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Samedi matin. J'ai environ une demi-heure de route pour monter au Castellet. L'avantage des évènements qui se déroulent en octobre est que l'on peut rester plus longtemps au lit tout en suivant l'aube de près. En arrivant au circuit à 08h00, je passe au Grand Prix Hôtel pour voir si la Ferrari 288 GTO blanche est là, comme l'année dernière. Bingo!

Quinze minutes plus tard, me voilà dans le paddock. La Porsche 908 et la McLaren se préparent.

       

Constatant l'absence des Ferrari 512, je me dirige vers la pré-grille. Les frères Read se sont levés aux aurores pour être sûrs d'entrer en piste en premier et pouvoir espérer un tour clair pour la séance d'essais du jour.

       

       

Les autres concurrents vont les rejoindre progressivement.

Les matinées au Castellet ne sont pas simples, avec un soleil levant qui condamne 70% des angles de vue exploitables. Heureusement, le 6D s'accommode plutôt bien des contre-jours.

       

       

Quand P/1078 arrive, c'est même un jeu.

       

On peut même forcer l'effet avec un fake sun mais je crois que j'ai eu la main un peu lourde.

Il y a tout de même d'autres angles possibles.

       

Je reviens vers le paddock, où je trouve cette 911 Targa très verte.

Et voici la 288 qui arrive

       

suivie par une F12.

Les concurrents quittent progressivement leur tente pour se rendre en pré-grille.

       

Je reste quelques minutes au rond point.

Je retrouve Thomas et les autres habitués. Hier, c'était la journée pitlane, aujourd'hui va être majoritairement consacré à la piste. En chemin, nous passons devant la 288 et un stand ouvert.

       

Les voitures sont en bout de pitlane, dans l'attente du drapeau vert pour s'élancer.

       

Et c'est parti pour le CER 1.

Nous franchissons la passerelle et nous entassons dans l'une des deux shuttle presse. Je ne vais pas très loin, demandant l'arrêt au premier virage qui offre la possibilité de faire des filés sans avoir le soleil dans l'œil. Voici donc 13219, une conversion de Daytona en Competizione qui a couru en Suède, comme le montre sa livrée; et la Ligier JS3. Celle ci n'a couru que quatre courses dans sa carrière mais a remporté une victoire et a réalisé le deuxième temps des journées test du Mans en 1971.

       

Elles devancent 1004 et 1024

       

puis la fameuse Lotus 30.

L'Alfa Romeo 33/TT/3 est apparemment le châssis 11572-002. Si c'est bien le cas, elle a réalisé trois podiums en 1972, terminant notamment deuxième de la Targa Florio et troisième des 1000 kilomètres du Nürburgring. C'est à la Targa Florio qu'elle avait le nez peint en jaune mais les ailerons latéraux dateraient plutôt du Nürb.

Elle est suivie de ces superbes Porsche 911 Carrera RSR 3.0, la première pilotée par Jürgen Barth. Le plot n'a pas résisté longtemps aux attaques sur le vibreur

       

mais personne ne va venir le heurter.

La McLaren est en piste également.

       

Le temps est sublime, un coup de chance moins d'une semaine après que des inondations importantes aient touché le sud de la France. La pluie est annoncée pour demain par contre.

Une autre conversion de Daytona

       

Voici ensuite la Porsche 908/2, châssis 018, une ex-voiture d'usine qui a terminé deuxième des 1000 kilomètres du Nürburgring en 1969. Une fois vendue, elle participa à de nombreuses courses mais avec moins de succès, avant d'être accidentée en Equateur en 1972. Réparée, elle continua à courir dans diverses séries, dont le Can Am, jusqu'en 1979. Puis dès 1982, elle fut engagée à l'Oldtimer GP du Nürburgring, et n'a quasiment jamais cessé de courir jusqu'à aujourd'hui.

       

Deux des Ford GT40, P/1027 et P/1078

       

Je sais que mises toute à la file, les images peuvent sembler répétitives mais c'était un véritable plaisir de les faire: cadre sympa, météo idéale, plateau superbe...

       

Bon, je fais quelques mètres, un quart de tour et je peux changer d'angle pour des photos que je n'avais encore jamais faites au Paul Ricard, de l'arrière.

