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Ouf, enfin le premier évènement en extérieur de l'année, et un classique parmi les classiques: le Tour Auto Optic 2000. Et bonne nouvelle cette année, l'est de la France est de nouveau au programme. Pour célébrer cette vingt cinquième édition, Peter Auto a un peu imprudemment annoncé la présence d'une Matra 650S avant de faire machine arrière. Elle ne restera finalement qu'à l'état de dessin sur l'affiche. Tous les passionnés rêvent forcément de voir une Matra ou une Ferrari 512M faire le tour mais soyons réalistes: sur les routes modernes bourrées de ralentisseurs à l'angle majoritairement illégal, c'est totalement impraticable. Ces modèles sont pourtant éligibles, comme tous ceux ayant participé à l'épreuve entre 1951 et 1973.

Les concurrents sont partis pour 2000 kilomètres qui vont les mener à Beaune, Lyon, Valence, Marseille et Cannes où se déroulera une spéciale nocturne, emmenant les concurrents jusqu'à 23h30! En tout, ce sont 230 voitures participantes et 180 véhicules d'assistance et d'organisation qui vont se succéder, représentant 21 nationalités dont la moitié de français, 17% de britanniques, 10% de suisses et 5% d'américains. Parmi les voitures qui m'intéressent particulièrement, une Ferrari 625 TF, une Type E Lightweight, quelques 911 mais surtout une 250 Tour de France que j'ai connue en rouge et bleu mais qui vient de recevoir une nouvelle livrée bleu clair.

Je vais suivre les deux étapes les plus proches de chez moi. Ce matin, je rejoins le Tour à la pause de midi à l'Abbaye de Fontenay. Sur internet, le lieu à l'air sublime. J'attendrai ensuite les concurrents entre l'Abbaye et le circuit de Prenois avant de profiter de leurs sessions pistes pour repasser devant eux. Un plan simple sur le papier. J'ai largement le temps donc je démarre tranquillement vers 08h00. Ma route me fait passer juste à coté de Prenois donc j'en profite pour emprunter l'itinéraire à rebours. Ca me permet de repérer quelques endroits sympas. Ici un village sans trop d'éléments modernes, là un champ d'éoliennes... J'arrive à l'Abbaye vers 10h30, très en avance. Figurant au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1981, l'endroit est effectivement très joli



mais je flaire immédiatement le loup. Les voitures ne vont pas du tout pénétrer dans les jardins mais vont se garer sur un parking en gravier blanc devant les portes. En plus, pas mal de spectateurs arrivent et c'est déjà la crise du parking visiteurs. Au moins il fait beau, après des jours de déluge ininterrompu.

Les premiers arrivent avec presque trente minutes d'avance!

       

Cette 550 Spyder ne sait pas qu'elle fait déjà ses derniers kilomètres dans l'épreuve. Le moteur va casser à Dijon.

Je me place tant bien que mal.

       

En l'espace d'une demi-heure, trois châssis court, une 275 GTB et une 225S sont déjà arrivées.

       

Si je stagne trop longtemps dans cet endroit sans intérêt, elles vont partir devant moi.

       

La Bentley de ce visiteur est très très patinée.

J'attends encore un peu mais ma décision est prise. A 13h00, je quitte les lieux, plutôt frustré.

       

Je m'arrête assez vite dans un village, juste pour ce carré de violettes. Il faut bien remonter la pente tout doucement.

Trois minutes après, une Focus ST vient se garer pile à cet endroit.

Je repars. Deux minutes plus tard, la Focus me dépasse juste avant un virage aveugle. Je fais un nouveau stop au niveau d'un champ de colza pour la photo inévitable du Tour Auto.

Les châssis court sont déjà à l'œuvre.

       

La Studebaker à l'attaque.

Je remonte bien vite en voiture. Tout en essayant de rester sur la bonne route, il faut en permanence garder l'œil dans le rétroviseur pour tenter de dénicher un spot sympa. Comme cette allée d'arbre par exemple. Une fois le spot repéré, il faut stationner, pas trop à l'arrache. Et marcher vers l'endroit en question. Aïe, trop tard!

La 550 roule vers son destin.

C'est pas trop mal

mais ce n'est pas Byzance non plus. Next!

       

L'itinéraire emprunte ensuite la même route qu'en 2012.

       

Le passage des GT40 est toujours un moment très impressionnant.

       

       

Revoici la Bentley et son capitaine haut en couleurs. Elle émet des grincements parfaitement en phase avec son état.

       

Un joli doublé de Fulvia.

