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Je dois être un peu masochiste mais ça fait trois ans que je prends la même chambre dans une petite maison d'hôte, chambre coincée entre une voie ferrée et une route très passante. Oh, et il n'y a pas de volets. L'avantage, c'est que je n'ai pas de difficultés à me réveiller très tôt. Après un quart d'heure à attendre que l'occupant de la chambre voisine libère la salle de bain partagée (masochiste je vous dis!), je décide d'y aller. Je me gare à 07h00 le long du mur de la Villa Erba et marche jusqu'à la Villa D'Este. Le vigile regarde mon mail d'accréditation en anglais dans tous les sens avant de secouer la main en disant "_ Va Bene". Moins de quinze minutes plus tard, un ordre arrivera par talkie walkie de bloquer tous les photographes à l'extérieur jusqu'à l'ouverture de l'accueil média à 09h00. Ca aussi, c'est tout nouveau et plutôt inquiétant pour les années à venir: c'est entre 08h00 et 09h30 que tout se joue pour les photographes, avant l'arrivée du public. S'il faut arriver avant 06h30 à partir de maintenant, ça va commencer à être dur. Il faut reconnaitre que le traitement des médias est en chute libre depuis quelques années: à mes débuts, nous avions droit à une sacoche en toile contenant le livre récapitulant les voitures présentées, un joli médaillon et divers documents. Aujourd'hui c'est une enveloppe avec un badge plastique à l'intérieur. Le principal, c'est qu'il reste les deux bons repas d'une valeur d'environ 35 euros chacun (le club sandwich est à 32 euros). Encore que je préfère pouvoir entrer tôt que d'être nourri.

Je tombe d'abord sur cette belle Porsche 356, hors compétition.

Dans l'espace dédié au concours, c'est encore très calme. Seuls les photographes français sont là quasiment, avec Matteo. Et cette Alfa Romeo 6C 2500 S est la seule à être en place.

       

       

Raphaël me demande si j'ai vu la LaFerrari. Quelle LaFerrari? Elle est devant l'hôtel. Ca tombe bien, je n'ai rien d'autre à faire.

       

Je profite de nouveau de la vue plongeante, comme hier avec la Pagani.

La LaFerrari est accompagnée d'une Spéciale A.

       

Un journaliste espagnol qui participe pour la première fois à l’évènement me fait remarquer que c’est beaucoup plus petit qu’il ne l’imaginait. Il est vrai que le concours en tant que tel est confiné sur une surface relativement réduite. Pour que vous compreniez bien, voici un plan des lieux :



Les rectangles à droite montrent l’emplacement des voitures. Pour le reste, les principaux points d’intérêt que j’ai indiqué sont :
1. le jury, devant lequel chaque véhicule se présente lors de la parade. C’est là que je pense m’installer cette année.
2. l’auvent des vérifications techniques, où les voitures doivent passer le vendredi
3. L’accueil de l’hôtel, où j’ai spotté la LaFerrari ou la Huayra
4. La célèbre allée d’arbres en descente où sont faites quelques photos emblématiques des lieux.
5. La place avec l’immense arbre, autour duquel s’installent les voitures d’avant-guerre.
6. La pelouse où sont exposés les concept cars
7. Le fameux spot avec les statues, qui sert aussi de rampe pour les bateaux ou les véhicules amphibie.

Ah, les voitures commencent à émerger du parking, il est 7h40. Temps de repasser du coté de l'espace d'exposition.

       

J'ai du louper un mini-shooting de la Pegaso

qui va prendre sa place définitive.

       

La châssis court refait quelques photos par contre.

       

Les deux Ferrari  Vignale sont en place, la 212

et la GT.

       

Petite combo en passant.

Dire que je n'ai pas encore pris une seule photo d'une voiture d'avant guerre (à part la 8C Zagato mais elle est intemporelle). Voici une Rolls Royce Phantom III.

Une Pierce Arrow 1242,

       

et son bouchon de radiateur très adapté.

Ici une Delahaye 135M Figoni & Falaschi,

et une Farman A6B.

Enfin, une OM Superba 665 SSM.

Les concurrents se succèdent plus rapidement maintenant.

Voici une superbe Cisitalia.

       

Une BMW 507 qui semble bien avoir un historique aux Mille Miglia

       

et la troisième Pegaso du concours, à peine moins extravagante que la Cupula.

       

       

La Z-102 Touring fait vraiment sage à coté.

La CSL Hommage ne fait que passer.

       

Pour vous, la distinction britannique ou la sportivité italienne?

       

La Dino 206 S est installée.

       

       

Dans la même classe, la Lancia Stratos arrive dans un bruit de tonnerre.