       

Ca rend plutôt bien.

       

Je me concentre sur les Ferrari

       

Entre 1024 et 1004, faites votre choix. L'arrière n'a jamais vraiment été le point fort esthétique des prototypes.

       

A peine le CER rentré en parc fermé, l'U2TC prend la piste. Il s'agit des voitures de tourisme pré-1966 de moins de deux litres. Le plateau est principalement composé de Ford Cortina et d'Alfa Romeo. Les Cortina sont toujours très spectaculaires à voir évoluer, tout en glisse.

Cela dit, ce n'est pas spécialement ma tasse de thé. Je m'assieds à l'ombre sur un muret en tchatchant un peu avec Eddy

       

et en arrachant quelques photos de ci de là, sans me lever. C'est autre chose mais le résultat n'est pas si désagréable.

Cette année, seules deux Ferrari 512 BBLM sont présentes, 38181 et 35525.

       

Pour tout vous dire, il me tarde que toutes les pages de mes compilations de châssis soient publiées, pour arrêter de rabâcher les historiques de certaines voitures. Les BB LM et les Porsche 935 feront partie du lot.

       

       

La M1 est fidèle à ses habitudes, un vrai lance-flammes.

       

Et voici l'Alfa Romeo 33/TT/12, le châssis AR 11512-012, évolution de la 33/TT/3 équipée d'un V12 à 180°. Une voiture à priori difficile puisqu'en 1973, les TT/12 ne terminèrent qu'une seule course, connaissant de nombreux accidents et problèmes mécaniques.

Un spot spécial pour Vincent! Pas de barrières, un bel arrière plan, tout ce qu'il aime.

       

Sur ces images, on voit parfaitement la filiation entre la RSR et la 935, qui est juste hideusement mais efficacement carénée.

       

Ici la JS2.

       

Comme d'habitude, j'ai accordé moins d'attention aux Lola, comme ces T298 à moteur BMW.

       

Il est 11h20, c'est terminé pour ce matin. Les clubs vont tourner pendant une heure puis ce sera la pause jusqu'à 13h00. En fait je n'ai pas bougé de mon premier virage donc je repars à pied jusqu'à la grille d'accès des voies de sécurité. Le shuttle arrive et m'ouvre. Je décline l'invitation à monter et remonte à pied en profitant du parking, où se trouve cette NSX

       

et cette Fiorano HGTE un peu spéciale.

       

De retour au paddock, les mécanos s'affairent, comme d'habitude.

       

L'Europa GT, 0357GT, va reprendre sa place.

       

Hélas, les deux Maserati 300S sont déjà hors jeu, je ne les verrai pas en piste.

Malgré la hausse des cotes, les 275 GTB restent des voitures de choix pour les épreuves historiques, du CER au Tour Auto.

       

Les Porsche n'ont quasiment pas décollé de devant leur camion. Leur boxe ne leur aura pas été très utile.

       

A 13:00, c'est la première course du weekend, première manche du Trofeo Nastro Rosso. Je me rends sur la grille de départ.

Aux avant-postes, je retrouve les Bizzarrini

       

et la 250 LM bien sûr.

Les Châssis Court arrivent.

       

Même pour moi, c'est impressionnant.

Le but est d'en faire tenir le maximum sur une seule photo: trois, quatre. Si ce n'est pas le paradis, ça y ressemble quand même beaucoup. J'espère que le Nastro Rosso va continuer à prendre de l'ampleur.

       

Ici, 3073 GT, une version acier qui est restée en Suède jusqu'en 1982 et y est retournée en 1998. Elle a longtemps été rouge, sa couleur originale.

       

Voici 2221 GT, acier également qui aurait reçu un carrosserie en aluminium dans les années 70.

       

3107 GT, acier toujours

       

Enfin, 3039 GT, je crois, une version acier.

La grille a une sacrée allure. Hélas, le temps est très court pour en profiter. Moins de cinq minutes entre l'arrivée du premier et le démarrage.

       

Et c'est parti.

Cette fois, je pars encore à pied, mais dans l'autre sens, en direction de l'entrée de la ligne droite des stands.

Il y a quelques belles combos à faire.

