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Après le gargantuesque reportage sur Rétromobile, revenons au début de mon périple dans le grand nord à Paris. Déjà, quel confort de prendre le train à 8h30. Je sors du métro face aux Invalides vers 11h00 (pour mon moi du futur qui relira ce reportage dans un an en quête d'informations, c'est St François Xavier). La vente n'est officiellement ouverte qu'à midi mais j'espère pouvoir entrer par anticipation car je n'ai pas très envie de devoir patienter une heure sous la neige. Heureusement une fois passé le premier écran de vigiles, je suis accueilli avec le sourire. RM est ma vente préférée de janvier. Si Artcurial a souvent les meilleurs lots et Bonhams le meilleur cadre, RM arrive à pondérer parfaitement les deux avec des lots de grande qualité dans un cadre assez propice aux photos.

Comme chaque année, RM récupère le chapiteau de l'Exposition Concept Cars et Design Automobile avec ses moquettes très design. Les frais de vente, désormais appelés Prime des Acheteurs se montent à 15% hors taxe jusqu'à 200 000 euros puis 12.5% hors taxe. CI dessous je vous présenterai les prix frais compris comme indiqués sur le site de la maison, c'est à dire la somme réellement déboursée par l'acheteur. Je vous présente les lots dans l'ordre de ma visite et non dans l'ordre du catalogue.

Et donc fort logiquement nous commençons avec le lot star, cette curieuse Ferrari 166MM Spider, châssis 0272M. Sa carrosserie est unique et nul ne sait qui a concrétisé ce dessin attribué à Aurelio Lampredi. Elle a été pilotée aux Mille Miglia 53 par Alberico Cacciari et Bill Mason, le père de Nick. Bill en a profité pour tourner des plans de l'épreuve pour le compte de Shell (disponible sur Youtube). L'équipage se classa cinquante sixième et troisième de sa catégorie. En 1954, la voiture fut de nouveau engagée aux MM, cette fois exclusivement pour les besoins du tournage du film "Le cercle infernal' avec Kirk Douglas. Estimée à près de 4 millions d'euros, elle n'a pas trouvé preneur.

       

       

En face sur le podium se trouve cette Iso Grifo A3/C, châssis B0209, à carrosserie rivetée. En effet le duralumin dans lequel est fabriqué la carrosserie la rend très difficile à souder. Elle fut livrée neuve à un certain Jean Philippe Smet qui s'en sépara début 1966. Bizarrement elle n'a jamais été remise dans sa teinte d'origine rouge foncé. Je trouve étrange de faire la publicité d'une voiture ayant appartenu à une célébrité mais de la vendre dans une configuration qui n'est pas celle de l'époque. Et je ne suis peut être pas le seul car la voiture n'a pas été vendue (estimation 2.5 à 3 millions).

       

       

       

Quelques voitures sont encore en train de se placer.

       

Cette Chevrolet Corvette Stingray Convertible a couru en SCCA en 1972 et 1973. Elle n'a jamais vraiment arrêté de courir puisqu'elle est désormais une concurrente régulière des évènements Peter Auto. Elle n'a pas trouvé d'acheteur à 200 K€.

Bon, pour une fois j'ai un peu potassé le catalogue et je sais quelle voiture j'ai le plus envie de voir. Je me dirige vers elle au plus vite.

       

Voici donc une Ruf CTR Clubsport de 1988, châssis 101210, sans doute la seule de couleur Mint Green. La voiture a été transformée en 1991 à Pfaffenhausen et a été exportée au Japon deux ans plus tard, où son propriétaire a monté le kilométrage à 197 000 kilomètres. On n'est donc pas en présence d'une garage queen. Elle a été vendue pour 348 000 euros, au delà des estimations, un résultat qui rend hommage à cette voiture légendaire.      

        

       

Je poursuis ensuite la ligne, avec cette Porsche 356 C 1600 Cabriolet de 1965 vendue 146 000 euros, sur l'estimation basse (après une restauration ayant coûté 78 000 euros).

La voiture qui monte, une simple Porsche 930 Turbo, en état quasi neuf (4000 kilomètres depuis reconstruction mécanique), adjugée pour 143 750 euros!!! Et en plus c'est en dessous de l'estimation.

Une Porsche 911 S 2.2 de 1971, vendue 94 875 euros, dans l'estimation

Cette BMW 633 CSi a appartenu à Bjőrn Ulvaeus, membre du groupe ABBA. Elle suivait le groupe dans ses tournées européennes pour être à la disposition de ses membres. Commandée en Polaris Silver (normal pour un groupe produit par le label Polar Music), elle a laissé froid les fans en partant pour seulement 34 500 euros, sur l'estimation haute.