       

Cette Lancia Aurelia B52 est très originale. Je l'appelle la voiture de Spirou, dont j'ai trouvé une amusante description sur le net: "Pour les remercier d’avoir sauvé les plans de leur Turbotraction (la Turbot-Rhino 1), les usines automobiles Turbot offrent à Spirou et Fantasio le premier prototype de cette voiture. Roulebille remet les clés aux deux héros et leur recommande de faire attention à ce qu’elle ne soit pas photographiée. Mais à peine Spirou et Fantasio ont-ils pris le volant qu’ils sont aperçus par Seccotine en quête d’un bon petit reportage !" Franquin avait déjà inventé les spotters en fait!

       

       

Je pars faire un petit tour vers les concept cars avant qu'ils ne soient pris d'assaut. La SCG003 ne va pas rester seule longtemps à mon avis. Avec elle, James Glickenhaus semble avoir réalisé son rêve: participer aux 24 Heures du Nürburgring (remportant une victoire de classe au passage) avant de reconditionner l'auto en version route et la conduire jusqu'à la Villa d'Este (Race it on sunday, drive it on monday). Je me demande si ce n'était pas la version jaune qui devait venir ici mais elle s'est lourdement crashée sur la Nordschleife. Dommage.

       

L'Asterion est en place.

Aston Martin a apporté son concept DBX.

       

Ceci est une Magna Mila Plus.

       

La CSL Hommage est hors compétition, bien entendu, et heureusement pour les autres concurrents.

       

Retour vers les anciennes.

       

Cette année, il y a quand même pas mal de voitures plus... ordinaires que d'habitude (si vous me passez l'expression): BMW M1,

Porsche 2.7 RS

       

       

Rolls Royce Camargue

       

Lamborghini LP 400. Euh, non!

       

Admirez le pare-chocs de cette Jaguar, "pour éviter tout contact direct lors des manœuvres de parking". Oui, je parie que c'est très efficace.

       

Les propriétaires révisent,

       

ou racontent déjà l'histoire de leur bijou.

Je prends un peu de hauteur sur un escalier.

En vieux renard des concours, Corrado Lopresto installe ses chaises.

Ici une Alfa Romeo très américaine

       

Presque un air de famille avec la Chrysler non? En fait, c'est normal. Toutes deux ont été habillées par Ghia.

L'AMC est en place,

       

tout comme la McLaren

       

       

Quelques noms prestigieux s'étalent sur sa carrosserie, même si c'est pour des raisons diverses.

Le plateau compétition est impressionnant encore une fois cette année. Je ne sais pas si on peut parler d'élégance mais je suis très heureux que ces voitures soient là.

       

Je reviens un peu vers les avant-guerre,

       

       

dont la sublime Alfa Romeo

       

       

Je retourne rapidement voir les concept cars. Rien de nouveau.

       

Je me force à m'intéresser aux M3 pendant quelques secondes.

Quand je repasse de l'autre coté, la Panther est arrivée, dans les dernières. Du coup, elle s'est installée en marche avant. C'est la première fois que je vois ça à la Villa mais il est vrai que faire demi tour était probablement impossible avec une voiture dont le rayon de braquage doit être atroce.

       

La California... la classe à l'état pur.

A 10h00, le public investit les lieux en force. C'est fini pour moi, au moins temporairement, je ne suis vraiment pas doué pour mettre en scène les gens, contrairement à d'autres.

Je prends un peu de hauteur sur la terrasse du lounge presse avant d'aller prendre un café bien mérité.

       

       

Une fois pris le petit déjeuner, il est temps de bouger. Avec Kevin, Matteo et Raphaël, nous nous dirigeons vers l'embarcadère pour prendre le bateau jusqu'à Villa Erba. Pas de Riva cette année mais un Tullio Abbate "Villa d'Este Special", très joli quand même.

       

Les Riva ont un peu laissé tomber l'acajou apparemment mais restent sublimes.

Larguez les amarres,

c'est parti.

       

Le parcours est relativement court mais c'est un bon moment quand même.

Devant la Villa Erba, un shooting semble en cours, pour le concept BMW à deux roues cette fois.

Notre pilote joue des manettes pour faire un créneau impeccable le long du ponton métallique. 

Les autres repartent vers la vente RM mais je suis vacciné pour le moment. Je vais plutôt m'intéresser aux expositions BMW. La marque semble avoir déménagé une bonne moitié de son Musée si j'en juge par le nombre de voitures présentes. Toujours dans l'esprit "30 ans de la M3", voici une jolie enfilade. D'abord cette M3 Group A DTM 2.5 de 1992.

Cette E30 est une édition limitée "Sport Evolution" de 238 chevaux.

Et deux versions GTR à coté, une E36 de 1993 et une E46 de 2001. Cette dernière est équipée d'un V8 avant l'heure, pour courir en ALMS. La GTR remporta sa classe dans sept manches sur dix, conduisant Porsche à porter réclamation car il n'était pas possible d'acheter une version équivalente dans le commerce. BMW mit donc en vente dix voitures de route à la fin de l'année. Pour 2002, les règles furent changées, imposant des chiffres de production intenables et BMW se retira, laissant la place à Porsche. Le V8 ne fut cependant pas perdu puisqu'il réapparut en 2010 dans la version E90. 