       

Daniela Ellerbrock dans sa Giulia Sprint GTA. La folle flambée des prix ne fait pas du bien au plateau, hélas.

       

Il est toujours bon de regarder l'envers du spot, même s'il est rare que les deux cotés soient exposés favorablement.

Je reste un moment à cet endroit.

       

       

Les Cobra font partie, avec les GT40, des voitures que l'on entend venir de très loin.

       

Et voici la Ferrari 625 TF Vignale Spyder, avec son 4 cylindres de 2.5 litres.

       

Juste au moment où je vais remonter en voiture surgit cette Porsche 904.


Voici mes éoliennes. Elles commencent à être en contre-jour. Qui plus est, même au grand angle, la mise en pratique s'avère plus compliquée que prévu.



Parfois la photo définitive ne ressemble pas trop à celle que l'on avait projeté dans sa tête. Là c'est carrément le grand écart.

       

Dès que j'en ai deux convenables dans la boite, je bouge, pas la peine de s'éterniser ici.



Arrêt suivant, Bligny le Sec, un village avec un joli enchainement et des façades propres, sans publicité ou autre.

       

C'est le plateau compétition qui se présente, que du lourd.

       

       

C'est mon meilleur spot de la journée.

       

Tout est affaire de contraste et d'anachronisme.

       

L'un des monstres de cette édition, une réplique de Porsche 911 RSR 3 litres, préparée par Alméras pour Guy Fréquelin.

       

Plusieurs voitures prennent à droite sur la place juste devant moi. Je pense que le roadbook indique un virage prochain.

       

Heureusement que j'ai fermé les vitres de la Kia car la Corvette TF1 repeint la place de poussière.

       

Je me souviens avec nostalgie de l'époque où les dernières supercars Ferrari jouaient les ouvreuses. Aujourd'hui la marque est partenaire mais avec des voitures "de série". Toujours pas vu de F12 tdf quoi!

       

       

Une vieille dame vocifère contre ces "Optic 2000" qui affolent son chien pendant qu'une autre vient me faire la conversation. C'est folklorique.

       

       

Je reste près d'une heure dans le village et les voitures défilent assez régulièrement.

       

La première spéciale a déjà fait quelques dégâts on dirait.

Beaucoup de berlinettes Alpine sont engagées mais pour l'instant elles restent discrètes.

L'arrière de celle ci a vécu.

       

De quoi satisfaire aussi les amateurs de Ford

       

mais à vrai dire, ce seront surtout les Porschistes qui devraient être comblés par cette vingt cinquième édition. Une RS 3 litres

une 2.8 RSR

       

une 2.5 ST

ou encore cette monstrueuse 3.0 RSR. Evidemment je suis totalement incapable de juger de l'authenticité de tous ces modèles. Vous avez une semaine pour m'en dire plus afin que la vérité soit dans le prochain reportage.

Un sympathique duo de Lotus accompagnatrices.

Encore une 308

       

Ah, voici la numéro 1

Ca continue.

       

Wow, c'est la première fois que je vois une Plymouth Hemicuda sur le Tour il me semble.

       

Bon j'aime bien le spot mais j'en ai déjà plus qu'abusé.

       

Au moment où je mets le contact, une Maserati 200 SI passe devant moi. Zut!! Je me glisse derrière elle. Un vrai bonheur de faire la route dans son sillage.

Coup de bol, pour moi en tout cas, dans une traversée de village la casquette de la copilote s'envole. La voiture stoppe pour la récupérer, ce qui me permet de passer devant. Je m'arrête quelques centaines de mètres plus loin pour l'attendre.

Etape suivante, le circuit de Dijon Prenois. La route qui mène à l'enceinte est en plein chaos: de très nombreux spectateurs, des véhicules d'assistance dans tous les sens avec des concurrents en train de faire de la mécanique... Pour autant j'arrive à me glisser sans problèmes et à rejoindre le parking presse. Je viens ici uniquement pour récupérer mon bracelet et le stocker presse pour la voiture, qui peut éventuellement être utile pour se garer à l'arrache. Je monte à la tour média, personne.

Je tombe sur le directeur du circuit qui m'indique le bon endroit mais c'est tout vide. Je vérifie mon papier: l'espace presse ferme à 15h30. Il est 17h00. Je tente quand même et téléphone au contact indiqué. Il est en partance pour Beaune. On se retrouve au cul de la BMW pour que je récupère mon kit. Ouf! Au moment où je me prépare à repartir, la Tour de France arrive! Bon, j'aurai au moins un témoignage de sa nouvelle livrée mais ce n'est pas vraiment ce genre d'image que je veux faire d'elle. Je reste sur mon idée de partir et de l'attendre sur la route.

