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Ayant accumulé pas mal de déplacements au printemps, j'avais promis à mon épouse de ne pas bouger du tout au mois d'août afin de profiter au maximum de nos trois semaines de vacances avec les enfants. Promesse tenue. En revanche, les projets pour septembre sont légions et j'ignore si je pourrai tous les mener à bien.

Et çà commence par un dilemme. Il y a deux ans, j'avais beaucoup apprécié la nouvelle mouture de la Gstaad Classic Audemars Piguet sous la houlette de Peter Auto. Une sorte de Tour Auto à taille humaine dans le décor somptueux des Alpes Suisses. Dès le début de cette année, l'évènement était donc inscrit à mon calendrier et attendu avec une certaine impatience. Puis j'ai reçu un mail de l'un des organisateurs du Grand Prix de Bruxelles, me proposant un pass presse pour couvrir cet évènement unique commémorant les cinquante ans du dernier Grand Prix couru dans la capitale belge. Choix cornélien. Entre une one shot et un rallye récurrent, mon cœur penchait plutôt vers la Belgique et j'ai donné mon accord. Puis j'ai également reçu une sollicitation de Suisse et des infos promettant une escorte de FF et d'une MP4-12C pour le rallye. J'ai un peu honte mais ces voitures modernes (et encore inédites sur la route pour moi) ont attisé mon intérêt pour la course historique. J'ai d'abord envisagé d'aller à Gstaad le vendredi puis de couper directement vers Bruxelles depuis la Suisse mais c'était tout de même un peu sportif. Au final, j'ai préféré partir dans les Alpes pour la journée du jeudi puis revenir à la maison avant de prendre le chemin du Nord vendredi soir. Le tout en étant de retour pour la première rentrée scolaire d'Alexandre et la reprise du boulot lundi matin. 

Ambitieux programme qui me voit prendre la route dès 7h00 le 1er septembre. La promesse n'aura été tenue que de justesse. Pour cette première étape, les concurrents vont parcourir plus de 250 kilomètres au cœur des Lavaux, région classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Un décor unique pour les équipages qui traverseront les vignobles en terrasse avec une vue imprenable sur le Lac Léman. Le déjeuner aura lieu au château fort d’Aigle, monument médiéval datant du 12eme siècle. Chaque étape part et se termine à Gstaad, rayonnant chaque jour dans des directions différentes. Aujourd'hui, le rallye vient plutôt vers moi, ce qui est une bonne nouvelle en terme de trajet. La Gstaad Classic Audemars Piguet est la seule épreuve classique à proposer en Suisse des épreuves chronométrées sur route fermée. Et pas moins de cinq épreuves spéciales sont au programme de la journée. En étudiant le peu d'informations disponibles sur le parcours, j'ai décidé de commencer par la fin de la première ES à Caux, un village qui dispose d'une école d'hôtellerie située dans un ancien palace. J'ai ensuite prévu de me rendre sur l'ES2 qui se déroulera au cœur des vignes, sur les hauteurs du lac Léman. Puis je tâcherai de passer au déjeuner au Château d'Aigle avant d'espérer repasser devant tout le monde dans l'ES5 à Panex. Pour finir, je jugerai s'il est nécessaire ou non de me rendre sur le parc fermé à Gstaad pour un complément d'images, sachant que cela m'obligerait alors un détour important. Un itinéraire chargé sur le papier mais qui sera encore pire dans la pratique, comme vous pourrez le constater. J'arrive à Caux vers 09h30, plus d'1h30 avant le passage des premiers concurrents. Le ciel semble clément malgré des prévisions assez pessimistes. Je vais pouvoir faire une petite reconnaissance tranquille.

L'école d'Hôtellerie tient ses promesses architecturales, et en plus la route passe juste devant. L'endroit devrait être exploitable.

Je me gare ensuite juste à la fin de la première ES. Je remonte à pied la route désormais fermée à la circulation. Elle est entièrement en sous bois, sur une chaussée humide. Ca va être sport pour les photos, j'ai du mal à obtenir des vitesses supérieures à 1/200.