       

       

Cette année, BMW va également célébrer les 40 ans de ses Art Cars, qui vont pas mal se promener à travers le monde, en commençant par la coupole de la Villa Erba. Cinq voitures sont présentées ici. Le samedi, la Villa Erba est déjà ouverte au public, qui peut découvrir les expositions BMW et participer au Concours d'Elégance moto (dont vous ne verrez rien ici, désolé). J'ai déjà rencontré des Art Cars au Tour Auto et au Mans Classic mais jamais cinq d'un coup. A l'origine des Art Cars se trouve Hervé Poulain, commissaire priseur passionné de course automobile, aujourd'hui à la tête de la maison Artcurial qui organise les ventes aux enchères de Rétromobile et du Mans Classic. L'homme est un esthète, coureur automobile amené à côtoyer dans son métier les œuvres d'art les plus prestigieuses. Les conditions sont réunies pour une expérience picturale unique: des voitures de compétition transformées en œuvres d'art. En 1975, Hervé Poulain cherche un support à offrir au peintre Alexandre Calder et une machine pour disputer les 24 Heures du Mans. Aucune marque ne se montre intéressée et c'est Jean Todt qui débloque la situation en présentant Poulain à Jochen Neerspasch, responsable du service course de BMW et dont l'épouse est galeriste. L'accord est donné immédiatement et une maquette au dixième d'une BMW 3.0 CSL est livrée dans les ateliers de Calder. L'artiste en fait une œuvre bigarrée et éclatante qui sera pilotée par Jean Guichet, Sam Posey et Hervé Poulain

Voici la donc la toute première Art Car.

       

       

Le sculpteur a utilisé des couleurs intenses et des formes géométriques pour ce qui devait être l'un de ses derniers travaux avant sa disparition. Au Mans, la voiture dut abandonner.

       

       

Cette autre 3.0 CSL est l'œuvre de Frank Stella en 1976.

       

L'artiste à voulu souligner la haute technologie de la voiture en représentant un papier millimétré sur toute la surface de la carrosserie. La participation aux 24 Heures du Mans s'est soldée par un abandon.

       

       

Voici la version de Roy Lichtenstein en 1977.

       

Le maitre du Pop Art a représenté un paysage et les points "benday" qui constituent sa marque de fabrique. Lors des 24 Heures du Mans, la voiture à terminé neuvième au général et première de classe avec Hervé Poulain et Marcel Mignot.

       

La M1 est l'œuvre d'Andy Warhol en 1979.

       

Contrairement aux autres peintres qui ont laissé leurs assistants transposer leur création sur la voiture, Warhol a peint celle ci lui même, tentant de représenter la vitesse par des effets de flou. Avec Manfred Winkelhock, Hervé Poulain et Marcel Mignot, cette M1 a terminé les 24 Heures à la sixième place au général et deuxième de classe.

       

       

Plus récemment, en 2010, BMW a confié la livrée de l'une de ses M3 GT2 à Jeff Koons,

       

qui a rendu un hommage coloré aux vitesses atteintes par les voitures modernes.

       

       

Avant de repartir, je vais acheter le livre du concours (celui qui était offert avant), pour 30 euros, histoire de continuer la série. En allant le poser dans la voiture, je fais quelques rencontres intéressantes, comme cette Bentley et cette Porsche très colorées,

       

et cette Honda NSX qui traine souvent dans le coin.



Au P1, rien de bien révolutionnaire.

       

A 11h30, nous sommes de retour à Villa d'Este. Il va être temps de prendre une table pour manger avant que la terrasse ne soit prise d'assaut. J'échange un bon contre un hamburger frites (32 euros quand même). Raphaël me demande si j'ai vu la Turbo. Quelle Turbo?



Après manger, je passe vers la réception pour voir le concept BMW Turbo. La marque a vraiment déplacé du monde cette année!

       

Combo! Et contraste par rapport à l'autre coté du bâtiment en terme de foule.

Je m'arrête encore un moment devant la Spéciale.

Une petite ambiance musicale sympathique tient compagnie aux spectateurs.

Oui, penser à photographier les Rolls, même si je n'ai pas tellement d'affinités avec elle. Peut être que certains lecteurs apprécieront.

       

       

       

Il fait beau et chaud et les juges sont à l'œuvre. Chaque voiture est inspectée sous toutes les coutures et doit démarrer son moteur pout montrer qu'elle est fonctionnelle.

       

Les propriétaires les plus passionnés expliquent en long et en large l'historique de leur bijou, avec force photos.

       

       

Entre 13h00 et 14h00, il est même possible d'avoir des photos assez dégagées, un petit miracle.

       

       

       

J'aime toujours bien jouer avec les statues, même si ça demande un peu de gymnastique.

