mise.

 

Le stand du salon qui me correspond le moins : Fab Design et leurs extravagantes fantaisies. Contre toute attente, il y a même des acheteurs pour ces choses. Heureusement ces tueurs se limitent pour le moment à la marque à l’étoile.

         

C’est aussi le cas de Brabus à l’opposé du spectre de la sobriété. Ici, le noir est de rigueur et la peinture matte est la fantaisie ultime, comme sur ce Roadster SLR.

         

Les gardes du corps suivront sans peine dans ce GV12S biturbo.

 

Et me voici enfin chez RuF qui propose un « Greenster »

 

Mais surtout sa fameuse CTR3. Chaque nouveau modèle de CTR est espacé d’une dizaine d’année donc c’est un évènement que de rencontrer celle-ci sur un stand qui se prête malheureusement assez peu aux belles images. En tout cas RuF construit entièrement cette voiture à partir de pièces Porsche pour la doter d’un moteur central arrière de 700 CV sensé amener la CTR3 jusqu’à 375 km/h : la Haute Couture de la préparation.

        

ABT, le préparateur VAG propose une Sirocco et une R8.

         

Alpina qui lui s’occupe de la marque à l’hélice présente une B7 Biturbo qui doit transfigurer la lourde berline allemande

 

Et une B6 que l’on pourrait prochainement voir sur les circuits.

 

Un des autres stands que j’appréhendais après la 599 Stallone de l’année dernière : Mansory. Le préparateur semble être revenu à la raison avec des préparations plus sobres cette année. Si on peut appeler revenir à la raison la préparation d’une Bugatti Veyron évidemment.

         

       

Je ne sais pas combien coûte le m² de stand à Genève mais Mansory s’est payé de quoi offrir son bijou à tous les regards.

 

Mansory répond également à la Continental Supersports avec cette Bentley noir mat plutôt séduisante.

        

Et une Porsche d’une sobriété tout à fait inattendue sur ce stand.

 

Avant de revenir aux constructeurs généralistes, je tombe sur un display d’une bonne quinzaine d’anciennes F1. Je ne sais pas ce que vendait le locataire de ce stand mais en tout cas, son idée était excellente.

         

Nissan présente la 370Z, ajustement mécanique et esthétique de la célèbre 350Z.

 

Lancia muscle sa Delta avec un nouveau bloc 1.8 D1 Turbo de 200 ch qui rend la belle encore plus attrayante (et inaccessible je parle pour moi), le tout dans un curieux gris mat. Les peintures mattes vont-elles arriver dans les catalogues grand public ?

 

Chez Alfa Romeo c’est la petite Mi-To qui fait de la gonflette avec ce modèle GTA très agressif,

         

Accompagnée d’une illustre ainée en tant que chaperon.

 

Fisker présente ses Karma, des voitures de sport hybrides mais le design est décidément trop américain à mon goût.

 

Aborder le stand Aston Martin est difficile et prendre des photos devient un cauchemar. Voilà qui donne raison une nouvelle fois aux lève-tôt (ou à ceux qui peuvent rester tard le soir.) Je poiraute avant de pouvoir voler quelques photos de la DBS Volante (pourtant sublime dans ce rouge)

         

Et de la V12 vantage qui devrait bien déménager.

         

La One-77 est plus au calme. Il s’agit toujours d’un concept mais je dois avouer que je n’accroche pas du tout. Pour moi Mercedes a parfaitement exploité le concept des nervures derrières les ailes avant et cette énorme calandre avant est vraiment disgracieuse. Peut être est il encore temps de corriger le tir.

        

Quatrième nouveauté du stand Aston, la marque Lagonda ressuscite avec un énorme SUV qui n’est lui non plus pas spécialement subtil. Bon, attendons de voir tout çà dans la nature mais la cible de Lagonda parait claire : pétrodollars.

         

Certains constructeurs ont manifestement décidé d’ignorer à la fois la crise et la tendance à la réduction des émissions de CO². C’est le cas de Lagonda comme on vient de le voir mais également de BMW qui présente ici à la fois un très imposant Concept GT 4 portes

         

et la déclinaison finale de la gamme des X avec le prochain X1. Après le X6, la marque allemande continue à affirmer sa différence et a aller à contre courant.

