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Le Grand Prix de l'Age d'Or est l'un des évènements de courses historiques les plus vieux du monde. Il a été créé en 1964 et rassemblait déjà des voitures de compétition anciennes en ouverture du Grand Prix de l'A.C.F sur le circuit de Rouen. Imaginez qu'à cette époque, on pouvait sans doute trouver une 275 GTB flambant neuve sur les parkings! Depuis, la manifestation a eu lieu chaque année et fête donc sa cinquante cinquième édition. Désormais sous la houlette de Peter Auto, nous allons retrouver les plateaux habituels de l'organisateur: Classic Endurance Racing, Greatest's Trophy, Sixties Endurance, HTC, Porsche 2.0L et Endurance Legends.

Alors je ne vais pas mentir, ces plateaux commencent à être bien connus pour moi et comme dans tous les évènements où les voitures doivent rouler, le très haut du panier à tendance à disparaître. Aujourd'hui il y a très clairement trois catégories de collectionneurs: les spéculateurs dont les voitures sont enfermées dans des places fortes et n'en ressortiront que quand les conditions de marché seront favorables, les bêtes concours qui apprécient les autos bien polishées sur des pelouses bien vertes, et les compétiteurs qui veulent rouler. Hélas, ces derniers ont désormais tendance à laisser leurs plus coûteux bijoux à l'abri et à se replier sur des modèles moins prestigieux pour s'éclater. A quelques exceptions près évidemment. Quoiqu'il en soit, je ne sais pas si la proximité de Spa Classic joue mais le plateau de cet Age d'Or 2019 ne comporte que peu de grosses têtes d'affiche. Et ce d'autant plus que les Groupe C semblent avoir déserté définitivement la Bourgogne. Je trouve ça dommage car Prenois est un superbe circuit, vallonné, technique, rapide, de quoi faire plaisir à n'importe quel pilote.

Bon, vu les kilomètres que je fais chaque année, je ne vais pas faire la fine bouche à un peu plus d'une heure de chez moi. C'est sur le pas de ma porte. J'ai choisi le samedi par crainte d'une attrition trop importante le dimanche. J'arrive tranquillement sur le circuit vers 8h30 et je vais laisser le CER 2 partir en piste pour sa séance d'essais libres. Je les retrouverai ce soir en qualifications. Comme d'habitude, je commence mon tour par la pitlane où je retrouve les BMW 3.0 CSL du HTC, qui vont entrer en piste ensuite.

       

Coté paddock, les Porsche du CER 2 achèvent le préchauffage.

       

Comme je l'ai dit un peu plus haut, je pense que je connais 90% des voitures engagées cette année. Pour bien faire il aurait fallu que je change totalement de point de vue pour couvrir cette édition, en me plaçant coté spectateurs ou mécanos par exemple mais je ne suis pas très fort pour ça et vous allez voir que je me suis rapidement laissé enfermer. Au final, j'ai décidé d'appliquer un traitement un peu particulier à mes photos, histoire d'apporter tout de même une nouveauté. Ca m'a pris cinq fois plus de temps que d'habitude pour les traiter et bon nombre d'entre vous n'apprécieront sans doute pas mais au moins ça change un peu.

       

Cette Pantera fait un peu de mécanique.

Les premiers concurrents sont déjà en pré-grille.

Dont cette Porsche toujours très mystérieuse.

       

Ce qui se rapproche le plus d'une Groupe C cette année, cette Lola T600.

       

En pré-grille, j'essaie de faire quelques détails.

       

       

       

Une Porsche 924 GTR.

La grosse attraction de cette édition sera sans contestation cette Porsche 917, engagée en CER1

Je m'attarde un moment dessus.

       

       

Autre curiosité, cette De Tomaso Mangusta dont j'ignorais totalement qu'elles avaient été engagées en compétition.

       

Je passe vers le parking des voitures de prestige

       

puis vers les clubs, qui restent la grosse particularité du Grand Prix de l'Age d'Or.