Etienne, qui suit également le rallye, me signale qu'il vient d'arriver. En fait, je n'ai pas demandé d'accréditation pour cette édition car il n'y en avait pas besoin il y a deux ans, le parc fermé et le parcours étant ouvert à tous. Mais en demandant une affiche en pdf à l'organisation, celle ci me propose une plaque émaillée et une médaille commémorative. C'est Etienne qui a récupéré tout cela pour moi hier lors des vérifications techniques. Je le retrouve donc pour tout récupérer avant de remonter dans la spéciale. Vers 10h45, les premiers ouvreurs arrivent.

De loin, un bruit de moteur strident retentit entre les montagnes. Je pense identifier le V12 de la FF. Le moins que l'on puisse dire est qu'elle ne baisse pas souvent dans les tours, hurlant en continu. La voilà qui arrive... et je foire lamentablement les photos de ma première FF sur route. D'abord sous exposée puis carrément floue, bravo! En tout cas, la voiture passe à une allure impressionnante. Comme il y a deux ans, c'est René Arnoux qui pilote.

       

Et voici les premiers concurrents. Il s'agit du plateau compétition qui cherche la performance pure, contre le chrono. Je précise que l'épreuve est ouverte à tous les véhicules antérieurs à 1976. Cette 911 donne le ton à une allure impressionnante.

Tout comme cette Alpine A110.

       

Je dois dire que mon cœur s'emballe vraiment au passage de la voiture suivante, cette superbe Lancia Stratos Groupe IV.

       

Prestige toujours avec cette Alfa Romeo TZ qui attaque elle aussi de façon spectaculaire.

       

Vient ensuite le dilemme classique de ce genre d'épreuve. Jusqu' à quand rester et quand partir pour devancer les autres concurrents. Si je reste jusqu'au dernier passage, je ne reverrai pas les premiers de la journée, et ce spot n'est pas assez intéressant pour çà. Je commence à rebrousser chemin.

La route est étroite et sans bas coté. Après le passage de chaque concurrent, je cours jusqu'au prochain refuge en écoutant l'arrivée de la voiture suivante. Il y a assez de dégagements pour le faire sans risques.

Non, cette photo n'est pas floue! Je dirais même que c'est le point le plus important qui est net, voyez vous même. Au début, j'avais mis le 70-200 sur le 40D, au vu des problèmes rencontrés à Spa, mais devant le manque de luminosité, j'ai fini par remettre le téléobjectif sur le 7D, plus performant en basse lumières. Avec la vitesse relativement faible des voitures (comparativement à un circuit), les problèmes de mise au point ont été moins handicapants.

Voici une première Ferrari, et une 250 Passo Corto.

       

Il suffit que je prenne la décision de partir pour que les Ferrari arrivent en groupe, rendant les conditions de prises de vue imprévisibles.

       

Je monte dans la Mégane et attend le passage du prochain concurrent pour m'engager à sa suite. Evidemment, j'ai gardé l'appareil photo à la fenêtre au cas où, et j'ai bien fait car c'est la Daytona Groupe IV qui arrive! Sans doute la voiture la plus spectaculaire du plateau.

       

Je me gare ensuite à deux cent mètres de l'école d'Hôtellerie. Je descends ensuite le plus vite possible vers le spot que j'ai repéré, ce qui n'empêche pas cette Ferrari qui avait fait une pause de me dépasser. Zut!

Je me mets en position, légèrement à contre jour. Une 275 GTB, belle prise. Puis une Aston Martin DB2.

       

Au diable, je me couche par terre pour améliorer l'angle de vue. Les Porsche sont en nombre cette année.

       

Le spot est beau mais encore une fois, la variété m'impose de me déplacer. Je remonte au pas de course vers la voiture.

Il faut désormais descendre une longue route en lacet jusqu'à Montreux, au niveau du lac. Après quelques virages, je vois qu'Etienne s'est arrêté au bord de la route. Je fais de même pour voir le spot qu'il a trouvé. Il y a apparemment un funiculaire qui monte à flanc de montagne. Quelques voitures puis il faut y aller de nouveau.