       

La Bizzarrini et la 250 LM vont se tirer la bourre pendant une bonne partie de la course. Le speaker fait remarquer que concernant cette dernière, elle a toujours soit gagné soit abandonné lors des manches précédentes du championnat. A priori, les pilotes sont briefés pour ne pas se serrer de trop près, au vu de la valeur de leurs montures.

       

L'entrée de la ligne droite est très photogénique, en tout cas quand le soleil veut bien.

A l'ombre, c'est moins sympa.

       

J'assure le début au 1/160 mais ça ne va pas durer.

Je profite du soleil sur la ligne droite. C'est une belle sortie de virage en appui.

       

       

Plus l'ombre avance, plus ça devient compliqué.

Evidemment, je m'intéresse particulièrement aux Châssis Court.

       

Oups, toutes les voitures n'ont pas la chance d'être sublimes sous TOUS les angles.

       

Allez, il est temps de s'amuser un peu, je passe au 1/60 pour cette zone de gros freinage.

       

       

       

La Cooper T49 Monaco doit sa place dans cette course à son moteur Maserati. Elle porte aussi les couleurs de la célèbre Scuderia Serenissima. Il s'agit du châssis CM5-59.

Ouille, mauvais signe pour cette GTB/4

Comme à l'Age d'Or, cette Bizzarrini fait un barbecue de plusieurs secondes à chaque décélération.

       

La course touche à sa fin, je fais du stop pour retourner dans la première série de virage après la ligne droite.

       

La 250 LM s'impose dans cette première manche.

Je prends place au même endroit que l'an dernier pour le début de la séance d'essai des Groupe C, un passage particulièrement photogénique pour elles.

       

C'est déjà la dernière fois que je les vois pour ce weekend, la course ayant lieu demain à 14h15, heure à laquelle je serai déjà sur le chemin du retour depuis un moment.

       

Le point de vue est spectaculaire mais très éloigné. Hélas, je n'ai toujours pas réussi à faire réparer mon 300mm, le seul magasin de photo de la ville me prenant un peu pour un imbécile (je reconnais que je n'ai jamais acheté de matériel chez eux). Je n'ai pas envie de le mettre à la benne mais j'avoue que le 100-400 me dirait bien. En attendant, je me contente du 200mm sur le 60D.

       

Evidemment il y a toujours moyen de recadrer un peu violemment mais c'est rarement parfait.

       

       

       

Malgré la présence des deux Lancia Ferrari LC2,

       

mes deux préférées sont la Jaguar et la Nissan.

       

Il est temps de profiter du coté graphique du Castellet.

       

       

Au 1/60 tant qu'à faire.

       

Bon, je vais spoiler un peu la course de demain: c'est la Spice SE88 qui va l'emporter, suite aux déboires des plus rapides.

Tête à queue pour la Sauber, problèmes mécaniques pour la Jaguar et arrêt de la Nissan R90CK pour une porte mal fermée puis pénalité pour excès de vitesse dans la ligne des stands.

       

Plus proche de la piste, je passe au 6D, toujours avec le 70-200.

       

       

Je bouge une dernière fois pour cette session, vers l'extrémité du circuit.

       

Cette année, les Groupe C se sont déplacées à Barcelone, à Spa Classic, en ouverture des 24 Heures du Mans, à Silverstone Classic et à Zandvoort avant de venir ici.

       

       

Les voitures dépassent allègrement les 300 kilomètres heure dans la longue ligne droite du Mistral!

Je termine par quelques timbres poste.

       

La séance d'essai se termine par quelques figures pour la Cheetah

       

et la Gebhardt, sans rien toucher heureusement.

       

Le plateau CER 1 enchaine pour sa deuxième séance d'essai.

       

Moins de GT40 qu'au Mans Classic mais quand même!

       

Bon, j'ai envie de retourner au spot précédent. Cette fois, j'ai meilleur temps de marcher que de refaire un tour complet en shuttle. Ca fait une bonne marche, en traversant une zone rouge où il est interdit de s'arrêter. Et voilà.

       

Cette fois, je shoote au 6D. Je suis encore moins long mais le piqué supplémentaire me permet de compenser par un recadrage plus important.

       

       

L'aéroport du Castellet propose des baptême en avion de chasse. Voici justement le L39 qui décolle.