       

La Miura se dévoile.

       

A 14h15, la parade approche. Comme chaque année, la question se pose: où est ce que je m'installe? Ca fait longtemps que je n'ai pas fait la petite allée fleurie. Sinon je peux me mettre sur le retour mais j'ai une contrainte forte, que je m'impose à moi même: ne rater aucune voiture car c'est le moment de les cataloguer et de les décrire toutes, pour toi, lecteur. Finalement, je décide d'innover et de me mettre juste en face du jury. On va bien voir.

Simon Kidston donne le top départ alors que la météo commence à se couvrir.

C'est parti. La parade commence par un défilé de quelques motos, choisies selon je ne sais quel critère,

       

hormis pour le concept 101.

       

Puis voici la Turbo qui s'avance pour un petit speach introductif de la part d'un responsable de BMW.

       

Et voici les voitures du concours. Cinquante et une merveilles sont engagées cette année, représentant 24 marques et venues de 17 pays différents. Le thème général du concours est "Le style des seventies - la jet-set est de retour". Le comité de sélection est constitué de cinq membres: Ulrich Knieps, président du concours et chef de BMW Classic, Danilo Zucchetti, directeur de l'hôtel, Gabriele Fink, chef du Musée BMW, Manfred Grunert, chef des archives BMW et Stefan Behr, chef de la communication et de l'évènementiel chez BMW Classic. Ils sont assistés de deux consultants, Simon Kidston et Dominik Fischlin. Comme c'est le cas depuis 2004, le jury de 11 membres est présidé par Lorenzo Ramaciotti, l'ancien directeur du design chez Pininfarina puis chez Fiat Chrysler.

La classe A est intitulée "Flamboyance en mouvement - Carrosseries de luxe d'avant guerre". Dans les années 20 et 30, les clients les plus riches faisaient l'acquisition d'énormes châssis nus avant de les faire habiller sur mesure chez un carrossier, de préférence dans un style qui les placeraient au centre de l'attention.

On commence par cette Farman A6B Coupé de Ville par Million Guiet de 1925, présentée par Petr Turek. Les frères Farman avaient débuté dans l'aviation en 1912, avant de produire environ 130 automobiles à partir de 1919, de gros modèles de luxe capables de rivaliser avec les grandes marques de l'époque. Elle emporte une mention honorable (seconde place de classe) et le Trofeo FIVA de la voiture d'avant-guerre la mieux préservée.

Chaque voiture est escortée par deux jeunes femmes dont la tenue colle parfaitement au thème seventies.



Voici ensuite une Isotta Fraschini 8A SS Convertible  par Castagna de 1930, présentée par Karol Pavlu. Il s'agit du châssis 9750 qui fut présenté au salon de Milan avant de partir en Californie. Si vous pouvez le croire, elle remporte le Trofeo Automobile Club di Como de la voiture conduite sur la plus longue distance pour arriver au concours. Elle vient de... Slovaquie.



Ici une Pierce-Arrow 1242 Convertible Sedan par Le Baron de 1933, apportée par Arnold Kawlath. Elle fut vendue neuve à l'actrice Carole Lombard qui fut l'épouse de Clark Gable. Elle la conserva jusqu'à son décès dans un accident d'avion au retour d'un évènement d'appel au soutien aux troupes en 1942.



Cette Lancia Astura 3A Serie Cabriolet par Stabilimenti Farina est présentée par Giuseppe Bruni. Equipée d'un V8 à 17.5 degrés (!), la voiture a été restaurée entre 1999 et 2002.

       

Voici une Mercedes-Benz 770K Cabriolet D de 1937, présentée par Mikhail Opengeym. Ce châssis, 85260, est l'un des 18 construits sous cette forme. Elle remporte le Trofeo Roeckl pour la meilleure apparence de la voiture, du conducteur et de son passager.



Le vainqueur de classe est cette Mercedes-Benz 540 K Special Roadster de 1937, apportée par Michael Kaufmann. Sur les 409 châssis de 540K fabriqués, seuls 26 ont reçu la carrosserie Special Roadster. Etant très près de l'action, j'ai été obligé de sortir le 17-40, ce qui peut occasionner quelques distorsions.



La Classe B est baptisée: "Antidépresseurs - les voitures de sport qui défièrent la grande dépression". La crise économique de 1929 conduisit de nombreux constructeurs automobiles à la banqueroute et à l'oubli mais cette période vit aussi l'apparition de roadsters mythiques.

D'abord, cette Mercedes-Benz 710 SS de 1930, engagée par Andreas Franz Pohl. Il s'agit du châssis 36257 qui fut livré dans ce coloris en Angleterre. La voiture est restée chez le même propriétaire durant 52 ans après qu'elle lui ait été offerte par son oncle. Il y a des gens à qui ça vaut le coup de faire des cadeaux!

