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Le Tour de France Auto a une histoire quelque peu mouvementée faite de nombreuses interruptions. Créé à l'origine en 1899, l'épreuve prend sa forme actuelle en 1952 en intégrant des épreuves sur circuit, des courses de côtes et des liaisons routières. Ferrari règne quasiment sans partage sur cette période grâce aux 250 GT LWB qui y gagneront leur surnom de "Tour de France" puis aux mythiques 250 GTO. Une première pause de 1965 à 1969 puis en 1986, le Tour Auto s'éteint à l'occasion de sa 50éme édition. Il renaît en 1992 sous l'appellation Tour Auto historique, devenant un rendez vous incontournable des amateurs de voitures anciennes.

 

Mon premier contact avec le Tour de France: le rassemblement des participants sous la verrière récemment rénovée du Grand Palais. Départ en train à 07h00, arrivée sur place vers 09h45, une F430 rouge (147250) me salue dès la sortie du métro, la journée s'annonce sous les meilleurs auspices.

La construction du Grand Palais a commencé en 1898 à l'occasion de l'Exposition Universelle de 1900. La Ville le récupère ensuite pour y accueillir toutes sortes de Salons. C'est en 1901 que l'automobile y fait sa première apparition. Le Salon de l'Auto s'y tiendra jusqu'en 1961 ou sa taille deviendra trop juste pour y loger tous les exposants. Qui plus est, la structure n'avait pas été prévue pour résister aussi longtemps et la grande verrière est fermée en 1993 pour raisons de sécurité. La rénovation durera jusqu'en 2005. Cette année, le Tour Auto Lissac rend hommage a ce glorieux passé en exposant les véhicules concurrents sous l'impressionnante verrière du bâtiment.

Le Palais n'ouvre pas avant 11h00 mais au loin, je distingue une 599 GTB qui semble hésiter sur la direction à prendre. Je me précipite et m'aperçois que certaines voitures arrivent encore sur le coté du Palais pour entrer sous la verrière. D'ailleurs toute la gamme Ferrari arrive à ce moment là (probablement de chez Pozzi): F430, F430 Spyder, 612 x2 et 599 GTB.

       

Arrivent ensuite une Dino (01702) et une 275 GTB (06881) à la sonorité somptueuse. Avec l'odeur particulière qui sort des échappements en plus du bruit assourdissant du V12, on se croirait sans problème dans le paddock d'un circuit, en plein Paris.

       



11h00, les portes s'ouvrent, elles sont toutes là, disposées en cercle.

Le plateau des 250 TDF est impressionnant mais je me dirige d'emblée vers les deux GTO, évidemment (4219GT et 3527GT). Ca tombe bien, les autocollants ne sont pas encore posés et en cours de matinée, l'accès sera limité pour cause de plateau télé juste devant les stars.

3527GT

       

       

       

4219GT

       

       

J'en profite pour demander gentiment le droit de pénétrer dans le cercle et photographier l'arrière des bolides. Accordé, c'est l'avantage d'arriver dans les premiers. Petit à petit, les heureux participants commencent à coller les stickers et à préparer leur périple. Les voitures sont bourrées de bagages en tous genres. Pour ce qui est du cadre, la verrière est somptueuse mais le sol est en ciment ce qui est un peu dommage . Bien sûr les moyens ne sont pas ceux du salon de l'auto mais j'espère vraiment que l'initiative sera renouvelée chaque année.

Outre les 2 GTO, participent une 250MM Berlinetta (0310MM)

       

       

une 250 Europa GT Berlinetta (0415GT)

       

       

deux 250 GT SWB 2289GT

       

et 2551GT

       

deux 250 GT Lusso (5101GT et 5953GT)

       

 ainsi que pas moins de 6 magnifiques 250 GT Tour de France: la magnifique 14 Louvre 0607GT

       

       

1385GT dans sa livrée grise et rouge

       

 0971GT, toute noire

 0911GT, toute rouge

       

 0773GT en rouge et noir

       

 et 1143GT, rouge et blanche.

       

Egalement présentes deux 308 Groupe IV dont celle de la famille Entremont sn 31135 et sn 20905

       

Deux très rares 365 GTB4 Daytona Compétition: 14429 et 15681

       

Une 365 GTB4 Targa NART sn 15965

Parmi les nombreuses 275 GTB, deux rares modèles Competizione, 09027 aux couleurs de l'Ecurie Francorchamps

       

et 07641, short nose aux couleurs du NART

       
 

Les autres, que j'hésite à qualifier de "communes":

10087:    10423:

07037:        9067: 

07413: 06895:

08061: 08067:  

Pour conclure la noria des voitures de Maranello, le règlement vient d'autoriser la présence des Dino, qui sont venues en force pour célébrer cet événement.

00374:          02876:

03610:          02934:

05462:          06714:

00986: 

Evidemment, la quarantaine de Ferrari était loin de constituer l'intégralité d'un plateau regorgeant de Ford GT40, Porsche en tous genre, Jaguar, Renault Alpine ainsi qu'une superbe Maserati A6 GCS.