Après la fin de la session, 1024 fait un tour supplémentaire, avant de se faire intercepter en pleine piste, et renvoyer vers les stands par un raccourci. Pas bien!

Le plateau suivant est celui de l'Heritage Touring Cup. Il semble s'être quelque peu étoffé depuis l'Age d'Or. D'après ce que j'ai lu, il y a des participantes de marque, comme une Volvo 240 Turbo qui aurait terminé deuxième du Championnat d'Europe et une Ford Capri vainqueur des 24 Heures de Spa. Mais... je ne sais pas laquelle.

       

Bien sûr de nombreuses BMW sont présentes mais moins de 3.0 CSL qu'à Dijon.

       

       

C'est une des BMW 3.0, numéro 47, qui s'imposera demain après les déboires mécaniques de la Capri numéro 69, pourtant bien plus rapide en qualifications.

Quelques américaines complètent le plateau.

       

       

A 17h00, la course de Sixties Endurance va clôturer la journée avec un marathon de deux heures. Le plateau est très fourni et très varié, mais outrageusement dominé par les Cobra qui trustent six des sept premières places sur la grille.

       

       

Les Cobra sortent la grosse attaque.

       

       

L'écart se creuse rapidement avec les autres.

       

Certains pilotes sont décidés à profiter à fond de leur weekend, et participent à plusieurs catégories à la suite, avec des voitures différentes ou avec la même, comme la châssis court de Christian Dumoulin, 3401 GT qui court aussi en Nastro Rosso.

       

Sans surprise, je me suis surtout concentré sur les Cobra: agressives, impressionnantes, glougoutantes, elles ont tout pour attirer l'œil. Cependant, elles ne feront pas partie des pages de mes plus belles rencontres, car elles sont vraiment difficiles à identifier par un novice tel que moi. Surtout qu'il s'agit d'une des voitures les plus répliquées au monde. A vrai dire, elles sont tellement rapides qu'il est probable que la plupart des exemplaires présents aient fait l'objet de préparations très pointues, peut être au détriment de leur authenticité. En fait, certaines pourraient même être des clones mais pour le salut de sa santé mentale, le passionné ne devrait pas s'engager sur ce genre de terrain miné.

       

Voici CSX2468, sur laquelle je n'ai pas trouvé d'infos mais qui semble authentique.

CSX2009 a couru pour Shelby American, sa carrière en course couvrant quasiment une décennie, de 1962 à 1971. Elle a remporté quatre fois sa division en SCCA et a terminé deuxième au général à Road Atlanta en 1970. Lors du Mugello Classic cette année, elle a été accidentée à l'avant, qui a du être refait. J'imagine qu'il sera repeint à l'intersaison.

       

COX6013 s'est pris un coup de roue dans la bagarre dirait on.

COB6008 serait authentique. Elle a couru intensivement en 1964, terminant l'année par une douzième place au Grand Prix d'Angola.

     

Carlos Monteverde court sur CSX2142, l'une des deux Cobra d'usine engagées aux 24 Heures du Mans 1963, qui intégraient un hard top pour la première fois. Hélas la voiture dut abandonner à la dixième heure. Par la suite, la voiture fut engagée par Ford France pour Jo Schlesser lors de différents rallyes. Suite à un incendie, la voiture fut vendue à un français qui maria CSX2142 et COX6010 pour obtenir une voiture complète. C'est le numéro CSX2142 qui fut retenu pour la carte grise et la voiture fut ensuite remise en configuration Le Mans.

Ici, CSX2547

Et voici la future vainqueur, pilotée notamment par Raymond Narac. Il s'agit de CSX2388, ou du moins sa reconstruction si j'en crois le forum acownersclub.

En tout cas, ça attaque tout au long des deux heures de course.

       

       

J'ai aussi remarqué cette Aston Martin DB4 GT,

la deuxième Porsche 904 GTS

une des nombreuses Type E

ou encore cette amusante TVR Grantura.

Vers la mi-course, je quitte la piste et reviens vers le paddock en passant par le parking club.

       

Puis je rejoins la légende, Alexsmolik, sous un parasol. Nous évoquons avec un peu de nostalgie les Porsche 917/10 et les McLaren F1 de l'an dernier quand on nous annonce qu'une Lancia Beta Montecarlo Turbo est exposée à l'entrée du paddock. Je décolle dans la seconde. Hélas elle est à contrejour et ne bénéficie pas de la lumière chaude qui commence à tomber. Je ferai mieux demain matin.

