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Quand le boulot s'enrhume, Arthomobiles se met à tousser. Par un malheureux concours de circonstances mêlant absence de longue durée et lundi de Pâques, je me retrouve dans l'obligation d'aller voir un chantier à Nevers le mardi qui marque la première étape du vingt huitième Tour Auto Optic 2000. Moi qui me suis plaint par le passé des déjeuners pris sur les circuits, voilà que je serai absent quand les concurrents se retrouveront au Château de Vaux pour leur collation. Chance, ou pas, le mercredi premier mai la deuxième étape passe par... le circuit de Nevers Magny Cours où sera pris... le déjeuner. Ok, j'ai compris, je ne vais pas me taper 3h30 de route mardi soir pour la refaire dans les deux sens mercredi. Je décide donc de prendre un hôtel à Château Chinon, en plein Morvan, en espérant trouver quelques spots sympas en route. Entre ça et le refus d'accréditation de la Villa d'Este, c'est compliqué en ce moment.

Mardi, départ à 6h00 du matin, je repère quelques endroits sympas mais qui risquent fort d'être à contre-jour demain matin. Le chantier se passe aussi bien qu'on peut l'espérer (j'imagine que quand c'est aussi loin, tout le monde fait au mieux pour ne pas avoir à y retourner), sans pression, et à midi, j'ai terminé. A partir de là, j'ai plusieurs options. Si c'était une journée de travail normale, je mettrais la voiture dans l'autre sens, arriverait à Besançon pour 16h30, heure à laquelle je pourrais légitimement rentrer chez moi. Si je reste sur l'hôtel, qui se trouve à une heure de route, il me reste trois heures avant de pouvoir prendre la chambre. Un coup de Waze m'apprend que je peux être à Dijon à 15h30 si je pars immédiatement. Les premières voitures sont prévues sur le circuit à 14h55 mais quand a-t-on déjà vu un Tour Auto ponctuel? Allez go, la décision est prise. Une journée de repos gagnée demain, c'est toujours çà. J'annule l'hôtel et c'est parti.

L'épreuve sur circuit est la clôture de cette première journée. Une fois terminée, les concurrents n'auront que quelques kilomètres à parcourir pour rejoindre le parc fermé au Palais des Sports de Dijon. Ca va limiter pas mal les possibilités en terme de photos, d'autant que je n'ai pas fait de démarches d'accréditation. Je me trouve un spot sur la route entre Prenois et Darois. L'avantage est que les concurrents vont passer devant moi deux fois: en arrivant sur le circuit et en le quittant. Moi qui croyait ne pas faire de colzas cette année, je vais être en plein dedans. L'avantage d'être tout proche d'un circuit est que de nombreux spectateurs y convergent, dont beaucoup avec des voitures de caractère.

       

       

Mon premier concurrent, une Alfa Romeo 1750 GTAM

Suivie d'une Porsche RSR 3.0 bien connue, la bestiale Toblerone châssis 911 460 9058.

       

Une BMW 2002 Turbo

Une Lotus Elan 26R

Une BMW 2002 TI. Cette année, les villes étapes seront Dijon, Lyon, Vichy, Tours et arrivée à Deauville.

Visiblement ça va rouler Porsche ce weekend à Prenois.

       

Une Camaro Z28

Une superbe Simca, avec la touche qui va bien sur le toit

Une Porsche 911 2.0

Si vous vous posez la question, ma politique en terme de masquage de plaques est la suivante: voitures anonymes, oui, voitures de partenaires, VIP, Presse et toutes voitures stickées en général, non.

Comme chaque année désormais, Ferrari est un partenaire important et de très nombreuses voitures accompagnent le Tour.

       

En tout, ce sont 240 voitures qui sont engagées mais aussi 100 véhicules d'assistance et 80 véhicules d'organisation. Sans parler de tous les partenaires et 250 accrédités. Bref, un vrai embouteillage. Mais à haute vitesse.

       

Sans compter les spectateurs "lambda".

       

Oooh, la belle 504! Comme vous allez le constater, le Tour Auto a bel et bien entamé une mutation, bien involontaire.

       

Pour l'instant, ce sont les concurrents des plateaux Compétition qui arrivent, et ça envoie encore du lourd. Les Ferrari 308

       

       

des Cobra évidemment, même si Ludovic Caron a dû abandonner quasiment dès le départ,

       

la Ligier JS2, toujours aussi impressionnante

des De Tomaso

       

BMW 3.0 CSL

       

3.0 CSI ou 2800 CS

       

Peut on imaginer une compétition sans un contingent de Porsche en tous genres?

