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La Rencontre Hivernale dans le Jura de Forum-Auto a enfin eu lieu, alléluia! Evidemment, tous les forums internet ont leurs défauts, notamment le fait que certaines personnes aient le culot d'avoir des goûts opposés aux vôtres, et le disent, mais c'est également un formidable outil de convivialité et de rencontre. Le Meetic de l'automobile est incontestablement Forum-Auto, le plus grand et le plus vivant des forums français consacrés à notre passion. Depuis janvier, Fred, alias Fouinasse, tente d'organiser une sortie roulage dans les beaux paysages de Franche Comté mais ce n'est pas chose facile quand certains participants potentiels viennent de loin. Au final, la sortie de ce dimanche n'a rassemblé que le cercle d'amis habituels, plus moi et Jacky qui avions été informés via le topic ad hoc. Comme vous allez le voir, les absents ont toujours tort.

 

Mes lecteurs les plus fidèles l'auront peut être remarqué, Fouinasse aime varier les plaisirs: après la BMW Z3M (shootée ici) puis la Ferrari 355 (shootée ici), le voici heureux propriétaire d'une Lotus Esprit V8-GT. Entre les aléas météo, les problèmes techniques et les agendas de chacun, nous n'avons pas encore eu le temps de soumettre la belle à un shooting dans les règles mais çà viendra. En tout cas ce dimanche le ciel est bleu et je retrouve Fred à 9:15 à son centre de beauté automobile (çà en jette!). La voiture n'attend plus que nous. Honnêtement, je n'ai jamais été trop fan d'anglaises, et j'ai toujours trouvé l'Esprit trop carrée, peut être faute de l'avoir bien regardée. Toujours est il, et je ne dis pas çà pour fayoter, que celle ci me plait d'emblée avec sa couleur jaune et ses jantes titane.

 

 

Surprise, les couvre-culasse sont rouges. Le moteur est bien encapsulé en position centrale. Juste derrière, dans le même compartiment, se trouve le coffre. Je déconseillerais d'aller faire des courses de surgelé avec cette auto.

 

 

Fred a fait repeindre les jantes après avoir vérifié que la teinte était bien au catalogue de l'époque.

 

       

 

En m'installant à bord, j'ai la confirmation qu'elle est très très basse. La pare brise est très incliné et un imposant tunnel central sépare les deux sièges. La finition intérieure est un curieux mélange de polyester sur le tableau de bord et d'alcantara au plafond. Pour le reste, les boutons et autres commodos viennent visiblement de modèles de grande série. Au démarrage, le bruit du V8 est agréable, assez rauque. Première étape sur les hauteurs de la ville pour venir au secours d'une Modena qui peine à démarrer. Quand nous arrivons le moteur est en route, tout va bien. En revanche, petit moment de solitude quand il s'agit de partir: rien ne se passe quand Fred tourne la clé. La Lotus est restée immobilisée quelques semaines à cause du démarreur qui collait. Si c'est çà, on est mal. Finalement, il s'agit juste d'une cosse de batterie détachée, suite au changement de la batterie la veille. Ouf, la voiture ronronne de nouveau. Nous avons été rejoints par une autre Lotus Esprit (vite shootée ici) et nous partons en convoi au point de rendez vous, à Ornans.

 

 

Au niveau performances, le biturbo de 350 chevaux est très convaincant. Ca pousse très fort, et la voiture est collée à la route. Un défaut? Le V8 ne chante pas comme le fait celui de la Modena qui nous suit. Il ronfle mais s'en s'envoler ni prendre une tonalité plus grave. Dommage. Nous arrivons à Ornans pour regrouper tout le monde. La seconde Lotus va mette un peu d'essence, bien que de l'aveu de Fred, le V8 anglais soit étonnamment sobre (500 km avec un plein) par rapport aux Italiens (chanter, çà donne soif).

 

 

Nous sommes rejoints par deux Ferrari 355 rouge,

 

 

et par la star de la journée, une Ferrari 599 GTO.

 

       

 

C'est jour de brocante, de nombreuses voitures s'arrêtent pour admirer le mini rassemblement.

 

       

 

C'est parti! Nous traversons Ornans, ce qui n'est jamais une sinécure,

 

       

 

puis attaquons la montée de la Vallée de la Loue. L'endroit est très touristique et la route sinueuse. Une fois derrière un camping car, les chances de dépasser sont très faibles, l'allure est donc réduite. Pour les participants, il s'agit avant tout de rouler. Jacky (qui suit dans sa 207) et moi profiterons des quelques haltes pour les photos. J'en fais aussi à travers le pare-brise (heureusement impeccable) de la Lotus mais la suspension un peu raide fait que la netteté n'est pas toujours au rendez vous.

 

 

Nous faisons un premier stop vers St Gorgon où l'une des 355 va nous quitter. Il s'agissait d'un membre du forum qui était sympathiquement venu se joindre à la ballade pour une trentaine de kilomètres.

 

       

 

Reste donc la seconde, qui est dans un état impeccable.

 

       

 

Direction Pontarlier maintenant, où se déroule un rassemblement de véhicules américains. C'est encore le tout début et peu de voitures sont déjà arrivées. Je me concentre sur celles du groupe, notamment les Lotus. Vous noterez que la version GT possède un toit ouvrant qu'il est possible d'enlever complètement pour obtenir l'équivalent d'une Targa.