       

Avec toujours pas mal de perles.

       

Je repars en pitlane pour le départ des HTC.

L'Heritage Touring Cup, qui rassemble des voitures ayant couru en ETCC entre 1966 et 1984, est un plateau en pleine expansion.

Les Capri RS notamment sont de plus en plus nombreuses.

         

Les 3.0L CSL sont bien présentes aussi. Je crois que je n'ai encore jamais vu la noire.

       

       

Les premiers se placent en bout de ligne, moteurs grondants, prêts à s'élancer au feu vert.

       

       

Je vais partir en piste, évidemment, mais honnêtement c'est la pitlane que je préfère, surtout quand on a un beau ciel comme en ce moment.

       

       

J'ai été un peu dur en disant que j'ai vu toutes les voitures engagées. Je ne connaissais pas cette Jaguar XJS HE V12, mise au point chez TWR.

       

ni cette AMC Javelin, qui est sans doute ce qui se rapproche le plus d'une des Trans Am que je rêve de rencontrer. Par contre, mon petit doigt me dit qu'il va falloir avoir de la chance pour les voir tourner. Je ne les sens ni l'une ni l'autre comme des parangons de fiabilité.

       

Alors je ne vais pas mentir, le gros handicap de Prenois aujourd'hui est la fermeture de l'accès photographes qui donnait directement dans le S des Sablières. Dorénavant il ne reste qu'une façon d'aller en voies de sécurité, c'est de démarrer de la pitlane. Autant dire que quand on est à pieds, une fois engagé, c'est pour la journée, à moins d'être particulièrement courageux. Je longe donc d'abord la ligne droite.

       

       

Pas de flammes au freinage. Hormis sous la Z28 qui crache violemment des deux cotés mais je n'étais pas prêt. Et évidemment une fois que j'ai commencé à l'attendre, elle n'est pas repassée.

       

       

J'avance et je m'installe dans le S. La Camaro arrive... pour se garer le long des rails. Bon, donc ça c'est fait.

       

Globalement c'est un duel entre BMW et Ford

       

mais avec une grande variété de modèles différents donc vraiment agréable.

       

       

Au final, la course de demain sacrera un triplé de 3.0 CSL, à un peu plus de 140 km/h de moyenne.

       

       

Voici ensuite un plateau bien mystérieux. Le programme imprimé parlait du Jaguar Classic Challenge, le programme sur internet du Trophée Légende, jusqu'à l'année dernière réservé aux voitures d'avant 1939 (le dernier clin d'œil à l'Age d'Or original). Ce dernier a visiblement dû élargir son horizon en piochant des voitures dans les autres plateaux.

       

       

Il est remporté par une Type E.

       

Le CER 1 entre en piste, avec la Ferrari 512 M de Carlos Monteverde, et plusieurs Lola T70.

       

La Porsche 917K est le châssis 917-008, que l'on a vu exposé en statique au dernier Mans Classic. Elle est épaulée par la 908/03 châssis 001.

       

La Lola T212 partage sa livrée avec une Porsche 911 RSR 3.0L. En bleu, une autre RSR, châssis 911 460 9069

       

Les Porsche sont en nombre.

       

       

               

       

Sur une seule image, une réplique Gelscoe (GEL010) et une continuation (P/1088)

Selon Ultimatecarpage, celle ci serait P/1009, qui aurait alors bien changé puisqu'elle était verte lors de notre dernière rencontre.

       

Le duel au sommet oppose la 512M et la 917K. C'est la Porsche qui s'imposera finalement devant la Ferrari, avec un meilleur tour à 164.2 km/h de moyenne.

       

Une McLaren M8C, châssis 70-01, la seule des dix produites à être équipée d'un moteur Cosworth DFV

La Mangusta, plus belle que la Pantera à mes yeux.