       

       

       

Au bout de 3 heures, j'ai fait le tour de la question mais il me reste 5 heures avant de reprendre le train. je décide de partir à la chasse sur les grandes avenues. Les kilomètres à pied défilent mais sans grand résultat, la faute à un voyage mal préparé. Je ne sais pas exactement où sont les principaux palaces donc j'y vais au feeling. Je loupe une Gallardo au rond point de l'étoile. Finalement je décide de rebrousser chemin. Cette fois miracle, je croise une 365 GTC4 bleu clair (14845) garée près du Georges V: ce n'est autre que la voiture de Brandon Wang, le propriétaire de la 250 GTO noire que j'ai vu un peu plus tôt.

       

Puis une Mondial rouge (86847) en bas de l'avenue Montaigne.

C'est toujours çà. Je me poste de nouveau devant le Palais, qui semble être un poste d'observation valable. Effectivement, arrivent très en retard une magnifique Aston Martin DB4 rouge, une AC Cobra au bruit incroyable et une Maserati Ghibli qui à l'air complètement perdue. 
 

       


C'est l'heure de rentrer, j'espère pouvoir me poster samedi sur le parcours pour voir (et entendre) passer les monstres sur la route d'Evian, la ville d'arrivée. Les leçons de cette journée: comme d'habitude, veiller à arriver en tout début de manifestation pour bénéficier de passe droits qui deviennent impossibles quand il commence a y avoir foule. Et en pas surestimer le temps qu'il faut pour remplir sa carte flash. Pour ce genre de manifestation, malgré toute sa magie, quelques heures suffisent pour emmagasiner des souvenirs inoubliables. Je pourrais ajouter, prévoir quelques itinéraires de secours, passant par exemple, devant le Georges V, Plazza Athénée, Hilton et autres lieux privilégiés.

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Le samedi suivant: arrivée du Tour Auto Lissac à Evian. Après avoir photographié majoritairement depuis un an des Ferrari garées ou sur des stands, j’ai très envie de prendre des photos en mouvement, et de les entendre passer également. Grâce à l’itinéraire très précis fourni sur le site du Tour (merci aux organisateurs), je me poste donc du coté de Vinzier, à 15 km d’Evian. Il y a une petite série de virages en côte qui suivent un croisement, ce qui promet de belles accélérations.

Comme prévu (ou presque), la première voiture arrive vers 15H30. Peu après une quinzaine de Porsche de toutes époques escortées par une 360 CS défilent et vont se garer un peu plus haut.

Je n’ose pas y aller de peur de manquer le passage de certains concurrents. La première Ferrari à passer et la 275 GTB/C NART (07641), dans un bruit absolument énorme et saisissant. Inoubliable!

       

Les autres concurrents défilent avec des pauses plus ou moins longues entre deux passages.

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

 

L’évènement attire également les voitures de luxe: Ferrari 550, 328 GTB, une 275 GTB ne faisant pas partie du tour

       

       

une somptueuse Lamborghini Miura noire (celle de Geneva Classic), une Venturi

       

et un papy dans une très vieille Bugatti qui attaque comme un damné. Les concurrents faisaient en règle générale peu de cas du code de la route mais la Bugatti coupait complètement les virages à une allure impressionnante.

       

Je commence quand même à m’inquièter car les stars se font attendre, les 275 et les Dino sont passées mais pas de GTO, TDF et autres raretés. Vers la fin, les deux 250 SWB arrivent, ainsi que la 250 Europa et une TDF.

       

       

       

       

Les passages s’espacent de plus en plus et vers 18H30, une Lotus Elan passe suivie d’un monospace avec un gyrophare. J’en déduis qu’il s’agit de la voiture balai et je me résigne à ne pas voir les GTO attaquer les virages. Très dommage mais la journée a été bonne et il me reste 300 bornes à faire pour rentrer. En fait les abandons ont été nombreux, en particulier à cause d'un énorme embouteillage à la sortie de Paris qui aura fait chauffer plus d'un moteur.

Passage par Evian obligatoire pour reprendre la bonne route ; c’est l ‘effervescence. Beaucoup de monde en ville et pour cause, les voitures sont toutes alignées au bord du lac. J’aperçois notamment la GTO noire de Brandon Wang.

       

Impossible de passer à coté de ça, je me gare à l’arrache (comme tout le monde) et c’est reparti pour une petite séance. La Miura est garée non loin

       

la F50 (104762) roule sur la « croisette

ma TDF préférée est là aussi, c’est parfait.

       

       

Il y a des barrières mais on est quand même assez proche des véhicules.

       

       

       

       

       

Les véhicules des spectateurs ne manquent pas d'attrait non plus:

       

       

Par contre, la lumière est en baisse. A 19H30, je me souviens qu’on m’attend à la maison et je prends le chemin du retour, très satisfait de ma journée.

Pour moi, le bilan de ce Tour Auto Lissac, mon premier, est donc positif. Voir ces voitures mythiques sur la route, là où elles doivent être, a été un moment très fort. Pas de regrets d ‘être allé voir le départ au Grand Palais, ce qui m’a permis de voir le plateau complet des GTO et des TDF qui avaient disparu lors de cette dernière étape. C’est évidemment le risque d’aller voir l’arrivée : il risque de manquer quelques voitures, à moins que la carrosserie de certaines voitures n'ait subi quelques déformations entre le départ et l’arrivée. Définitivement une expérience à renouveler en tout cas.

  2010: les Tuileries 2010: le Jura 2009: Dijon Prénois 2009: Arc et Senans 2008: la première étape en intégralité
Retrouvez les précédentes éditions du Tour Auto Optic 2000

 

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