 

       

 

L'Esprit V8-GT a été produite à 204 exemplaires. Autant dire qu'en trouver deux dans une ville de 120 000 habitants était assez improbable. Merci le polarisant pour le ciel.

 

 

La GTO remporte évidemment tous les suffrages de popularité. Je suis encore une fois étonné par la bestialité qui s'en dégage.

 

       

 

Nous quittons rapidement les lieux pour partir vers Levier. La route est moins fréquentée, ce qui permet une allure un peu plus soutenue. La GTO est dans le rétro mais pas pour longtemps. Dans une longue ligne droite dégagée, le conducteur met les gaz et nous dépasse. Là je dois dire que c'est l'une des expériences automobiles les plus fortes que j'ai vécue depuis longtemps. Le bruit est démoniaque, très aigu. Ca me file la chair de poule pour un moment. Même au Mans Classic, je n'ai pas entendu de bruit de ce genre (surtout quand la voiture passe à moins de deux mètres en pleine accélération). Franchement je souhaite à tous les passionnés de vivre un moment comme celui là.

 

 

La 355 n'a pas résisté non plus.

 

 

Fred est d'accord avec moi pour dire que nous sommes en présence ici de la fin probable d'une belle page de l'automobile. Dans l'avenir, Ferrari va devoir s'orienter vers des voitures plus légères et moins gourmandes en carburant. Le futur appartiendra donc très certainement à des V8 biturbo compacts, plutôt qu'aux V12 de 6 litres qui risquent de faire bientôt partie d'un mythe disparu. Si la GTO possède le dernier grand V12 de Ferrari, alors peut être son sigle prestigieux se justifie-t-il.  

 

 

Nous faisons des haltes régulières pour faire tourner les passagers de la GTO. Tout le monde veut l'essayer, ce qui est bien normal.

 

 

Après Levier, nous prenons la direction de Salins. Le tunnel central de la Lotus, qui contient notamment des conduites de refroidissement, est devenu brûlant. Fred m'avoue qu'il a la nostalgie du tempérament rageur des Italiennes. Le connaissant, la Lotus ne va plus rester longtemps dans son garage, il faut vraiment qu'on se dépêche de la shooter. Un autre argument en faveur de la séparation est la difficulté de trouver des pièces détachées pour ce genre de modèle. Pour l'instant, la voiture s'avère fiable mais une panne sérieuse pourrait s'avérer très coûteuse.

 

       

 

Nous traversons Salins les Bains

 

 

avant de prendre une nouvelle fois des petites routes pour rejoindre Germigney où nous allons déjeuner.

 

 

Après une nouvelle halte, je me retrouve pour quelques kilomètres au volant d'une 207, le temps que Jacky profite un peu de la 599. A 12:15, nous nous installons sur la terrasse du Bistrot de Port-Lesney, une annexe du Château de Germigney.

 

 

Difficile de faire plus dissemblables que ces deux Lotus. Un acheteur potentiel est venu les voir les deux hier. Personnellement j'aurais du mal à me décider je pense.

 

       

 

 

Le repas est franchement excellent pour un budget de moins de 30 euros par personne, une très bonne surprise et une adresse à recommander. L'ambiance autour de la table est également très conviviale et détendue. J'apprends que la GTO consomme nettement moins que la Fiorano, conformément à ce que Ferrari avait annoncé.

 

 

Manifestement, Ferrari a décidé de ne plus numéroter individuellement ses séries limitées mais d'attribuer à toutes le label 1 of ... , qu'il faut bien sûr interpréter comme "une parmi xxx". Ferrari a semble-t-il été un peu cavalier dans la gestion des commandes de la 599 GTO. Le propriétaire de celle ci s'est vu transmettre une liste d'option en Anglais / Italien incomplète, avec pour instruction de communiquer ses choix pour le lendemain. Du coup, il n'a pas pu prendre la bande racing anthracité et les harnais qu'il voulait. Une pratique commerciale vraiment étrange, d'autant que quand l'acheteur a voulu ajouter les nouvelles options, on lui a répondu que s'il ne voulait pas de la voiture, ce n'était pas un problème. Je ne sais pas si Ferrari était pressé de remplir ses lignes d'assemblage de V12 mais vu comme çà, les fameuses "livrées historiques" risquent d'être pour le moins rarissimes.  

 

       

 

Après ce très bon moment, il est temps de prendre le chemin du retour. J'ai promis de rentrer tôt pour emmener Alexandre faire du manège et du toboggan et le temps a passé vite pendant le repas. Nous suivons la GTO pour quelques kilomètres supplémentaires. De l'arrière aussi, elle est très impressionnante: la cure de vitamines, pourtant discrète, a vraiment transformé la ligne déjà magnifique de la Fiorano. Je pense qu'un conducteur de Laguna qui roulait vitre baissée va avoir du mal à se remettre de ses émotions, après que la voiture l'a dépassé.

 

       

 

Nos chemins se séparent et nous poursuivons vers Besançon en solitaire. Je n'ai finalement pas eu le temps d'être passager de la GTO mais j'ai bon espoir que l'opportunité se représente, il suffit d'être patient. En tout cas, je tiens à remercier particulièrement Fouinasse de m'avoir fait profiter de son baquet et de sa compagnie lors de cette journée exceptionnelle. J'ai vraiment pris énormément de plaisir à rouler en convoi avec ces bolides, et la GTO m'a donné des émotions fortes. Un grand merci également aux autres participants pour la gentillesse et la simplicité de leur accueil: on est vraiment dans le bon esprit de la passion et du partage.

       

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