       

Je remonte en voiture et descend encore un peu. Voici le lac qui se découvre. Sur la carte, çà à l'air bien mais en fait, la route est bordée quasiment partout de maisons et surtout, il y a des lignes à haute tension qui se croisent de partout. Tiens, la FF ouvreuse s'était planquée quelque part.

Voici ensuite 0102E une Ferrari 212 Export qui participait déjà il y a deux ans, comme de nombreux autres participants. 

       

Une surprenante et encombrant Bugatti Type 50T est également engagée.

Bon honnêtement, malgré le panorama qui m'en a mis un peu plein la vue au début, ce spot n'est pas si terrible.

       

Les lignes électriques gâchent un peu tout.

       

Il n'y a guère que pour cette Jaguar XK120 que j'ai réussi à les effacer.

Donc... je bouge. Un peu plus bas, je tombe en arrêt devant le panorama d'une épingle à cheveux. Marche arrière rapide pour me garer dans une allée à l'extérieur du virage et je me mets en position de shooter sur une borne en béton. Voici une châssis court qui arrive. Je ne sais pas comment je fais pour passer devant elle sans jamais la voir celle ci.

       

Puis c'est au tour de la Daytona de se présenter, bestiale.

Attention quand même dans le virage. Il y a beaucoup de camions qui circulent sur ces routes peu adaptées. Un indice pour la suite?

       

Voici ensuite une AC Cobra,

       

puis une 275 GTB. Je ne sais pas du tout comment j'ai fait pour repasser devant toutes ces voitures mais tant mieux.

       

Un dernier stop dans la descente, mais de courte durée car le spot ne tient pas ses promesses.

       

Je prends maintenant la direction de l'ES2. Rien que pour aller au départ, il faut prendre des chemins très étroits dans un village avec une pente hallucinante. J'avais trouvé un petit chemin qui permettait de rejoindre un point dans la spéciale mais celle ci se déroule finalement en liaison et non en chronométrée. Je peux donc emprunter la route normale. Je m'arrête d'abord au milieu des vignes mais je n'ai pas réussi à trouver un endroit intéressant pour vraiment les mettre en valeur.

       

Par contre la vue sur le lac est un peu plus dégagée.

       

Tout comme la Daytona, cette Porsche 904 Carrera GTS fait un peu figure d'épouvantail dans un plateau plus axé grand tourisme, ce qui décuple finalement son impact.

       

Une Ferrari 275 GTS. Belle surprise car je ne l'avais pas remarquée dans la liste des engagés.

Je monte un peu plus haut dans la spéciale, jusqu'à une épingle qui surplombe davantage le panorama.

       

Il y a encore pas mal de Ferrari que je n'ai pas vues.

       

       

Une deuxième 275 GTS! Décidément, on est gâté. Et je ne crois pas que celle ci figurait sur la liste d'engagés.

       

Une SS 100 affronte courageusement la pente.

Je passe un peu en basse vitesse, histoire de changer un peu avant de continuer. 1/50.

       

Il est déjà 13h00. Je rentre Aigle dans le GPS qui me conseille de faire demi tour pour rejoindre le déjeuner le plus vite possible. Peu désireux de croiser les concurrents dans la descente, je décide de prendre le même chemin qu'eux et de continuer à monter. Et çà monte, et çà monte. Dix minutes interminables plus tard, tout en première et deuxième, je m'arrête un moment car la voiture commence à sentir un peu le chaud. Une 250 Passo Corto débouche, je dégaine... toujours au 1/50. Classique.

Des parapentes sont en train d'évoluer au dessus de moi. Je caresse l'idée que l'un d'eux passe au ras de la montagne au même moment qu'une voiture mais la coïncidence serait un peu grosse (de celles dont on fait les photos mythiques) mais je me débrouille tout de même pour cadrer les deux parachutes et la Carrera GTS qui escalade péniblement la montagne.

       

Je me repositionne un peu pour voir passer d'autres concurrents.

       

Finalement, ce point de vue valait bien cette ascension épique.