       

Plusieurs RS 3.0

       

        

La 2.8 RSR qui avait participé au Tour en 1973 tout en faisant la promotion du film des Charlots, Le Grand Bazar, châssis 911 360 0960.

              

Encore une 1750 GTAM.

Une bruyante Corvette C3.

Des Ferrari modernes, tout le temps, dans tous les sens.

       

       

Un joli groupe: 911 ST 2.5

3.0 CSL

et 2002 Groupe 2

       

Invité, avec style.

Une Ford Escort 1600 RS, très jolie.

       

La star de cette édition est sûrement cette BMW M1 Groupe IV, qui est, si ma mémoire ne me fait pas défaut, la première que je vois sur le Tour.

       

Elle crée légitimement l'évènement, en l'absence des fantasmées 512M ou Matra, ou des 250 GTO, 250 LM

       

Une 2000 GTV

Je n'ai à priori jamais vu non plus cette 3.0 RSR Kremer en livrée Camel

       

Une autre 1600 RS

RSR 2.8

Une Alpine, accompagnée d'une Alpine

       

Et une Alpine

S'il y a pléthore de Ferrari, le partenaire officiel du Tour Auto reste BMW.

Cette Lancia Stratos Stradale est magnifique. Hélas, demain elle finira dans un talus après plusieurs tonneaux, sans dommage pour l'équipage.

       

Cette Jide 1600S porte une décoration très originale, et résolument moderne.

       

Grosse surprise parmi les visiteurs, et je ne parle pas de cette Honda Civic

mais de cette De Tomaso Pantera

       

Voilà qui a du faire un joli croisement un peu plus loin

Des Ferrari grises...

       

et une Lexus

Cette Maserati 200 Si inaugure les plateaux régularité.

       

       

Une Type E engagée et une Type E VIP

       

Encore une vision inhabituelle dans cette épreuve: une Hotchkiss 864 Artois de 1949

Une 275 GTB, dont le contingent diminue d'année en année.

       

Une Alfa Romeo TZ!

Porsche et Jaguar

       

       

Une autre 275 GTB

       

Une retardataire des plateaux compétition, une Ford Capri 2600 RS

précédant un duo d'Alpine du parc presse.

       

Encore des françaises avec cette R8 Gordini et Matra Djet 5S

       

Une très jolie Frazer Nash Le Mans coupé

       

suivie d'une seconde Stratos

       

Une 911 Carrera RS 2.7, suivie d'une Alpine,

d'une 275 GTB et d'une deuxième Alfa Romeo TZ

       

Une jolie Fulvia

Porsche 356

       

Studebaker

Une Giulia 1600 TI Super et une 230 SL

       

Une Jaguar siuvie de sa 812 d'Assistance. Un véhicule pratique, renommé pour sa grande capacité de transport d'outillage divers.

       

Assistance, Partenaire, Presse, VIP, Invité, il faut suivre!

       

Une superbe Alfa Romeo Giulia 1600 Sprint Speciale

Les voitures commencent à arriver en convoi. Un convoi assez symptomatique de ce dont je parlais plus haut en disant mutation. On reste dans de belles voitures avec cette AC ACE

       

Jaguar XK120 roadster

Une... Renault 12, une Aston Martin DB2/4

       

une Dino, une XK150

       

BMW, Cobra 289... c'est beau mais on se rapproche tout de même davantage d'un Raid Suisse Paris que des grands Tour Auto du passé. Exit les Ferrari Tour de France, châssis court, Daytona Groupe 4, Cobra Daytona, Porsche 910... Des manques assez considérables.

       

L'explosion des prix des voitures de collection a fait beaucoup de mal aux plateaux historiques ces dernières années

       

et pas forcément à tort car l'édition 2019 aura été marquée par de nombreuses sorties de route.

       

Cette Lusso est l'une des deux Ferrari 250 engagées, un nombre historiquement bas.

Une "Porsche 911 targa 4 GTS". Avec un peu de chance, la 992 sera assez large pour ajouter encore un ou deux mots supplémentaires sur le pare-choc arrière.

Encore des Jag

       

Une Fulvia et une Fiat 2300S Abarth

       

Une Opel GT et une 911

       

Encore une 2002, et une autre Fulvia

       

Une Ferrari 308

       

et la deuxième des 250 engagées, une Boano

       

Coté spectateurs, une Porsche 968 cabriolet, et une Lancia Beta Spider coté invités   

       

Une AC ACE Bristol. Cette année, les modèles mis à l'honneur sont les marques anglaises disparues, telles que AC justement, Frazer Nash, Healey, Sunbeam, Triumph...