Quelques kilomètres plus loin, la route passe sous un pont de chemin de fer. Pourquoi pas?

       

       

J'y suis allé un peu fort, je suis repassé devant les tous premiers.

       

L'endroit est particulièrement dangereux. Le tunnel n'est assez large que pour une voiture et suit juste un virage aveugle.

       

Et les concurrents ne se posent pas trop de question. A deux reprises, des freinages appuyés débouchent sur une marche arrière. La dernière chose que j'ai envie de voir est une Ferrari raccourcie de cinquante centimètres.

       

       

En plus le spot n'est pas vraiment génial. J'attends le bon moment pour bouger.

       

       

Depuis que je me suis installé je me dis que ce serait bien qu'un concurrent arrive en même temps qu'un train. C'est chose faite mais j'aurais préféré un TGV. Allez, next!

Je prends la direction de Nuits Saint Georges. Là aussi, la route est connue. Je m'arrête dans le même virage qu'en 2012 pour faire encore un peu de colza. C'est ici qu'avec Vincent et Thomas nous avions attendu la 250 LM jusqu'à 20h30, en vain. Coup de bol, je suis repassé devant la 625 TF, je ne sais comment.

       

Défilé de Cobra.

       

Un spectateur en Zagato, sympa, et une voiture de l'organisation

       

Bon, je ne vais pas m'éterniser.

       

Un peu plus loin, nouveau spot sympa, un peu à contre-jour. J'aurais peut être dû m'y attarder un peu plus mais je repars immédiatement.

Quelques kilomètres plus loin, j'aperçois Joris sur le bord de la route. Je lui fais confiance et m'arrête également. Ce sera mon dernier spot de la journée, il est déjà plus de 19h00 et le soleil se fait très rasant.

       

       

Comme je le disais plus haut, près de 180 véhicules liés au tour suivent les 230 concurrents, sans compter les photographes accrédités et la circulation normale. Bref, il n'est pas rare (plutôt l'inverse en fait) que les belles anciennes arrivent cernées de 207 et autres Hyundai.

Heureusement, il y a très souvent un instant magique où les étoiles s'alignent et où la voiture de tête cache toutes les autres. Illustration.

       

Evidemment ça ne marche pas à tous les coups. Des fois la voiture convoitée est trop basse, où l'image fatidique n'est pas assez nette pour être retenue, contrairement à celle d'une demi seconde plus tôt. Mais bon, ça permet de sauver les meubles.

       

Les ombres s'allongent de plus en plus.

       

       

Quand la portion sur laquelle je me trouve passe dans l'ombre, je dois monter un peu le long de la route pour retrouver de la lumière.

       

Tout le plateau compétition est en train de repasser devant moi.

       

       

Il est passé 19h30, il reste une demi-heure de soleil à tout casser, la messe est dite: pas de 250 Tour de France aujourd'hui. Comme la 250 LM au même endroit il y a 4 ans, les Ferrari les plus exclusives se font toujours aussi discrètes.

       

Qui plus est, il y a des écarts énormes entre différents paquets, souvent plus de 20 minutes.

       

Je jette l'éponge. Dernières images à 20h00, il est temps de prendre le chemin de la maison.

       

J'arrive chez moi vers 21h30, pas du tout satisfait de ma journée. La pause de midi dans laquelle je mettais beaucoup d'espoir s'est avérée un néant absolu, plusieurs spots sur la route ont été plutôt décevants et les concurrents ont pris un tel retard que j'ai toujours navigué avec la première moitié du plateau sans jamais apercevoir la deuxième. Heureusement une fois à la maison je me suis aperçu que j'avais quand même quelques belles images. Du coup, la pression monte pour demain. Si l'Abbaye de Cluny nous fait le même coup que celle de Fontenay, ce sera le naufrage total et chaque kilomètre parcouru en direction de Lyon devra être refait dans l'autre sens pour rentrer à la maison.

Rendez vous donc la semaine prochaine pour le reportage sur la deuxième étape du Tour Auto Optic 2000, qui sera exactement aux antipodes de celui-ci (spoiler).

 

2014: troisième étape

2014: première étape

2013: deuxième étape

2012: Grand Palais

2011: Les Tuileries

Retrouvez les précédentes éditions du Tour Auto Optic 2000

 

2010: Le Jura

2010: les Tuileries

2009: Dijon Prénois

2008: la première étape en intégralité

2007: le Grand Palais et Evian

 

 

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