       

Mais je ne suis pas au bout de mes peines. Au sommet, je rencontre une Alpine qui a des problèmes de cardan au plus mauvais endroit. Je m'engage dans la seule voie possible pour descendre, une route guère plus large que la voiture au milieu de la forêt, avec le ravin sans aucune protection. Passer par là avec la Bugatti a du être un sacré challenge! Le GPS est à l'ouest, pas même informé qu'il y a une route par ici. Je ne sais pas du tout où je suis jusqu'à ce que je débouche à... Caux, mon point de départ de tout à l'heure. Je repars dans les mêmes lacets que tout à l'heure, précédé par un camion benne. A la moitié de la descente, le camion pile brutalement devant moi. Préoccupé par le retard que je suis en train de prendre sur mon planning, j'enfonce un peu mollement la pédale de frein et m'arrête une trentaine de centimètres derrière lui. Tout à coup, ses feux de recul s'allument. Au lieu de monter sur le klaxon, je tente d'enclencher moi même la marche arrière mais trop tard!! Un craquement sinistre retentit quand la barre d'acier qui lui sert de pare choc s'encastre sur l'avant de la Mégane. Je crois avoir déjà expliqué que je suis plutôt du genre fataliste. Une fois l'accrochage arrivé, il ne sert à rien d'épiloguer dessus à l'infini. Ce qui m'intéresse avant tout est l'état de la voiture et la suite de la journée. Le camion a voulu laisser passer un autre poids lourd qui montait et ne m'a pas vu dans ses rétros car j'étais trop proche, c'est comme çà. Quand il avance, je constate rapidement les dégâts: une aile est fendue, le bouclier avant est légèrement enfoncé, quelques morceaux de plastique tombent du compartiment moteur mais les parties importantes semblent toujours bien arrimées et la mécanique semble intacte. Nous remplissons le constat tandis que je regarde ma montre. Je repars ensuite prudemment en espérant que la partie avant reste solidaire. L'avant assez aérodynamique de la Mégane l'a sauvée: il est passé sous la barre plutôt que d'être broyé par elle.

J'appelle Etienne qui m'annonce être déjà à Panex où se déroulera l'ES5. L'étape déjeuner d'Aigle ne l'a pas retenu très longtemps, les voitures étant garées assez loin du château, inaccessible en voiture. Je rentre Panex dans le GPS qui a retrouvé la boussole. En fait, Aigle est sur mon chemin et le château ne me détourne quasiment pas de mon itinéraire. Je me gare un peu à l'arrache en mettant l'autocollant PRESSE en évidence sur le tableau de bord. Le plateau compétition est prêt à repartir, je n'ai pas tant de retard que çà.

Les voitures sont rangées le long d'un mur.

       

Sans surprise, je me concentre sur les Ferrari et notamment sur ce superbe duo de Passo Corto.

       

Celle de couleur crème est menée par un équipage 100% féminin.

       

La Lancia Stratos se prépare à repartir.

       

Suivie de près par la Daytona Groupe IV.

       

Et c'est parti pour de nouvelles aventures, sur les ES3 et ES4.

       

Pour ma part, je ne m'attarde pas trop et prend la route de Panex pour l'ES5. Ce gros raccourci me permettra d'arriver sur site bien avant les ouvreuses. La voiture tient le coup. La route est déjà fermée et je marche un peu pour rejoindre Etienne. Il est enfin temps de grignoter un peu. Le cadre est pour le moins bucolique: prairies, vaches, cloches et panorama splendide.

Nous discutons un moment en attendant les concurrents. Etienne m'a proposé de réitérer en janvier prochain notre voyage en Floride de 2008 pour le Cavallino Classic. Une idée qui m'a aussitôt enthousiasmé mais mon épouse beaucoup moins. Au bout d'une petite heure, voici la première ouvreuse.

Puis un concert de hurlements retentit dans la forêt: Arnoux et la FF déboulent à toute allure. Cette fois, je ne les rate pas. Cette voiture est vraiment impressionnante!

       

Et voici les concurrents. Eux aussi sont bien lancés, au point de lever parfois une roue.

       

Les premiers sont vraiment bien énervés.

       

Changement de point de vue.

       

       

C'est assez marrant car la troisième et dernière personne qui se trouve avec nous (si l'on excepte la compagne d'Etienne qui regarde çà de loin) est un Limougeaud que j'ai déjà croisé à Montjalin lors du Tour Auto en 2009 et qui se souvient de moi. Etonnant de voir à quel point le monde est petit: il était dans la région pour une concentration de Combis VW et a prolongé son séjour en voyant des affiches annonçant le rallye.