       

Je me concentre sur la 917, bien sûr  

       

       

Bon, il va falloir que je bouge.

       

Je me rends ensuite aux Gorgeolles, au bout de la ligne droite qui remonte de la parabolique.

       

En fait j'aime bien cette vue qui surplombe le paysage au loin.

       

       

       

Cette 3.0 RSR, châssis 006 0015 vient de réapparaitre sur le circuit VHC. Après une restauration complète, elle a retrouvé sa livrée du Tour de France 1975. Elle a d'ailleurs aussi participé aux éditions 1976 et 1978.

               

Quelques filés.        

       

       

Deux trois images du passage du vibreur

       

       

       

Je descends encore en contrebas du virage de la Combe. J'ai un peu exagéré sur le CER 1 je crois.

       

       

       

       

Ici une Carrera 2.7 RS.

C'est la pause déjeuner. Une heure pendant laquelle les clubs peuvent investir la piste.

       

       

Et un concurrent, je ne sais pas comment il s'est glissé jusque là. Toujours est il qu'en une heure de pause, je ne peux pas rejoindre la pitlane. Le temps d'y arriver, il sera temps de repartir.

Du coup je m'allonge dans l'herbe et fait une petite sieste, jusqu'à être réveillé par les moteurs du Greatest's Trophy

       

       

Voici une Devin D Spyder, une kit car sur base de Porsche 356.

Une DB HBR et une Bizzarrini 5300 GT

       

Une Giulia TZ, châssis 750033 et une Porsche 718 RS60, châssis 718.067

       

Une Maserati Tipo 63, châssis 63.004 et une carrosserie Drogo. Il pourrait s'agir de 2391GT, un châssis de 250 GTE mais j'ai eu beau scruter la baie moteur, je n'ai pas vu de plaque de châssis.

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1917GT, une 250 châssis court competizione et LML/507, une Aston Martin DB2/4 Bertone Spider.

       

J'aimerais dire que voici une authentique Type E Lightweight, le châssis 850664, mais je crains qu'il ne s'agisse que de son clone, ce qui est déjà pas mal.

J'élargis un peu le champ

       

3401GT, une autre châssis court, et une Tojeiro Climax 1100

       

Deux autres Birdcage. Le plateau Maserati est tout de même impressionnant. En blanc une Tipo 63, châssis 63.006 et en rouge une Tipo 60, châssis 2466

       

Hélas je n'ai pas eu de combo de Birdcage. Deux châssis court en ensemble, c'est déjà bien.

       

Une 275 GTB/C, le châssis 09057

Revue de plateau:

       

       

       

       

       

Les Alfa Romeo

       

Je reviens doucement vers la sortie de la Parabolique.

       

       

       

Voici ensuite les Endurance Racing Legends, en roulage libre, avec une Venturi 400 LM, châssis 014, une TVR T400 R, 

       

Une Aston Martin V12 Vantage GT3, sans doute la voiture la plus bruyante de la journée.

       

Deux voitures ont particulièrement attiré mon attention: cette Ford Mustang Cobra de 1995

et cette Corvette ZR1 LM de 1995. Deux monstres venus d'outre-Atlantique.

       

Evidemment les Ferrari m'intéressent encore, à l'image de cette 360 GTC

       

La Cannibal et une Marcos

       

Vous reprendrez bien un peu de gros cubes?

       

       

Je descends jusqu'à la parabolique

       

Ah mais en fait il y a deux Ferrari 360.

       

Bizarrement à Dijon la série fait une démonstration alors qu'à Spa ou Monza ce sont de vraies courses.

       

Pour terminer, je reviens vers la sortie de la cuvette, histoire de mettre un peu de spectateurs dans le cadre (eh oui).

       

       

C'est ensuite au tour des Porsche 911 2.0 châssis court de s'exprimer. Une série complète leur est dédiée, avec pas moins de 30 voitures engagées.