       

Je fais un dernier tour par les boxes des Groupe C. Elle sont presque toutes en kit. Ces voitures ont besoin d'un niveau de maintenance extraordinaire.

       

Ce n'est qu'un au revoir.

Je m'étais promis d'essayer de m'inspirer des fantastiques photos de pitlane d'Alexis, en particulier vendredi où j'y ai passé l'après midi, mais rien à faire, mon œil n'est pas du tout réglé comme le sien. Bon, j'ai tenté quand même.

A l'approche de 19h00, tout est redevenu calme, même si il me semble que les spectateurs étaient au rendez vous aujourd'hui.

Je passe devant les 512, qui ne sont pour une fois pas en pièces détachées, avant de rejoindre ma voiture.

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Dimanche matin. Je flemmarde au lit au point d'en avoir presque honte. Du coup, il est passé 08h15 quand je reviens vers la Lancia. De mémoire, c'est la première fois que cette voiture apparait sur Arthomobiles donc elle mérite bien que l'on s'y arrête.

La Lancia Beta Montecarlo est à la base une sportive à moteur central dessinée par Pininfarina. Entre 1974 et 1982, elle fut produite à 7800 exemplaires. Après ses succès en rallye avec la Stratos, Lancia décida en 1979 de venir courir en Championnat du Monde des voitures de sport, catégorie Groupe 5. Il s'agissait d'une catégorie dite Silhouette, qui laissait pas mal de place aux modifications, scindée en deux divisions: plus ou moins de deux litres. Sous la direction de Cesare Fiorio, Lancia se lança en moins de deux litres, avec une version turbocompressée du quatre cylindres 1.5 litres de la Montecarlo. Pininfarina et Dallara furent sollicités pour la conception et la construction des voitures.

Pininfarina dessina une voiture très agressive, destinée à générer un maximum d'appui (rappelons que le Groupe 5 était aussi le terrain de chasse des Porsche 935, moins élégantes mais tout aussi bestiales). Plus de 300 kilos furent économisés par rapport au modèle de série. La préparation du moteur fut confiée à Abarth, qui en tira 370 chevaux à 8800 tours par minute.

En 1979, les Montecarlo se présentèrent dans une étonnante livrée zébrée. La première sortie officielle, à Silverstone, ne dura que quatre tours: la voiture avait perdu son bouchon de radiateur d'eau... Mais malgré une fiabilité hasardeuse, Lancia remporta le championnat de division 2 à la fin de l'année. Cinq autres voitures furent construites pour 1980, et Lancia remporta de nouveau le championnat des marques. La Montecarlo Turbo remporta aussi le titre en DRM. En toute fin d'année, les Lancia d'usine adoptèrent la livrée Martini pour le Tour d'Italie, et réalisèrent un doublé.

En 1981, les Montecarlo Turbo développaient 450 chevaux et étaient habillées définitivement des couleurs Martini. Elle remportèrent une nouvelle fois le Championnat du Monde.

Enfin, la Montecarlo servit de base à la 037 Groupe B. A priori, onze exemplaires auraient été construits. Celui ci serait le châssis 1006 qui a couru en 1980 pour l'écurie Jolly Club, terminant deux fois quatrième. Elle a terminé dix neuvième aux 24 Heures du Mans, remportant sa classe.  A vue de nez, elle aurait donc plutôt couru zébrée qu'en Martini.

Et voici donc une autre "Silhouette".

       

Le temps de passer vers cette Aston Martin, antithèse des Silhouettes,

et je m'aperçois que le CER2 est en train de se rendre en pré-grille pour sa course. Je me place à la sortie du paddock.

       

       

Puis je les rejoins en pré-grille, près de l'entrée de la pitlane.

       

       

Au signal, les voitures empruntent la ligne des stands pour réaliser le tour de mise en grille.

       

       

Je passe ensuite sur la piste pour les attendre. Pour aujourd'hui, la pluie est annoncée. Le temps est couvert, ce qui règle le problème du contre-jour dans l'immédiat. La lumière très particulière de ce matin sublime même la carrosserie des Lola.