       

Bizarrement, c'est quand les Ferrari passent que je commence à trembler.

       

Je traverse la route, pour me placer en contrebas.

       

J'avance un peu pour changer une nouvelle fois de point de vue. Variété toujours.

       

Une centaine de mètres plus loin, je trouve un endroit prometteur. Les voitures débouchent de la forêt dans la lumière.

       

Voici la 212 Export,

       

puis la Bugatti. Elle a donc passé les cols sans encombre. Incroyable.

       

Tout comme la Jaguar SS100

Je traverse la route pour me placer à flanc de colline, en amont. Tout l'art du photographe consiste à tirer parti de son environnement pour donner du caractère à ses images et en faire quelque chose d'unique. Pour cela, Vincent, de CM-Arte est mon maître et c'est en pensant à lui que j'analyse souvent mon environnement pour trouver le petit plus qui va faire la différence. Comme ici par exemple, un trou dans un arbuste ensoleillé qui contraste à merveille avec l'obscurité de la forêt.

       

Je reprends ensuite le grand angle pour essayer de profiter un peu du point de vue,

       

mais la pente est vraiment raide.

       

Je reviens un moment à mon arbuste,

       

avant de décider que j'ai fait le tour de cet endroit.

Cette fois, je vais me placer dans un virage qui va me permettre de voir les concurrents arriver de face. On est maintenant sur le plateau régularité et l'extérieur des virages n'est pas dangereux. Enfin, moins.

       

Je mets le pieds dans le lit d'un ruisseau à peu près sec pour avoir la tête juste au niveau de la route.

           

L'occasion de se rendre compte à quel point la chaussée est inégale

       

et surtout bombée au milieu.

       

L'endroit me plait particulièrement, avec la tâche de lumière qui contraste avec le fond très sombre.

Du coup, je reste là jusqu'au bout et tant pis pour la variété tant vantée plus haut.

Je n'avais plus vu cette Passo Corto depuis le soixantième anniversaire de Ferrari à Maranello.

       

Quand à celle ci, je ne l'avais pas encore vue de la journée.

       

La voiture balai passe devant nous, attestant que le plateau est épuisé. Il y a beaucoup moins de voitures qu'au Tour Auto et ce n'est pas plus mal: le cortège dure beaucoup moins longtemps et on est moins saturé. Il est 18H00 et il reste une décision à prendre. Gstaad ou pas Gstaad? Si j'y vais, il me faut une heure pour aller et deux heures trente pour revenir.  Sinon, il faut compter deux heures pour arriver à la maison. Cela dit, on m'avait promis quatre FF et une McLaren et je n'ai vu qu'une FF pour le moment. Qui plus est, il y a pas mal de travaux sur le chemin du retour avec des circulations alternées, notamment après la frontière. C'est pour çà que nous avons mis une heure de plus pour revenir de Genève que pour y aller il y a quinze jours. Donc: Gstaad! En chemin, je dépasse la Passo Corto grise avec le capot levé sur le bord de la route. Une fois passés les Diablerets, je retrouve la route principale et peu après, au détour d'un virage serré, je croise fugitivement une Aston Martin One-77. Ça fait bizarre! Etienne m'a raconté avoir croisé une Maserati MC12 hier. L'endroit est bien fréquenté. A 19h00, je me gare sous la place de la patinoire qui fait office de parc fermé. Il reste encore quelques flaques d'eau qui vont bien me servir tout à l'heure.

Mais d'abord, direction la tente d'hospitalité pour boire un coup et saluer l'équipe toujours très sympathique et arrangeante de Peter Auto. Surprise, point de McLaren mais une Porsche 959 estampillée VIP est présente.

       

Rouge, jantes rouges, le choix est... audacieux.

       

La voiture ouvreuse est là, avec une jante un peu râpée, ce qui n'est pas très étonnant compte tenu de l'étroitesse des routes de la journée.