 

Chez Mercedes, la SLR fait ses adieux sous la forme d’une version limitée « Stirling Moss » qui marquera la fin de la collaboration entre Mercedes et McLaren sur la production de voitures de « tourisme ». Il s’agit ici de rendre hommage à la victoire de Sir Stirling Moss aux Mille Miglia de 1955 avec une Mercedes 300SLR, en pleine domination Ferrari.

         

       

75 exemplaire sont prévus mais encore une fois, je ne suis pas emballé par l’exercice de style. Pourtant, je vous assure que je n’étais pas bougon ce mercredi ! Juste à coté, Maybach présente sa Zeppelin, toujours aussi gigantesque.

 

Porsche fait évoluer sa GT3

         

Mais que proposent les Français ? Peugeot fait tourner son concept RC et sa 908 Hybride, déjà connus.

       

Renault dévoile la Mégane RS. Je ne sais pas si il s’agit d’un concept ou de la voiture définitive mais j’aime beaucoup. L’échappement triangulaire central est particulièrement séduisant. Bien que ma Mégane ne m’ait pas vraiment satisfait en termes de fiabilité depuis que je l’ai et bien que le bureau de style Renault m’ait beaucoup déçu ces derniers temps (on y revient plus tard), j’avoue que j’aime beaucoup la Mégane III, ma préférée dans ce segment.

         

Citroën présente son extraordinaire concept GranTurismo dans un écrin digne de lui. C’est simple, quand je regarde mes photos j’ai l’impression d’être un photographe professionnel après une séance en studio (mais ce n’est qu’une impression). Je ne résiste pas à l’envie de vous en mettre une belle série, choisissez votre fond d’écran !

         

       

       

       

       

J’ai rencontré Stan, mon compère de spotting à Genève, que me dit qu’un autre membre de Supercarfrance expose au rez de chaussée. Je pénètre donc dans le « Pavillon Vert » (qui n’est pas bien grand) à la recherche de Pharaon. Je le trouve à coté d’une petite voiture électrique dont il a réalisé la superbe sellerie. Cette mignonette en partie en carbone est électrique (plus 6 litres d’essence en secours) et son design est amusant. Pour les amateurs, c’est 18000 euros (- 5000 euros de crédit d’impôt en France).

 

Dans la discussion, Pharaon me glisse qu’une Veyron immatriculée dans le Tessin stationne depuis trois jours devant le Quatre Saisons de Genève. Il est quatorze heures, j’ai fini les halls principaux et si je veux passer en centre ville, il faut partir maintenant (on m’attend à la maison à 19h00 pour le bain d’Alexandre). Eddie, de Supercarfrance lui aussi, me dit avoir vu une SLR 722 Roadster que je n’ai pas trouvée mais je n’ai plus l’énergie de refaire un tour à sa recherche. C’est parti. Je retraverse le Hall 7 qui n’est pas si fourni que çà : encore deux VW Sirocco pour les amateurs.

         

Et je retrouve mon premier modèle de la journée. Il est temps de sortir.

 

Comment ? Qu’est ce que j’ai oublié ? Vous voulez voir des hôtesses ? Franchement je n’ai pas été tellement frappé sur ce salon. Lambo emmène ses filles sur tous les salons

         

Ah si, attention les yeux ici, regards qui tuent !

         

Zagato et Maserati

        

Ou l’on pouvait en effet trouver les plus belles jambes du salon.

 

Mais raison gardons ! Comme d’habitude, ne pas partir sans trainer un coup dans les parkings. Je néglige les souterrains peu propice aux images (tant pis pour la Gallardo orange mat et la LP560-4 gris mat que j’ai loupées) et je me dirige vers le parking extérieur. Bingo, une tache jaune au milieu de la grisaille : 599 avec jantes chromées : 147116, dans les premières livrées ?.

         

Puis une Scuderia, 159386 (je vous passe 156954, une F430 somme toute ordinaire).

 

Au oups, j’avais été mauvaise langue en disant qu’on ne spottait pas beaucoup de Wiesmann : en voilà une. Etonnant.

         

Renault Laguna Coupé. Franchement çà ne ressemble à rien. Il suffit de voir une Audi A5 à coté pour mesurer le chemin qui reste à faire pour produire un coupé agressif français. Lamentable erreur de casting, vraiment.

 

Je poursuis mon exploration pour tomber sur une Gallardo noire avec un aileron Superleggera.