Une Traction, number one

       

Encore une superbe Giulia

De fait, ça devient compliqué de faire la différence entre les voitures des spectateurs, des suiveurs et des concurrents.

       

       

La 330 GT 2+2 attire mon attention au point de me faire quasiment rater une autre attraction du plateau: cette 3.0 CSL clonant la décoration de la fameuse art-car par Calder. Flutin!

       

Je n'en ai rien laissé paraitre jusque là mais la circulation est intense. Outre tous les véhicules modernes qui gravitent autour du Tour, aussi glamour que des fourgons d'assistance avec remorque, la route est très fréquentée par tous les gens qui rentrent du boulot à cette heure de pointe (il est 17h30). Je décale ou serre les cadrages au mieux pour les garder hors champ.

       

       

Cette BMW précède une nouvelle RSR 2.8

       

Les premiers commencent à quitter le circuit, le sens de circulation principal va donc commencer à s'inverser.

       

Malheureusement, le retour est à contre jour, comme le montrent ces images de LaRougeMat

       

Etrangement, cette année à chaque fois que je parle de grosse attraction, c'est pour une BMW. Cette 507 est un beau lot également.

       

       

Allez, une nouvelle Fulvia.

Bon, pour votre salut et le mien, il est grand temps de tenter quelque chose d'autre. Je remplace le 100-400 par le 24-105 et j'élargis le cadre.

       

       

Je finis par entrer dans le colza.

       

Et une autre RSR 2.8

       

Une Mustang

       

Une belle Lancia Flaminia Super Sport Zagato

       

Peugeot a fait un effort particulier cette année, avec notamment cette 540 coupé

       

Une deuxième Giulia 1600 Sprint Speciale, magnifique

       

et deux Giulia 1600 TI super. J'aime beaucoup.

       

Amateurs d'Alfa Romeo, voici une Giulietta Sprint

Une BSH Berlinette, une véritable kit-car qui a participé au Tour en 1971. Sur la cinquantaine d'exemplaires vendus, on estime que la moitié aurait été détruite en compétition.

Une Fiat 124 Abarth

Deux voitures de spectateurs, dont une DS dans un état impeccable.

       

Une BMW 1600

       

Une Audi 80 et une Fiat 124 Coupé. Oui comme je le disais il y a un peu de nivellement par le bas. Mais qui suis je pour juger de quelle marque vous êtes fan? Peut être est ce la voiture que vous attendiez?

       

Une autre pistarde en route vers son roulage.

Une Pantera

       

Un très beau duo de Dino 246 GT

       

       

Une RSR 2.8 en livrée Salzburg

       

Une 356 Pre A et une 230 SL

       

Une grise.

Une 204 coupé "d'usine"

       

Encore une 2002

Une 914/6

       

Une duo de Volvo 122S

       

       

Une 356 Speedster

       

Gros contingent de Fulvia cette année.

       

Un duo de BMW, une 3.0 CSI et une 2800 CS

       

       

Une AC ACE Bristol

       

Les Mercedes restent rares sur le Tour, mais en voici deux: une 350 SLC à la livrée audacieuse, et une autre estampillée Presse.

       

Une 911 2.0  et une Giulia hors compétition

       

Un arbre

Une Triumph TR2,marque anglaise disparue.

       

Une belle 348

Une Fiat 2300 S

Une Type E VIP et une des mythiques Renault Fuego!

       

Une Peugeot 104 avec Miss France 2008 en copilote, sourire aux lèvres.

       

Allez, avouez que vous avez ouvert en grand la photo précédente! deux AC ACE supplémentaires. Les concurrents ont bien joué le jeu.

       

Une Jowett Jupiter, marque britannique ayant cessé son activité en 1955.

2800 CS

       

Encore des voitures de spectateurs assez classes.

       

Et une deuxième M1, en version Stradale cette fois.

               

Une Mercedes 190 SL

       

Pas mal de 812 mais aucune F8 Tributo sur la route.

Ca y est, le plateau compétition prend le chemin de l'étape.

       

La GT40 terminera avec une roue arrière en biais

       

Jean Pierre Lajournade, l'un des grands favoris, abandonnera sur sortie de route.

   

Le ciel devient intéressant.

Les Alfa Romeo

       

Cette AC Cobra aurait visiblement appartenu à Pablo Escobar. Elle perdra un phare dans un rapide baiser avec une glissière de sécurité dans une spéciale

   

alors que celle ci fera le grand plongeon dans un ravin, plus de cinq mètres de chute. Pas de blessés mais une voiture bien mal en point.