       

Trois autres FF sont disposées devant les tentes. Je suppose qu'elles sont restées sur Gstaad pour quelques essais clients. L'endroit est en tout cas très propice pour çà.

       

       

J'essaie de jouer un peu avec le célèbre palace qui accueillait jadis la vente aux enchères Bonhams de décembre.

       

Tiens, voici René Arnoux. Etienne lui demande de poser devant l'une des FF, ce qu'il fait de bonne grâce. Je m'incruste pour shooter un peu également puis demande au pilote ce qu'il pense de la FF. Il a l'air de beaucoup l'aimer: surpris par la tenue de route de cette grosse berline, tout comme par le moteur qui pousse dès 2000 tours. Il l'a trouve très agile et sécurisante. Le premier adjectif étant plutôt surprenant pour le gabarit de l'auto mais pour l'avoir vue à l'œuvre, je pense que c'est bien le cas.

       

Je m'attarde encore un peu sur les FF.

       

 Je vois Etienne qui dégaine son flash. Je fais de même, sans installer le cactus. Il fait encore jour et j'avoue que je ne suis pas très fan du rendu. Histoire de goût.

       

Je reviens un peu vers la Porsche.

       

Un petit HDR pour le plaisir.

La luminosité commence à tomber. Vite vite, quelques duos,

       

et il est temps de s'amuser un peu avec les reflets dans les flaques d'eau.

       

La plus réussie est définitivement un de celles ci.

       

Nous nous attardons encore quelques minutes tandis que les concurrents sont appelés à monter dans d'antiques bus pour aller manger en téléphérique à 3000 mètres d'altitude.

       

Je termine sur les doyennes de l'épreuve, cette étonnante Bugatti et cette Alfa Romeo 1750.

       

Dernier regard sur le parc fermé. Il est 20h00, l'heure de reprendre la route. Je ne regrette pas du tout d'avoir fait la route jusqu'ici, même si la McLaren n'était pas là. En fait, de retour à la maison, je reçois un message du manager de la concession de Zürich qui me propose un shooting de la MP4-12C le lendemain. Il est arrivé un peu plus tard dans la soirée. Dommage, surtout que l'on s'était déjà loupé de peu à Genève!

J'arrive à la maison à 22h30, rassuré que la voiture ait tenu jusque là. J'ai mon compte de virage en épingles pour un moment, je n'en ai jamais emprunté autant en une seule journée. Le vendredi consiste à passer voir l'assureur puis un garage qui ne peut pas prendre la voiture avant plusieurs jours. Je préfère ne pas prendre le risque de faire les 650 km jusqu'à Bruxelles (plus retour) avec l'auto dans cet état et ce n'est pas l'Ibiza dix ans d'âge de Julia qui va m'y conduire. C'est donc à regret que j'abandonne le déplacement au Grand Prix de Bruxelles, d'autant que çà me coûte une nuit d'hôtel. Ce sont les impondérables des déplacements et malgré ses 200 000 kilomètres, la voiture ne m'a jamais lâché en déplacement Arthomobiles (alors que pour aller au boulot...). J'espère juste que l'expert ne l'enverra pas à la casse: elle ne vaut plus grand chose et vu le prix des pièces détachées aujourd'hui, des voitures parfaitement roulantes sont classées épaves pour peu de chose. Wait and see.

Malgré cette mésaventure, la Gstaad Classic Audemars Piguet aura tenu toutes ses promesses avec un plateau relevé et des paysages magnifiques. La météo a été clémente pour ce premier jour et c'est tant mieux car le parcours était déjà épique. Cet évènement est vraiment un must pour les photographes et j'attends déjà avec impatience l'édition 2013, en espérant pouvoir lui consacrer plusieurs jours, car elle le mérite largement. Un grand merci à Peter Auto pour leur gentillesse et leur organisation sans faille.

  Gstaad Classic  2009: le parc fermé Gstaad Classic  2009: la première étape 2010 : Le Tour Auto au circuit de Bresse 2009: Le Tour Auto à Dijon Prénois 2009: Le Tour Auto à Arc et Senans 2008: la première étape du Tour Auto en intégralité 2007: Le Tour Auto au  Grand Palais et à Evian

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