         

Tout à coup, je remarque un groupe de personnes qui semblent admirer quelque chose a deux travées de moi. J’arrive juste à temps pour le scoop de la journée : une Porsche Panamera est sur le départ. Rappelons juste que la berline quatre portes allemande sera présentée en première mondiale en Chine dans un mois. Apparemment les exécutifs de chez Porsche ont décidé de tester encore un peu, ou de faire monter le buzz. En tout cas, elle est là, sans camouflage. Et plutôt réussie.

        

       

Ce n’est pas une raison pour abandonner, malgré la pluie qui commence à tomber sérieusement : je poursuis plus loin où je trouve une Testarossa (sn 64583)

 

Et une LP 560-4 grise.

       

Une nouvelle fois, la visite des parkings aura été largement payante même si les cadres d’Aston Martin ne sont apparemment pas venus avec un mulet de la Rapide. Apprentis spotters, notez bien les deux commandements de ce genre d’évenements :

« _ Plus tôt que les autres tu te lèveras, ainsi la foule tu éviteras »

Et

« _ Les parkings tu sillonneras, bien récompensé tu en seras. »

Mais il est temps de remonter en voiture pour aller vers le centre ville. Il est déjà 15h00. Circulation fluide, je croise une limo Maybach, je réalise que j’ai oublié d’aller voir le concept DS3 chez Citroën. Arrivé sur les quais, cette fois çà bouchonne pour de vrai. Rien devant le Président Wilson. Tiens je croise une Mercedes SL Fab Design : çà confirme ce que je pensais : ils en vendent vraiment ! Alors que j’avance au pas vers le pont du Mont Blanc, le suspense est total : la Veyron sera-t-elle là ? Même si elle n’y est pas, mieux vaut en être sûr que de rester dans le doute pendant tout les voyage du retour. Elle est bien là ! Je file au parking et traverse le pont sous la pluie battante.

        

Elle vaut bien les 3 que j’ai vues sur les stands du salon, posée ainsi le long du trottoir. Seul minuscule regret, elle est de la même combinaison de couleurs que la Genevoise que j’avais vue exactement au même endroit en octobre 2007. Quand on connait la multitude de combos possible, c’est dommage de voir deux fois la même mais c’est vraiment faire la fine bouche.

         

J’attends un peu sous la pluie quelques apprentis photographes se soient fait plaisir avant d’immortaliser la belle à mon tour. Une heure de mon temps, un CHF de parking, franchement ce single spot Genevois valait largement le coup.

         

Je fais ensuite un rapide détour du coté des magasins de luxe mais rien en vue. La météo est misérable, il est déjà 16h00. Cette fois il est temps de remonter en voiture. En partant je croise une DB9 Volante et une 512 TR : Genève sera toujours Genève. Au retour, bouchon entre Genève et Lausanne (çà non plus çà ne changera jamais) puis à la frontière et enfin à Pontarlier ce qui fait qu’il m’aura fallu trois heures pour rentrer, une de plus que pour aller.  

Au final cette édition 2009 du Salon de Genève aura été fertile en semi-nouveauté. En effet, force est de constater le peu d’originalité des dernières sorties en matière de supercars : les constructeurs prolongent les modèles en cours à travers des évolutions (Lamborghini Murcielago SV, Pagani Zonda Cinque, Bentley Supersports, Aston Martin DBS voire One-77…). Ferrari n’échappe pas à la règle avec les sorties consécutives de la Scuderia et de la 599 HGTE. Paradoxalement seul Mercedes fête dignement l’enterrement de sa SLR en en proposant une variation profondément différente. Disons que tout cela préfigure une explosion de modèles inédits dans les toutes prochaines années et devrait malgré tout alimenter les parties de chasse des spotters pour les mois qui viennent (ou les semaines pour les Monégasques). Pour ma part, j’ai passé une excellente journée, les photos ne sont pas trop mal, j’ai découvert la 599XX, vu une Panamera, croisé une Veyron en liberté, difficile de demander plus.

J’ai également inauguré un nouveau gadget bien utile : un dictaphone numérique. En effet, j’ai souvent des petites phrases ou des anecdotes qui me viennent en journée mais que j’ai oubliées une fois que je rédige mes mises à jour. Maintenant plus de problèmes, et c’est également assez pratique pour les numéros de série.

La pleine saison va maintenant démarrer, Arthomobiles va enfin sortir de son demi-sommeil. Prochain rendez vous mi mars à Dijon Prénois pour une ou deux sorties privées. Ne vous éloignez pas trop.

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