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    Premier reportage depuis que j'ai la bague au doigt mais quel reportage ! Etant donné qu'on est juste à mi-chemin entre le mariage la semaine dernière et mon anniversaire la semaine prochaine, je ne sais pas s'il s'agit d'un cadeau en retard ou en avance. Dans tous les cas, peu importe ! Bon, je m'explique. Il y a quelques semaines, j'avais été contacté par mail par une personne qui appréciait particulièrement le site et qui sollicitait une rencontre pour parler photo. J'avais promis de la recontacter après le mariage, ce qui fut fait. Dans nos échanges de mails, il était question d'une belle surprise, me laissant espérer une belle voiture pour faire des prises de vues. Rendez vous fut donc pris avec A. ce vendredi à 15:00 à proximité d'Ornans.

Je dois bien avouer que mon cœur a fait un bond dans ma poitrine quand j'ai vu une sublime 599 GTB Fiorano noire s'engager sur le parking. Même si j'en ai déjà vu des centaines, cette voiture me fait toujours le même effet: je suis toujours subjugué par sa ligne. En plus, celle ci est chaussée des jantes challenge qui lui sont particulièrement seyantes. Le temps de charger la matériel photo dans le coffre (un vrai coffre de taille respectable) et nous voilà partis pour une ballade sur les petites routes torturées de la vallée de la Loue. L'intérieur gris et carbone est superbe, les sièges baquets assurent un maintien parfait, la suspension est étonnamment souple. Et ça pousse. Fort ... très fort ... en particulier en partant de 0 et même sans utiliser toutes les capacités de la voiture (le Launch Control). Des sensations vraiment uniques. Par contre, à bas régime, la voiture semble particulièrement docile et silencieuse. Evidemment, nous avons tôt fait de baisser les vitres pour profiter au maximum du bruit rageur du V12.

Après quelques kilomètres, nous arrivons à Vuillafans. Le petit village est en effervescence: il accueille ce weekend la course de côte Vuillafans Echevannes et les camions des premiers concurrents se mettent déjà en position sur la place du village. Nous faisons un court arrêt pour prendre la température, d'autant que j'ai repéré la Gallardo Le Mans GTR croisée il y a quinze jours à Porrentruy. Juste un autre genre.

       

Nous repartons rapidement pour faire un nouveau stop dans le village de Lods, traversé par la Loue qui cascade au milieu du village. Impossible de trouver un point de vue laissant deviner l'eau en contrebas mais les maisons, les arbres et le temps absolument magnifique offrent malgré tout un cadre enchanteur.

       

       

Nouveau départ, chaque démarrage du V12 est une véritable joie pour les oreilles. La route devient de plus en plus sinueuse mais mon chauffeur sait rester sage, ce qui vaut mieux quand on voit les motards nous croiser à fond de train, parfois couchés au delà de la ligne blanche. Néanmoins, les quelques accélérations dans les enchainements avec visibilité laissent entrevoir le comportement impeccable de la GT: elle est sur des rails. Je suis trop obnubilé par la route pour regarder le compteur mais certains virages sont pris rapidement, sans trace de roulis: on est collés à la route. La route s'élève et nous arrivons à un spectaculaire panorama, idéal pour continuer la safari photo.

       

       

Une de mes préférées de la journée

J'ai moi même pris cette route en vélo autrefois mais j'avoue que mon moyen de transport du jour est beaucoup plus excitant.

       

Au moment de repartir, A. me montre que les ingénieurs de Maranello ont eu le soucis du détail qui tue. Ils se sont bien amusés avec l'affichage digital.

Et nous poursuivons notre ballade enchanteresse. A. me régale d'anecdotes qui montrent une passion qui fait vraiment plaisir à entendre. Elle n'a finalement d'égal que son incroyable générosité. L'arrêt suivant a lieu à l'ombre de la forêt,  histoire de varier un peu les points de vue. Et de mettre a profit un tas de bois.

       

une petite en HDR tiens:

Quelques kilomètres plus loin, notre petite route s'apprête à rejoindre la nationale et nous faisons demi tour. Mon hôte me propose de faire des photos en mouvement, ce que je m'empresse d'accepter. Malgré les moments inoubliables que je viens de vivre, j'ai encore de la peine à croire que cette merveille noire mette son clignotant et se range sur le bas coté pour m'attendre moi. C'est pourtant vrai.

       

Nous redescendons la côte tranquillement. Une Xantia se range sur le coté pour redémarrer juste derrière nous: réflexe de passionné qu'il m'est déjà arrivé d'avoir moi même, pour profiter de la croupe et du bruit de la bête. Honnêtement, la 599 est tout à fait civilisée, souple et silencieuse. Mécaniquement, cette GT est sans doute utilisable au quotidien sans problèmes ni fatigue. Dans la réalité bien sûr, les réactions provoquées par l'apparition d'une Ferrari, même noire, rendent difficiles ce genre d'usage. A. me fait encore l'honneur d'un dernier départ arrêté: la poussée est vraiment saisissante, dans un bruit rauque rageur. Impressionnant ! Et quel plaisir intense ! 

Un détail important: contrairement à ce que l'on pourrait croire, c'est ma première virée en Ferrari. Les occasions n'ont certes pas manqué depuis que je me déplace sur les évènements Ferrari mais, par timidité peut être, je n'ai jamais sollicité de tour avec les propriétaires que j'ai côtoyés. Le fait que ce soit offert de si bon cœur aujourd'hui, et par une personne aussi passionnée, rend le plaisir de cette première fois encore plus inoubliable.

Un peu moins de deux heures après notre départ, nous voilà de retour sur le parking. A. insiste pour me prendre en photo au volant de la belle. Bien que je n'ai guère l'habitude de poser devant les voitures, je me laisse faire de bonne grâce pour saluer ce moment exceptionnel. Je mets même la photo en ligne pour que vous voyiez le grand sourire qui ne m'a pas quitté depuis.

   

Dernier plaisir, mais non des moindres, c'est à moi que revient l'honneur de démarrer la 599 au moment de nous séparer. Pied sur la pédale de frein en alu, le N (neutre) s'affiche sur l'immense compte tours. Il n'y a plus qu'à appuyer quelques secondes sur le fameux bouton "START" pour que le V12 s'ébroue dans un bruit qui donne des frissons avant de se stabiliser au ralenti. Une caresse sur l'accélérateur monte le régime jusqu'à 4000 tours: du pur bonheur. Il est temps de se séparer mais mon énorme sourire ne m'a pas quitté depuis. Une dernière anecdote pour situer mon hôte: alors que je me confonds en remerciements, c'est lui qui me remercie car sans moi, il n'aurait pas roulé en Ferrari cet après midi. De quoi rester sans voix.

Ainsi se termine mon premier photoshoot privé. Les photos ne sont pas forcément aussi belles et nombreuses que je le souhaiterais mais j'étais trop chamboulé pour les soigner plus. Et les souvenirs comptent bien plus. Je termine en remerciant infiniment A. pour son invitation spontanée. Rien ne l'obligeait à m'offrir cette incroyable ballade. Cela m'a fait extrêmement plaisir de rencontrer une personne aussi passionnée et généreuse, et c'est également très rassurant sur l'avenir d'une marque qui fait encore autant rêver. Merci beaucoup donc, et j'espère à bientôt au détour d'un circuit !

Voilà, j'espère que ce reportage vous aura plus malgré tous les superlatifs que j'ai du utiliser pour vous faire part de mon émotion. A bientôt après Le Mans !

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