Les filles ont toujours un peu de retard mais c'est vrai que ce n'est pas facile de courir en haut talon dans les graviers.

       

Cette OM Superba 665 SSMM Cabriolet par Castagna de 1931 est présentée par Silvia Nicolis



Cette Alfa Romeo 8C 2300 Spider Zagato de 1932 est présentée par le grand collectionneur américain David Sydorick. Ce châssis, 2211052, a été vendu en Italie avant de partir aux Etats Unis. Depuis 1952, elle n'a connu que deux propriétaires. Il ne lui manque qu'un pédigrée de compétition. Elle remporte sa classe.

       

J'aime bien ce spot, les photos ont un cachet très particulier. Pour être sûr de ne louper aucune voiture, je ne bouge jamais durant la parade. C'est un peu dommage mais c'est l'occasion pour moi de vous présenter tous les participants dans un ordre cohérent.

       

Deuxième de la classe, cette Mercedes-Benz 380 Special Roadster par Erdmann & Rossi de 1933 est engagée par Saulius Karosas.

       

Enfin, une Delahaye 135 M Cabriolet par Figoni et Falaschi de 1946, présentée par un français, Jacques Dayez. Il s'agit du châssis 800308. Je pensais que c'était ce couple qui avait remporté le Trofeo Roeckl mais ce n'est pas ce que dit le site.

               

La classe C s'intitule: "Histoire de Phantom: la Rolls Royce Phantom à travers les âges" et célèbre les 90 ans de ce modèle, en présentant un exemplaire de chaque série de la Phantom I à la Phantom VI.

Commençons évidemment par la Rolls-Royce Phantom I Roadster par Murphy de 1929, châssis S293FP, présentée par Robert Matteucci. Elle fut vendue à un industriel américain qui voulait l'offrir en cadeau de Noël à sa femme. Un mur de la villa du couple dut être démonté afin que la voiture puisse être rentrée sous le sapin! Elle remporte la deuxième place de sa classe.

       

Cette Rolls-Royce Phantom II Continental 3-position Drophead Coupé par Barker de 1933 est engagée par Livio Cossutti.



Voici ensuite une Rolls-Royce Phantom III Drophead Coupé par Vanvooren de 1937, propriété d'Anthony Bamford. Cet exemplaire unique est le châssis 3CM81 (seule 3 Phantom III ont été carrossées par Vanvooren). Elle fut notamment utilisée par le Général polonais Wladyslaw Eugeniusz Sikorski. Elle remporte sa classe.

       

Cette Rolls-Royce Phantom IV Limousine par H.J. Mulliner, présentée par Norbert Seeger est l'une des Rolls Royce les plus exclusives: seuls 17 exemplaires ont été construits, dont 5 pour la famille Royale d'Angleterre. Ce châssis, 4BP7, fut commandé par la Reine Elisabeth pour sa sœur Margaret. J'ai raté ce détail mais le bouchon de réservoir représente un Pégase et non l'habituel Spirit of Ecstasy.

        

Si la famille Royale a aussi possédé quelques Phantom V, cette Rolls-Royce Phantom V Touring Limousine par James Young de 1962, apportée par Bernd Pischetsrieder, a appartenu à Ivana Trump.

       

Pour terminer cette impressionnante série, voici une Rolls-Royce Phantom VI Pullman Limousine par H.J. Mulliner/Park Ward, présentée par Brett Gage. Chaque carrosserie nécessitait environ 800 heures de travail, pour une production annuelle de 50 unités.

La plupart des filles qui accompagnent les voitures ont un physique typique de top model: très grande et affreusement maigres. Une seule a retenu mon attention au point que je change d'objectif juste pour elle. Elle me rappelle tellement le film American Bluff et les tenues d'Amy Adams.

               

La Classe D s'appelle "Haute couture - l'ultime saison des coupés faits main". Dans les années 50 et 60, des designers de génie, accompagnés d'excellents marteleurs, produisirent de nombreux chef d'œuvres, principalement dans la région de Turin et Milan.

Commençons par cette Ferrari 212 Inter Coupé par Vignale, de 1952, châssis 0267EU, présentée par Bradley Calkins. C'est l'exemplaire du Salon de Turin 1953 et la même année, elle participait déjà à un concours d'élégance à Enghein avec son propriétaire français. En 2012, elle a été vendue par RM pour 660 000 euros dans un état qui n'est pas sans rappeler la Maserati de la collection Baillon. Elle remporte d'ailleurs le Prix BMW Group Classic de la restauration la plus sensible (sensitive).

               

Elle est suivie d'un modèle beaucoup moins sobre, la Pegaso Cupula Coupé par Enasa de 1952, présentée par Evert Louwman. En 1953, cet exemplaire une tournée américaine pour montrer le savoir faire espagnol. Peu après, elle fut acquise par Rafael Trujillo, président de République Dominicaine. Après son assassinat, elle fut confisquée et vendue à un américain. C'est sa première sortie publique depuis sa restauration en 1987. Comme le dit Simon Kidston avec l'humour british qui le caractérise, ce n'est pas une voiture de démocrate, seul un dictateur peut se permettre ce genre d'extravagance.