Revoici la 330

et une Porsche assez intrigante.

Une Cox

Revoici la Corvette, à la largeur impressionnante

       

       

       

Une belle 403

et cette incroyable Stratos sortie de nul part!

       

Et ce n'est pas fini pour les voitures incroyables, avec ces deux 964 turbo

       

et cette 968 Turbo S. Vu que seuls 16 exemplaires ont été produits, je ne me prononcerai pas sur l'authenticité de celle ci.

       

Encore une grise.

Les mêmes repassent dans l'autre sens mais la lumière n'est pas idéale.

Coté avant en tout cas.

       

       

       

Coté arrière c'est pas mal.

       

       

Un joli duo de GTV et une Mustang.

       

Je m'enfonce de nouveau dans le jaune. Voici la M1

       

Wow, une Escort Cosworth!

Les Alpine

       

       

La (future) infortunée Stratos

       

Les Porsche et les Ferrari

       

       

       

Sans avoir bougé d'un pouce, ça devient difficile de faire des commentaires intéressants. 

       

       

       

       

La lumière commence à baisser gentiment. Il est 20h00.

       

       

La Boano, superbe dans la lumière déclinante.

       

Au final, c'est la Lotus Elan 26R de Raphaël Favaro qui va s'imposer au classement général compétition à Deauville, pour le deuxième année consécutive

alors que la Lusso va remporter la régularité.

       

       

Le ciel commence à rosir. Il reste du potentiel!

       

       

Une Sunbeam Alpine et une Healey Silverstone venue du Japon.

       

       

Ca devient vraiment intéressant, coté photo.

       

J'aime beaucoup ces images de la Maserati.

       

       

TZ et 275 GTB, il reste du beau matos quand même

       

Hélas cette vue est assez risquée car il reste encore pas mal de circulation.

               

       

Comme l'illustre parfaitement le gâchis de la 507.

Le soleil commence à s'approcher de l'horizon.

       

       

       

Un petit backstage? Avec la 308 dans un chemin. J'ai petit à petit été rejoint par plusieurs groupes de photographes

Finalement on va avoir un beau couché, inattendu.

Les concurrents continuent de défiler.

       

       

Oups, un objectif dans mon cadre, on en est presque à se marcher dessus.

       

Une chose n'a pas changé au Tour Auto: les journées sont longues pour les concurrents!

       

       

Au final ce sont les photos de l'arrière que je préfère, avec ces nuages bleus un peu orageux

       

plus que le couché en lui même, qui est un peu cramé

       

       

En photo, il n'y a finalement que le lever et le coucher du soleil, le reste n'est que remplissage.

       

       

Pour terminer, je migre une dernière fois au milieu du colza

       

       

Ah, tiens, je n'avais pas vu arriver la 904

       

       

Il y en a un peu plus, je vous les mets quand même?

       

       

Les Peugeot... et Renault

       

       

       

La Dino, magnifique en bleu

       

De Tomaso

       

Et ainsi de suite.

       

       

Les voitures filent à travers les colza tels des fantômes bruyants

       

Il est presque 21h00, l'heure de replier. Juste au moment où je vais remettre le cache de l'appareil, voici la M1 Stradale qui arrive, impeccable timing pour terminer.

       

Voilà une double journée bien remplie: 16 heures au total, 8 heures de boulot (6h00 - 14h00), 8 heures de Tour Auto (14h00 - 22h00) dont 8 heures de route. Et au final je m'en suis bien mieux sorti que je ne le craignais. J'ai vu la plupart des autos, j'ai un peu varié les angles de vue et la toute fin de journée a été plutôt excitante. Evidemment ça ne vaut pas un beau château mais le circuit a tout de même drainé pas mal de voitures étonnantes venues en spectatrices. Après, on ne vas pas se mentir, le plateau est en train de s'écrouler à vitesse grand V. L'ambiance et le plaisir restent présents évidemment, et je ne doute pas que les demandes d'inscription dépassent toujours largement le nombre de places disponibles. Mais le Tour Auto est un évènement de prestige, comme en témoignent les photos que j'ai pu voir sur Facebook: autant dire que vous n'avez pas du beaucoup voir d'images de l'Audi 80 en dehors d'ici. Les têtes d'affiche, cette année la M1, les Cobra, les Ferrari, Corvette et Lancia Stratos attirent les objectifs et font la réputation du Tour. Espérons donc que Peter Auto parviendra à remobiliser les plus grands collectionneurs afin de voir revenir sur le Tour des voitures mythiques qui mine de rien font davantage vibrer les foules que les BMW 2002 ou les 911 2.0.

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