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Une nouvelle fois, le départ a lieu assez tôt, vers 7h30, direction le château d'Epeyssolles à proximité de Bourg en Bresse où les concurrents feront la pause déjeuner et qui m'a semblé intéressant sur Google Earth. Au bout des cent premiers kilomètres d'autoroute, je m'aperçois que je suis une nouvelle fois très en avance. Ca tombe bien, le circuit de Bresse où les concurrents passent en tout début de matinée se trouve le long de l'autoroute. Je fais donc une halte non prévue au circuit dont les abords sont envahis de voitures: les spectateurs sont nombreux au rendez vous. Heureusement, mon autocollant Presse me permet de me faufiler jusque dans l'enceinte, dans le parking réservé aux VIP et aux véhicules d'assistance.

Parking fort bien garni d'ailleurs puisque j'y rencontre entre autres cette Alpine A310,



deux Venturi

       

et une F40. Franchement, si ce n'est pas la plus belle des Ferrari modernes!

       

Voici aussi une 308 assez connue dans la région.



Une société évènementielle propose des tours d'un mini circuit en GT. Les principales attractions sont cette Superleggera,



et cette MP4-12C.

       

Mais c'est dans le Cayman qu'il faut monter si vous voulez goûter quelques glissades.



La butte publique qui surplombe le principal enchainement du circuit est pleine à craquer et je n'ai pas envie d'aller négocier une chasuble au centre de presse car je n'ai pas l'intention de m'éterniser.

       

Je me contenterai donc de la route d'accès au circuit et du paddock. De nombreuses voitures font une halte auprès des camions d'assistance.

Comme la 365 GTB/4 Groupe IV que je me fais un plaisir d'admirer sous tous les angles.

       

       



Dans le paddock, les concurrents arrivent au compte goutte et viennent s'aligner par plateau en attendant de prendre la piste.

       



Si les mécaniciens de Corse Clienti alignaient les 599XX aussi bien que la Garde Républicaine, j'aurais sans doute de bien meilleures photos de groupe...

Surprise, voila la Lancia 037!

       

Ca me fait plaisir qu'elle soit de retour sur le parcours.

       

Elle repart presque immédiatement en compagnie de la 458 Spider.



Les arrivées se succèdent avec régularité.

       

       

Le premier plateau compétition semble avoir terminé sa session. Je vais voir si je peux trouver la 250 GTO. Voilà les concurrents du premier plateau.

       

Et la Ferrari.

       

La fenêtre est ouverte, autant en profiter (pour faire des photos bien sûr). L'intérieur est dépouillé mais impeccable.

       

La boule du levier de vitesse patinée à souhait. A l'époque, il n'était pas nécessaire d'expliquer ou était la première.

       

Par contre, il y a de petites indications de régime sur le compte tours.

       

Que de beauté!

       

Je regarde à peine les autres.



Puis je retourne vers l'entrée du circuit, en passant devant (enfin derrière) cette rare Alpina B7.



Je rencontre Arnaud qui m'indique que la 250 LM est au parc avec le capot levé. Information précieuse car je vais passer un bon moment à la shooter frénétiquement.

       

Le propriétaire m'explique pourquoi nous ne l'avons pas vu passer sur la route hier soir: panne d'essence. Le premier bidon de cinq litres n'ayant pas suffi à réamorcer la pompe, il a fallu retourner à la station.

       

Cette fois, la voiture est confrontée à une fuite d'huile... dans l'habitacle, ce qui ne facilite pas la conduite. La voiture avait peu roulé avant de changer de main, donc le Tour risque de servir de révélateur pour pas mal de petits détails. Au moins après elle devrait être en parfait état de fonctionnement.



Ce qui frappe dans la 250 LM (outre que celle ci est dans son jus, en témoigne cette ouïe de refroidissement très artisanale)

       

       

c'est son extrême rusticité.

       

On sent la voiture de course sans aucune fioriture.

          

       



Comme je vous l'ai dit, j'en profite abondamment,

       

en particulier des "morceaux de choix"

       



au point même de me faire spotter, ici par Joris.

       

Une des Porsche 906 vient elle aussi faire quelques ajustements. Ce sont ces protos de course qui font du Tour Auto une épreuve aussi particulière.

       



Le premier plateau commence à prendre la route, il est temps pour moi aussi de partir pour les devancer à l'étape.

Spotté encore, décidément! (honte à moi je ne sais plus par qui!)

       

Cette Mustang en exposition est très séduisante.



Je repasse près de la F40 avant de monter en voiture.



Ainsi que devant la 365 GT 2+2 qui a enlevé son autocollant.



Je néglige les parkings extérieurs, trop encombrés. Sur le chemin de la sortie, j'avise tout de même cette superbe 355 noire intérieur rouge. Là, je suis obligé de me garer pour en faire quelques images.