       

Elle prend la deuxième place de la Classe D et remporte également le Trofeo Auto & Design du dessin le plus excitant selon le jury.



Voici une Chrysler SS Coupé par Ghia, présentée par Jan Dyck. Seuls 18 exemplaires ont été produits et celui ci, châssis 7231533, a côtoyé la 212 Inter au concours d'élégance d'Enghein Les Bains en 1953.



Cette Ferrari 250 GT Europa Berlinetta par Vignale apportée par Jaime Muldoon est le châssis 0359GT, un des exemplaires commandés par le Roi Leopold III de Belgique et son épouse Liliane De Rethy. Ces grands connaisseurs étaient des habitués des commandes spéciales, et à ce titre cette voiture est la seule Europa GT carrossée par Vignale.



Voici ensuite une Alfa Romeo 1900C SS Berlinetta par Ghia, engagée par Bob White. Ce châssis, 01742, dispose d'une carrosserie One-off.

Cette Jaguar XK 140 Coupé Zagato, présentée par William Pope, est un exemplaire unique, châssis 814537. Il fut présenté au Salon de Paris 1957.



Bien connue, voici l'Osca 1600 GT Berlinetta Touring Superleggera de Corrado Lopresto, châssis 014, présentée au Salon de Turin 1961.

Ce sont les filles de la famille qui font la présentation, alors que le propriétaire surveille depuis la terrasse. Saurez vous le retrouver?

       

La Classe E est "Gentlemen Drivers - la rencontre du style d'après guerre et de la vitesse", et elle montre des voitures taillées pour la vitesse et la course mais qui n'oubliaient pas de faire preuve d'un style remarquable.

On commence par cette Maserati A6 1500 S Berlinetta par Zagato de 1946, amenée par Jürgen Phiesel. Ce châssis, 052, aurait servi pendant deux ans de voiture de test avant de recevoir cette carrosserie Panoramica unique chez Zagato.

Deuxième place de classe pour cette Ferrari 166 MM Barchetta Touring engagée par Clive Beecham, châssis 064M. Son premier propriétaire fut Gianni Agnelli, le célèbre patron de Fiat. Elle entra ensuite en possession d'Olivier Gendebien qui signa à son volant sa première victoire sur Ferrai à Spa. Et pour terminer la prestigieuse lignée de propriétaires, 064M resta durant 46 ans dans la famille Swaters.

 

Pour la parade, c'est le petit fils de Gianni Agnelli, Lapo Elkann, qui est dans le siège passager. Un joli clin d'œil.



Voici ensuite une Fiat 8V Berlinetta Vignale de 1954, présentée par Guido Avandero. Ce châssis, numéro 0052, l'un des 114 produits, fait partie de ceux habillés par les plus grands carrossiers italiens, même si Vignale est resté relativement sobre sur ce coup.



Sobre également, cette Pegaso Z-102 Coupé Touring Superleggera apportée par Jan De Reu. Il s'agit du châssis 0102.150.0153, exposé à Paris en 1954.



Un classique de la Villa d'Este, cette Maserati A6G/2000 Berlinetta Zagato est présentée par Jim Utaski. Le châssis 2124 est le douzième des vingt habillés par Zagato. Il a participé aux Mille Miglia 1956 mais sortit de la route alors qu'il était classé sixième. Il prit également part à quelques courses en France par la suite.



Suivante,

la Ferrari 250 GT LWB Competizione Berlinetta TdF Scaglietti d'Ilkka Brotherus, châssis 0723GT. Cette voiture a été livrée en Finlande pour la Scuderia Askolin et a remporté le Grand Prix de Suède. Elle est donc réputée comme une des Tour de France les plus originales encore en existence.



Elle est suivie de la Ferrari 250 GT SWB Berlinetta Scaglietti de Nigel Allen, 3367GT. Cette voiture a participé huit fois au Tour Auto, où je l'ai vue en gris, avant de changer de propriétaire. Celui ci la faite restaurer à neuf et l'entretient avec un soin maniaque.



La Classe F s'intitule "Hollywood sur le lac - cabriolet pour une entrée remarquée à Villa d'Este". Les stars d'Hollywood ont toujours aimé être vues dans des cabriolets ostentatoires, dont la ligne n'a pas pris une ride.

Cette Alfa Romeo 6C 2500 S Cabriolet Pinin Farina est présentée par Christopher Ohrstrom. Le châssis, 915169, date de 1942 mais n'a reçu sa carrosserie qu'en 1946. Elle remporte le Trofeo Foglizzo du plus bel intérieur.



Voici ensuite une Cisitalia 202 SC GS Convertible par Stabilimenti Farina, engagée par Leo Schigiel. Il s'agit du châssis numéro 183.