       

Et que dire de celle de la Mirage! J'aime beaucoup cette photo. N'hésitez pas à l'agrandir.

Pas sûr qu'il y ait quelque chose à faire pour les 935 par contre.

       

Je saute dans une navette et file au bout du circuit, au virage du Beausset pour assister au départ.

       

Là j'avoue que je recycle un spot de l'an dernier.

       

       

Je m'efforce de ne jamais oublier mes modèles. Que ferait Vincent de ce spot? Je me retrouve couché par terre derrière la glissière, à shooter dans un espace de deux centimètres entre les rails. Le risque, qui n'est jamais nul, me parait assez faible.

       

Quoiqu'il en soit, je suis un peu court.

Je tente ensuite un petit contre jour, bien exagéré en post production.

Une dernière,

et je reviens vers Signes.

        

Je passe le reste de la course à chasser les flammes. Je pense définitivement que la bonne vitesse pour ça se trouve entre 1/100 et 1/125. Pour le résultat, deux Lola s'imposent devant une March.

       

       

Les clubs vont prendre le relais avant la deuxième course du Nastro Rosso. C'est la fin de la piste pour moi. Je prends la navette et rallie une dernière fois le paddock.  Je tombe sur cette superbe Pagode.

Voici la March 76S qui vient de finir troisième. La perspective me semble intéressante, en se baissant un peu, mais aucune autre voiture ne se présente durant les cinq minutes où je patiente.

Je tombe ensuite sur un trio intéressant.

Même si je me concentre (une nouvelle fois) sur une seule voiture.

       

Et dans la remorque voisine, surprise! C'est donc là qu'elle se cache. La sensation de déjà vu est intense, c'est exactement la même vue qu'avec la Gulf lors du Mans Classic. Sauf que le Gulf était une vraie évidemment.

Les voitures des clubs reviennent déjà.

L'une d'elle a retenu mon attention. Je l'attends. La voici.

Avant de rendre ma chasuble, je passe par la ligne des stands. Le Nastro Rosso est en train de se mettre en grille pour la deuxième course.

Un dernier SMS avant de partir?

Je suis arrivé un peu à la bourre. J'évacue par la pitlane au moment où ça va démarrer. La 250 LM va abandonner et laisser les Bizzarrini réaliser un quadruplé.

Je ne peux pas m'empêcher de traverser une dernière fois les boxes des Groupe C. La Sauber semble prête pour la course.

       

Je rends la chasuble vers 11h00, ce qui va me permettre de ne pas rentrer trop tard à la maison. Encore quelques rencontres fortuites sur le chemin de la navette.

       

Il ne me faut pas plus de dix kilomètres pour rencontrer les premières gouttes de pluie. Puis après Lyon, je dois parcourir près de 200 kilomètres sous une pluie battante qui limite drastiquement la visibilité. On a eu chaud! Malgré cela, le voyage se déroule sans encombres et me permet de rentrer pour 17h00, c'est l'idéal.

Peter Auto annonce 12 000 spectateurs pour cette cinquième édition des Dix Mille Tours, soit 2000 de plus que l'an dernier, une belle progression. Il faut dire que l'entrée dans l'enceinte générale était gratuite, et que le paddock ne coûtait que 10 euros. J'espère que ces tarifs défiant toute concurrence ne trahissent pas un manque de succès de l'évènement. Pour ce qui me concerne, je suis ravi de ce nouveau passage au Castellet. C'est toujours l'occasion de belles photos. Evidemment, le plateau a été assez peu renouvelé par rapport à l'année dernière, et aux précédents évènements de cette année, ce qui est assez logique puisqu'il s'agit d'un Championnat. Pour la prochaine édition, il est probable que je parte le samedi soir, le dimanche ne présentant pas un intérêt gigantesque dès lors que je dois quitter à midi.

Dès le weekend prochain, ce sera Rêves d'enfants malades, une journée de baptêmes en Ferrari sur le circuit de Dijon, puis l'exposition 300 km/h au Musée Peugeot. Puis un pèlerinage longtemps attendu. L'année est loin d'être finie, restez fidèles.

  Le vendredi Le samedi Le dimanche
Retrouvez l'édition 2013 des Dix Mille Tours.

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