       

Puis c'est reparti, par l'autoroute pour moi tandis que les concurrents prennent les petites route. Ca devrait être tranquille pour reprendre l'avantage. En fait j'ai du tarder un peu plus que je ne pensais car je tombe au milieu des premiers en sortant de l'autoroute et je les suis jusqu'au château. Qui n'a pas grand chose d'un château d'ailleurs. Mais peu importe car c'est surtout le plan d'eau qui m'intéresse. J'ai de la chance, la GTO n'est pas encore là, ce qui me donne le temps de réfléchir un peu, et de faire quelques tests au grand angle.



Je trouve immédiatement la photo que je veux faire.



Voilà la 250 GTO qui arrive. Tension toujours. Personne dans le cadre, je mitraille (après tout c'est son anniversaire)

       

ca marche à peu près comme prévu.

Un traitement léger, façon vintage.



Je cours ensuite pour l'avoir de l'autre coté de l'étang quand elle va se garer. Pas de chance, elle se place juste derrière un arbre! Grrr!

       

Peu importe, l'endroit offre de très nombreuses possibilités. Je fais quelques repérages pendant que c'est encore calme.



La 037 est un peu à l'écart dans une cour annexe réservée aux suiveurs.



L'endroit me semble plein de promesses. Comme je ne compte pas accompagner les concurrents vers le sud, c'est de toute façon ici que tout va se passer pour moi.

       

J'ai fait le tour de l'étang. Le téléobjectif me permet de ne rien rater des arrivants qui passent en face,

       

et je me concentre un peu sur la GTO.

       

Une petite photo Instagram pour faire buzzer en direct



Le cadre est vraiment très bucolique, ça change.



Une vision rare au détour d'un chemin forestier, non?

       

Je retrouve ensuite la GT40 jaune garée derrière le bâtiment principal.

       

Mes connaissances en Ford GT40 ne sont que très parcellaires mais les noms inscrits sur l'aile de celle ci sont prestigieux.

       

Ce qui me conduit à penser qu'il s'agit ici du châssis 1079. Celui connut un destin assez tragique aux 24 Heures du Mans 1968.



En effet, à l'époque le départ en épi était toujours de mise (plus pour longtemps) et Willy Mairesse, comme beaucoup de pilotes à l'époque semble-t-il, négligea de bien s'attacher pour se placer dans les premiers. Hélas, le pilote belge sortit dans la courbe des Hunaudières, détruisant complètement la voiture et se blessant sérieusement. La voiture n'aura même pas bouclé un tour. Blessé à la tête et déjà victime de nombreux accidents, Mairesse restera deux semaines dans le coma. Avec une santé devenue fragile, et ayant conscience qu'il ne pourra jamais plus conduire, le "chevalier meurtri" mit fin à ses jours le 2 septembre 1969, à l'âge de 40 ans.



Certaines voitures sont garées au bord d'un grand champ qui offre un cadre encore différent.

       

       

Dont l'AC Cobra de Shaun LYNN et Kevin KIVLOCHAN qui va remporter l'épreuve à Nice.



L'herbe est un peu grasse par contre.



Comme quoi avec un cadre très simple on peut faire de superbes photos.

       

Ou pas, en serrant trop.



Je me suis bien éclaté.

       

J'ai même trouvé un petit air de Villa d'Este, un mois avant l'heure.

       

Dans la cour adjacente, les GTO attendent de repartir avec leur escorte.

       

       

Le parc se remplit rapidement. Vincent et Thomas sont arrivés, façon commandos: ils courent partout pour profiter des voitures et des spots.

       

       



En fait il manque juste un rayon de soleil sur les carrosseries pour que ce soit parfait mais vu la météo des dernières semaines, j'aurais tort de me plaindre. Au moins, le temps est sec.

       

       

La 906 fait un peu de mécanique.

Là aussi, tout est rudimentaire.

       

Je me déplace un peu pour avoir ce gros arbre rouge derrière les nouveaux arrivants.

       

Occupé avec la Daytona,

       

j'ai presque loupé la Stratos.



Le spot est vraiment très bon.



Mais même le meilleur spot du monde ne peut pas servir indéfiniment, sous peine de devenir monotone.

       

A moins bien sûr d'avoir une voiture vraiment extraordinaire pour relancer son intérêt.

       

       

Je bouge de nouveau. Les plans sont plus serrés que je ne le voudrais mais il n'y a pas tant d'espace que ça

       

et chaque photo représente pas mal d'attente pour que des spectateurs ou concurrents sortent du champ. L'envers du décor.

       

Je m'arrête un instant devant cette FF.



Le turn over est régulier entre les arrivées et les départs.

       

La LM semble s'être bien placée, le long de l'étang. C'est là que j'aurais voulu la 250 GTO tout à l'heure.

       

Voici la Porsche 718 RSK.

       

L'espace est réduit mais il faudrait être partout à la fois.