La vainqueur de classe est la Lancia Aurelia B52 Spider Pinin Farina d'Orin Smith. Un des huit produits dans ce style, le châssis B52-1052 a été présenté au Salon de Genève 1953.



Troisième exemplaire présent en cette année anniversaire, voici la Pegaso Z-102 Cabriolet Saoutchik de Fritz Kaiser.

       

Voici ensuite la BMW 507 Roadster de Peter Mülder, un modèle créé à la demande de Max Hoffman. Cet exemplaire, châssis 70032, a participé à la dernière édition des Mille Miglia en 1957. Elle a été restaurée chez BMW Classic mais hélas, personne n'a eu le courage de prendre un pinceau pour écrire les numéros comme au bon vieux temps, il s'agit de stickers.



Mention of Honor pour la Ferrari 250 GT California Spider Scaglietti de Staffan Wittmark, châssis 1057GT. Il s'agit d'un exemplaire à châssis long, le douzième produit.

J'enfile un premier, puis un deuxième pull. Pas besoin de zoom pour voir que les filles commencent à avoir la chair de poule.

La classe G est nommée "L'arrivée du sportif - interprétations de l'opulence".

Elle débute avec la Rolls-Royce Silver Cloud II 4-door Convertible par H.J. Mulliner de Fred Kriz, châssis LLCB 16, qui repart avec le Trofeo Rolls Royce de la Rolls Royce la plus élégante selon le jury et la deuxième place de sa classe. Il s'agit d'un exemplaire unique, allongé et à quatre portes car son propriétaire voulait se faire conduire par son chauffeur. Elle bénéficiait également de vitres électriques et de l'air conditionné, des options rares en 1961. C'est la première fois que cette voiture participe à un concours.



Cette Aston Martin DB5 Convertible, présentée par Heiko Seekamp, porte le numéro de châssis DB5 C1919L.



Et voici l'une des 121 vraies Ferrari 365 GTS/4 Daytona Spider Scaglietti, engagée par Detlef Hübner. Il s'agit du châssis 15297. Une voiture qui me donne envie de mettre "In the air tonight" de Phil Collins à fond.



Kidston nous sort le grand jeu pour l'arrivée de la Panther Six Roadster d'Albert Fellner. La voiture tarde un peu à arriver et Simon raconte que quand il avait 12 ans, c'est la voiture qui le faisait le plus rêver au monde. Et que pour préserver sa dignité, il espère que la Panther ne démarrera pas et n'arrivera pas à se présenter devant le public pour ne pas lui faire honte. Une drôle de façon de présenter un concurrent mais très drôle. De toute façon, le propriétaire doit forcément être assez calé en second degré non? En fait, c'est la fameuse Tyrrell P34 F1 à 6 roues qui inspira le patron de Panther. Cet ovni est tout de même motorisé par un moteur Cadillac de 600 chevaux qui pourrait l'emmener à 320 km/h, si quelqu'un était assez fou pour essayer.



Enfin voici la Rolls-Royce Camargue Coupé Mulliner/Park Ward de Lívia Firt-Gutová, châssis JRG 31879.



La classe H a été baptisée "Quand est-ce assez rapide - Supercars à moteur central ou arrière des années disco"

Voici d'abord une American Motor Corporation AMX/3 Coupé Bizzarrini, présentée par Jürgen M. Wilms. En 1969, Giotto Bizzarrini fut contraint à abandonner la production de voitures portant son propre nom. Il fut alors contacté par AMC, une firme de Détroit, pour construire une voiture de sport à moteur V8 Rebel. Finalement, seuls six exemplaires sur les 26 prévus furent produits. Celle ci est la quatrième et porte le numéro de châssis ambitieux de WT DO 3632/55/55.



Vision presque habituelle à la Villa, voici la Lamborghini Miura SV Berlinetta Bertone de Graham Robertson. Il s'agit du châssis 4812, présenté au Salon de Genève 1971 dans cette extraordinaire teinte citron vert. Elle remporte sa classe.

       

La passagère s'est mise à l'unisson.



Voici ensuite la Porsche 911 Carrera RS de Marco Betocchi. Celle ci, châssis 9113601376, est l'une des rares dotées d'un toit ouvrant, et à porter cette couleur orange. Elle repart avec le Trofeo Vranken Pommery de la voiture la plus iconique.



Elle est suivie de la Lamborghini Countach LP 400 Berlinetta Bertone d'Albert Spiess, châssis 112 0 210. La conductrice devrait être familière de tous les passionnés de la marque: elle a beaucoup été vue ces dernières années au volant des plus belles voitures de la marque au taureau. Elle termine deuxième de la classe et remporte le Trofeo ASI de la voiture d'après guerre la mieux préservée.



Enfin, voici la BMW M1 de Juan Felipe García, châssis 4301324, un des trois à avoir été livré en noir. Il porte une plaque colombienne assez mystérieuse.



