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Il ne saurait y avoir trop d'évènements caritatifs, en particulier au bénéfice des enfants malades. A vrai dire, je suis plutôt partisan de multiples manifestations atomisées au profit de causes diverses que d'une seule pieuvre télévisée qui absorbe tous les dons. Bien sûr, les propriétaires de voitures de prestige sont toujours prêts à participer et à partager leur passion pour de bonnes causes. Depuis huit ans, l'un des principaux rendez vous caritatifs automobiles de l'est de la France se déroule sur le circuit de Dijon Prenois, sous le nom de "Rêves d'enfants malades". Outre les baptêmes de piste, des nombreuses associations se retrouvent dans le paddock, comme Croq'diabète, Trèfle à 4 clowns, Balle au bond, Ani'Nomade... pour proposer des animations.

Aux débuts d'Arthomobiles, en 2007, mes reportages étaient orientés sur les Ferrari modernes. Puis petit à petit, j'ai glissé vers les anciennes et je me suis intéressé aux autres marques, en particulier au travers des voitures de course. D'une certaine façon, j'ai parfois l'impression d'avoir laissé sur le bord de la route mes premiers fidèles lecteurs. C'est pourquoi j'essaie de temps en temps de revenir aux sources, même si les modernes m'intéressent un peu moins. Enfin, ce n'est pas un trop gros effort quand même!! Me voici donc de retour à Dijon pour la troisième fois en un peu plus d'un mois, sans compter autant de trajets pour le boulot. Cette fois, je ne suis pas arrivé aux aurores. Je suis d'abord passé faire une course en ville et ce n'est que vers 10h45 que j'arrive au circuit. Première surprise, il y a vraiment beaucoup beaucoup de voitures sur le parking des spectateurs. Je m'acquitte du droit d'entrée, un "don de 5 euros", une façon habile et pertinente de présenter les choses.

Ma toute première photo donne un indice de la suite: même si l'affiche annonce toujours "100 Ferrari en piste contre le cancer", la base de participants s'est considérablement élargie. L'évènement devient multimarques.

       

Comme on pouvait s'y attendre, le paddock est blindé de monde, beaucoup plus que pour la Motors Cup par exemple.

       

Une F40 est présentée en exposition statique.

Et voici l'une des plus belles Ferrari du 21ème siècle. Précisément dans cette configuration. La 599 GTO est magnifique mais la GTB en noir avec jantes challenge, elle est sublime. Bon, je ne suis pas très objectif car j'ai d'excellents souvenirs de cette voiture. La première Ferrari dans laquelle je suis monté. Elle n'est pas étrangère au fait que j'ai persévéré dans Arthomobiles. 

       

Je vous propose de continuer avec les V12. La F12 est très réussie également.

       

Mais moins que sa version survitaminée, la tdf.

       

Ferrari a un véritable don pour rendre plus agressifs ses designs.

       

J'adore la tête de canard renfrogné de la Speciale. Hélas aucune Pista n'est présente aujourd'hui.

Il me tarde de voir ce que le Centre de Style fera de la 812 Superfast, qui n'est vraiment pas ma préférée. Par contre je dois saluer la configuration de ce client qui a choisi pour thème un étonnant camaïeu de gris, jusque dans la plaque d'immatriculation. Seul le cavallino apporte une touche de couleurs au bout du capot. Audacieux, original et spectaculaire. Rien que les jantes claires de nos jours, c'est quasiment de la rébellion.

       

Cette 308 GTS en spécifications US rappelle à quel point le gabarit des voitures à augmenté: elle parait vraiment minuscule.

       

Oh, voici la première 720S que je trouve à mon goût. Déjà, je n'imagine pas une McLaren sans une touche de Papaya Orange. Et le noir dissimule bien le trou perturbant autour des optiques avant.

       

C'est la pause déjeuner. J'en profite pour aller voir sur la pitlane. Plusieurs pistardes sont présentes.

       

       

       

Voici également une Porsche GT3 RS et une GT3 Touring. Toute la matinée je me suis battu avec le contre-jour qui m'a empêché de prendre des photos de l'avant des voitures, et c'est encore pire sur la pitlane, avec un contraste ombre / soleil absolument terrible.

       

J'aime beaucoup la 512 TR (oui, pour quelqu'un qui disait ne pas trop aimer les modernes, il y en a plein qui sont à mon goût malgré tout)

       

Par contre je ne vois plus trop l'intérêt de photographier des V8 produites à des milliers d'exemplaires. Hormis s'il y a une combo sympa de plusieurs voitures côte à côte.

       

Cette 348 est tout de même inhabituelle dans cette couleur.

Ce n'est certes plus le plateau Ferrari des premières années mais il reste toujours des pépites.

       

       

Tous les trackdays provoquent hélas des dégâts collatéraux et c'est encore plus désolant quand ce sont des V12 qui en sont les victimes. La 599 sur laquelle je ne tarissais pas d'éloge un peu plus haut a connu une mésaventure, qui devrait se corriger assez facilement.

       

Grosse frayeur par contre pour le propriétaire de cette 812 dont la roue arrière gauche a décidé de prendre son indépendance. Sur circuit ou sur route ouverte, ce n'est jamais très bon de se retrouver sur trois roues. J'imagine qu'un mécanicien aura quelques comptes à rendre.

       

Il est 13h20, j'ai à peu près fait le tour de l'affaire. Je prends la direction de la sortie, en passant devant cette 308 GTB

et d'autres véhicules.

       

Je fais un dernier arrêt au niveau du point de ravitaillement où les grands fauves viennent boire. Pour les plus curieux, le prix du litre dans l'enceinte du circuit est à 1.61. Il est désormais moins cher de rouler en F430 Challenge qu'en TDI!

       

       

En repartant, je croise, une nouvelle fois, une F40, à quelques kilomètres du circuit. Et une nouvelle fois, je la trouve absolument saisissante. Je viens de terminer l'excellente biographie d'Enzo Ferrari par Luca Dal Monte et elle me rappelle que le Commendatore a connu les premières voitures immatriculées en Emilie Romagne et cette voiture de course immatriculée incroyablement agressive. Le début et d'une certaine façon la fin de l'automobile comme objet de passion. Bon, je suis un peu grandiloquent mais ce livre m'a rappelé pourquoi je suis passionné de Ferrari (anciennes, et de course) et m'a bouleversé.

Sans aucun doute, et à mon insu, Rêves d'enfants malades a opéré une mutation. L'édition 2016 avait été un échec relatif pour cause de météo défavorable, une occurrence pas forcément improbable dans la deuxième quinzaine d'octobre. Il devenait sans doute compliqué de garantir l'exclusivité aux filles de Maranello. Le plus important est évidemment la pérennité de la collecte de fonds au profit du CHU de Dijon et si cela passe par l'élargissement à des Porsche, des Mustang ou des Corvette, il n'y a pas à hésiter. Attention cependant à ne pas sous estimer la magie Ferrari: ce que certains sont prêts à dépenser pour monter dans une voiture au cheval cabré, ils ne seront pas forcément disposés à le mettre pour une autre marque. Au vu de l'impressionnante affluence de cette édition cependant, l'optimisme peut être de mise! Forza, Rêves!!

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