       

Au début, j'ai un peu boudé cette série mais force est de reconnaitre qu'elle est très spectaculaire, moteur arrière oblige.

Qui plus est, c'est l'une des plus égalitaires pour les pilotes.

       

       

Je m'attache à faire quelques combos.

       

       

Oups. Mais finalement, c'est le seul tête à queue dont j'aurai été témoin.

       

La course sera remportée par une... Porsche 911 avec un meilleur tour à 136.7 km/h de moyenne quand même.

Et c'est au tour du CER 2 de se qualifier, avec un meilleur temps pour cette TOJ SC304, châssis 11-76.

Evidemment les protos règnent en maitres. Ici une March 75S, châssis 75S/3 à moteur BMW qui remporta 22 courses de côtes, et une Lola T298 (HU97)

       

La Lola T600 et la TOJ SC206 partagent la même livrée.

       

Une Cheetah G601

En catégorie GT, c'est la M1 qui se montre la plus rapide devant la Ligier

       

et la Beta Montecarlo.

       

Les Porsche sont toujours présentes, avec la 924 GTR, châssis 009, une voiture d'usine

       

Deux 930 Turbo

       

et une 934

       

La Corvette C3

       

Quelques filés.      

       

 

       

       

       

Au final, c'est la Lola qui s'imposera en proto, et la Ligier JS2 en GT.

       

Je me rends ensuite sur l'une de mes vues préférées: au dessus de la cuvette, au grand angle.

       

J'aime bien l'arrière plan un peu bucolique, et c'est un plan que l'on voit peu dans les reportages sur Prenois.

       

J'arrive même à attraper quelques timides flammes.

       

       

Retour aux Sablières pour le départ du Sixties Endurance, la grande course de la journée. Soixante voitures engagées pour deux heures de course. Un plateau varié, de l'Elva GT à la Morgan SLR

       

en passant par les Porsche 356 et bien sûr les Cobra.

       

Ici une TVR Griffith.

       

C'est parti. Comme d'habitude, la victoire finale va se jouer entre une armada de Shelby Cobra 289 et quelques Type E 3.8.

       

 

       

Les autres finiront loin.

       

       

Et surprise, au final c'est la Type E grise de Jon Minshaw qui va damer le pion à cinq Cobra pour s'imposer. La première défaite des Cobra dans cette série en quatre ans.

       

       

       

Je ne vais pas m'attarder.

       

       

       

Je prends doucement le chemin de la pitlane, en m'attardant sur quelques spots.

       

       

Des vues arrières, souvent négligées, ce qui est dommage pour les Type E notamment.

       

       

Un peu de grand angle dans le double droite de Villeroy, en bout de ligne droite.

       

       

Et pour finir le shoot obligatoire avec la bannière du circuit.

       

Sur le parking intérieur, une jolie 911R

       

et d'autres voitures sympas.

       

       

A l'extérieur, deux jolies 504 coupé

       

et cette très belle Ferrari 348.

Bon, au final il y avait quand même quelques nouveautés intéressantes cette année, comme la Mustang Cobra, une nouvelle 3.0 RSR, la Devin D, la Mangusta, la Jaguar XJS et la Javelin, la Lola T600 et bien sûr la Porsche 917. Pas si mal. Par contre, l'année prochaine il faut absolument que j'arrive à m'extraire de la piste et à faire autre chose: couvrir les courses coté spectateurs, couvrir les très nombreux clubs, rester en pitlane, bref innover car j'ai l'impression de tourner en rond et de louper plein de choses. Du bord de la piste en tout cas j'ai eu l'impression d'un beau succès populaire, amplement mérité. C'est une chance pour Dijon d'accueillir de tels plateaux (même s'ils ont tendance à s'amenuiser quelque peu), mais c'est aussi une chance pour les concurrents de rouler sur un tracé aussi technique et intéressant. Une vraie relation gagnant - gagnant. Maintenant, faites revenir les Groupe C s'il vous plait!

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