La dernière classe, la I, s'appelle "Deux places contre le chronomètre, les voitures de sport classiques"

En premier, voici l'extraordinaire Maserati 60/61 Birdcage Spider Allegretti d'Andreas Mohringer, châssis 2451. Avec l'écurie de Lucky Casner, Camoradi, elle a participé à la Targa Florio en 1960, mais elle dut abandonner alors qu'elle était en tête. C'est pour Le Mans qu'elle reçut la carrosserie Streamliner qu'elle a conservé, mais elle dut abandonner. Elle remporte cette classe.



Autre figure très familière des concours d'élégance, version compétition, Egon Zweimüller présente cette McLaren M1-A. Ce châssis, 20/01, est l'une des toutes premières voitures construites sous le nom de McLaren, bien qu'elle fut en réalité fabriquée chez Elva. Elle fut vendue à John Coombs qui la confia à Graham Hill. La voiture participa ensuite au film Spinout avec Elvis Presley. Un pédigrée qui lui vaut la deuxième place de la classe.

 

Hélas, la Ferrari Dino 206 S Spider Drogo d'Andreas Schlaewicke n'a pas réussi à démarrer et n'a donc pas participé à la parade. Il s'agissait du châssis numéro 016, qui a couru avec succès en courses de côte.

Dernière voiture de la compétition, la Lancia Stratos Sports Coupé Bertone de Stefano Macaluso. Il s'agit du châssis 1580, qui a couru au Tour d'Italie et aux rallyes de Monte Carlo (dans cette livrée Alitalia) et de San Remo, puis au RAC. Elle fut aussi pilotée par Walter Röhrl en Championnat d'Allemagne mais 1580 a surtout connu une longue liste d'abandons et de contre performances.

       

Voilà, j'ai bien apprécié cet endroit pour voir la parade. C'est sûr que ce n'est pas là que l'on peut faire les plus belles photos des voitures mais encore une fois, ce n'est pas le but. Par contre, ça donne un catalogue plein de caractère, dynamique et au cœur de l'action. Je pense que je retenterai l'expérience. BMW fait encore défiler quelques une de ses voitures, comme cette 502, le concept Hommage bien sûr et une Rolls.

       



C'est le grand moment, le vainqueur de la Coppa D'Oro, Grand Prix du public de la Villa d'Este va revenir chercher sa coupe. Il commence à tomber quelques petites gouttes. And the winner is... Clive Beecham et sa magnifique 166 MM.

C'est la cohue au niveau des photographe tandis que le vainqueur brandit fièrement sa coupe. Je profite du flash des autres.

       

Il n'y aura pas de Grand Chelem cette année: la 166MM n'a pas remporté sa classe et ne pourra donc par remporter le Best of Show.

       

Dès la cérémonie terminée, je repars en direction des pelouses pour m'apercevoir que le ciel chargé a fait fuir tout le monde.

La 206S n'a pas bougé, évidemment.



Il ne reste quasiment que la Tour de France et la Miura que son propriétaire est en train d'essuyer consciencieusement à l'abri d'un auvent.

       

La Jaguar est encore là elle aussi.



Finalement, une fois sèche, la Lamborghini ressort sous la pluie pour un shooting à coté de l'Asterion...



Raphaël me demande si j'ai vu les P1. Quelles P1, je ne suis au courant de rien cette année. Il y avait une orange sur l'arrière de l'hôtel, partie, et il en reste une vers l'entrée, avec une configuration MSO.

       

J'ai beau essayer, la McLaren est avec le recul celle des trois hypercars qui me plait le moins, esthétiquement parlant. Elle n'est vraiment belle que sous certains angles très précis.

       

Il n'y aura donc pas de séance photo post concours au calme cette année. Ce n'est pas si grave car la vente aux enchères commence à 19h00 et il est très important cette année d'aller voir les voitures alors qu'elles s'alignent en vue de passer devant la tribune. Je m'installe sous les arcades avec Kevin et Raphaël pour échanger mon deuxième bon contre un sandwich au rosbif.

Nous sautons ensuite dans une Série 7 pour aller couvrir la vente RM. A 22h00, je suis de retour dans ma chambre et après une heure de reconditionnement du matériel, c'est dodo. Demain, il faudra de nouveau se lever très tôt.

Une fois de plus la journée a été bonne, malgré les quelques inquiétudes soulevées par le blocage de l'entrée en début de matinée. On verra çà l'année prochaine. Je suis très content d'avoir couvert la parade vers le podium, ce qui m'a permis de faire des photos inédites, et de profiter de la performance au micro de Simon Kidston. Je renouvellerai sans doute l'expérience. Dans le reportage sur dimanche, je vous parlerai d'un projet avorté, vous verrez les traditionnels shootings devant les marches de la Villa et un petit fiasco. Restez fidèles.
 

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