       

       

Néanmoins, le temps passe et les départs se font plus nombreux que les arrivées.

       

C'est donc maintenant sur ce chemin que je me poste.

       

       

Ce qui me rapproche de la 250 LM. Elle est seule, offerte dans une position idéale, aguicheuse.

       

       

J'en profite outrageusement.



La vision est tellement rare.

clic clac



Je retourne ensuite vers le bâtiment,

       

pour voir qui sont les derniers arrivés.

       



Il y a quelques travaux en cours.

       



Quand j'ai dit dans le reportage précédent que je rêvais d'une statue d'ange aux ailes déployées, je ne pensais pas être exaucé aussi rapidement. D'un autre coté, j'ai du mal m'exprimer car ce n'est pas du tout ainsi que je l'imagine.



Les Ferrari accompagnatrices quittent le château par la porte de service.



Je reviens vers la 250 LM pour refaire les même photos que tout à l'heure. Je commence à tourner en rond, c'est un signe.

       

Il me reste une chance de voir la 250 LM en mouvement, il suffit que je prenne un peu d'avance sur le parcours. Je me dirige donc vers la sortie.

       

En continuant de prendre quelques clichés évidemment.

       

Même à la toute fin, on peut encore trouver une position originale. Ou deux.

       

Bien sûr, je fais une dernière pause à la porte d'entrée du parc. Juste de quoi recueillir une amusante anecdote. Dans le programme de cette année, qui donne à chacun la possibilité de pénétrer sur les circuits ou au Grand Palais, quelques pages sont consacrées à évoquer le travail titanesque fourni par les membres de Peter Auto pour préparer le parcours du Tour. Le tout est fort bien traité sur le ton de l'humour et se conclut sur le fait que quelque soit le nombre de vérifications, il restera toujours une dernière erreur dans le road book. Or une personne de l'organisation est placée à la sortie pour indiquer à tous les concurrents de tourner à gauche et non à droite comme l'indique le road book. J'ai trouvé ça très drôle d'être témoin de la fameuse "dernière erreur" prophétisée" par cet article qui m'avait bien plu.

       

Je saute en voiture et embraye derrière un concurrent puisque je n'ai pas le road book (ils sont distribués le soir pour le lendemain au parc fermé, or je n'ai pas poussé jusqu'à Beaune). Le but est de trouver un endroit sympa sans me laisser entrainer trop loin. L'occasion se présente à un passage à niveau qui me semble remplir les critères.



Il offre une belle bosse que les concurrents négocient à vitesse réduite.

       

Le même effet que si j'étais couché par terre, sans me salir, elle est pas belle la vie?

       

La vue arrière manque un peu de panache mais on ne peut pas tout avoir.

       

       

Une nouvelle fois c'est la LM que j'attends, ce qui ne m'empêche pas de voir passer beaucoup de belles choses.

       



Dont de nombreuses Ferrari.

       

       

       

       

Mais pas que.

       

       



Ce soir, j'ai promis de rentrer tôt pour être en famille. Il ne va donc pas falloir rentrer trop tard, hors j'ai plus de deux heures de route qui m'attendent.

       

J'espère qu'elle ne va pas me poser un lapin.

       



A 15h30, la voici qui se présente. Accompagnée mais plutôt bien, ouf, c'était ma grande crainte.

       

Derniers déclenchements du Tour 2012.

       



Il est temps de rentrer à la maison et d'affronter la dernière épreuve: la remise en état du matériel.



Voilà pour cette édition du Tour Auto Optic 2000 qui aura été très agréable malgré le faible nombre de Ferrari 250 GTO engagées. Le Grand Palais aura été un superbe écrin pour les concurrents, justifiant largement le déplacement à Paris. L'étape d'hier m'a montré tout le bénéfice d'un copilote pour coller au parcours, seule façon de trouver les points les plus attrayants pour les photos. Aujourd'hui, j'étais plutôt en roue libre après avoir déjà vu les concurrents deux jours de suite. J'ai souvent caressé l'idée de suivre un Tour complet et le compte rendu en serait sans doute totalement différent. Impossible de consacrer une page à chaque journée. Déjà que sur les trois dernières pages, certains modèles ont été beaucoup vus. Je suppose qu'il y aurait donc à peu près le même nombre de photos mais avec des vues plus variées. A voir un jour peut être, mais une chose est sûre, ce n'est pas faisable seul.

La semaine prochaine, nous resterons dans les anciennes, mais c'est une surprise. Une très grosse surprise!

  2012: première étape 2012: Le Grand Palais

2011: les Tuileries

2010 : Le circuit de Bresse

2010: les Tuileries

2009: Dijon Prénois

2009: Arc et Senans

2008: la première étape en intégralité

2007: le Grand Palais et Evian

Retrouvez les précédentes éditions du Tour Auto Optic 2000

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