Surprenant dans une vente aux enchères, voici une Mercedes-Benz G500 4x4² de 2016. Il est dans la teinte que je préfère pour ce mastodonte: Alien Green. Avec 5000 kilomètres au compteur, elle a été vendue 175 000 euros, sur l'estimation basse. Un prix raisonnable compte tenu du prix neuf qui débute à 220 000 euros. C'est mon classe G préféré, couleur comprise.

       

Cette voiture est une Chevrolet Master Cabriolet de 1937, châssis 15951, portant une carrosserie unique par Charles Duval, de Boulogne sur Seine. Elle a été vendue pour une bouchée de pain, 31 000 euros, loin sous les estimations.

       

Une Porsche 911 (996) GT3 RSR de 2005, châssis 693068, livrée neuve à l'écurie Estoril Racing. Elle a prit part trois années de suite au Championnat de France FFSA GT. En tout, ce sont 37 RSR de cette génération qui ont été construites. Vendue 195 500 euros, sous les estimations.

       

       

Voici une Porsche très spéciale. En effet Porsche ne proposait la 993 que sous sa forme coupé jusqu’au lancement en 1994 du cabriolet, et il a toujours été disponible au catalogue dans sa configuration à carrosserie étroite. Porsche n’a jamais proposé officiellement la 911 S génération 993 sous forme de cabriolet, mais considérant qu’un marché existait, cinq 911 cabriolets ont été réalisés par Porsche Beverly Hills sur la base d’une carrosserie Turbo. L’autorisation pour cette opération avait été donnée par Porsche Exclusive à condition qu’au moins cinq voitures soient transformées aux États-Unis. Bien entendu, pour les clients européens, ce n’était pas une option. Compte tenu du nombre élevé de demandes pour un tel modèle spécial et du fait qu’il n’a jamais été officiellement proposé par Porsche, être autorisé à acheter une voiture aussi rare et exclusive était un privilège réservé uniquement à quelques clients triés sur le volet ou dirigeants de haut vol. A partir d’un cabriolet neuf, une carrosserie Turbo a été installée sur cet exemplaire par le département Exclusive de Zuffenhausen, donnant naissance à une pièce unique, encore plus précieuse que les cinq conversions de Beverly Hills. La présente Carrera S Cabriolet a été commandée à la fin de 1997 par un collectionneur et client VIP à l’usine Porsche de Zuffenhausen, et elle est considérée comme le seul exemplaire réalisé par l’usine. Elle a été adjugée pour 269 375 euros, bien en dessous des estimations.

       

Cette Rolls Royce Phantom I Tourer de 1929, châssis 820R, a servi de voiture d'essai au début de sa vie. Estimée entre 200 et 250 K€, elle a été adjugée pour 201 250 euros, un déficit de 67 000 euros par rapport à sa vente à Villa Erba en 2013.

       

Voici une Mercedes-Benz 300S, en version coupé, construite à 216 exemplaires. Vendue 293 000 euros, dans les estimations

Ici une Alfa Romeo 6C 2500 S Berlina de 1951, châssis 917.122. Sur 80 voitures similaires produites, le nombre de survivantes est estimé à moins de vingt. Vendue 143 000 euros, bien en dessous des estimations.

Les six voitures suivantes proviennent d'une même collection.

D'abord cette Ferrari 512 BB de 1981, châssis 36775, vendue 235 625 euros, sur l'estimation basse.

       

Puis une Ferrari 360 Challenge Stradale de 2004 avec vitrage Lexan, châssis 139664, vendue  212 750 euros, dans l'estimation.

       

Cette Ferrari F40 de 1992, châssis 93710 a été vendue dans le haut de l'estimation, à 933 125 euros. Figurant parmi les dernières produites, il s'agit d'une version catalysée avec suspension réglable. Elle est en outre vendue avec un jeu de bagages sur mesure. Je la prends avec la CTR.

       

L'une des 50 Maserati MC12 produites, le châssis 12085, dont le compteur n'affiche que 12500 kilomètres. Adjugée 2 millions, sur l'estimation basse.

       

Cette Ferrari 599 GTB de 2009, châssis 167984, dispose d'une caractéristique très recherchée: il s'agit d'une des dix 599 européennes à transmission manuelle (trente dans le monde), ce qui l'amène à 365 000 euros, au delà des estimations.

       

Et pour terminer cette Lamborghini Espada Series II de 1970, châssis 7725, a été vendue 161 000 euros, sur l'estimation basse.

Une autre Mercedes-Benz 300S, en version Roadster de 1954. A cette époque la 300S était l'une des voitures les plus raffinées et les plus chères au monde, proposée sous trois formes: roadster, 2+2 ou coupé. Seuls 141 roadsters virent le jour. Vendue 646 250 euros, dans l'estimation

Il y a d'ailleurs une impressionnante rangée de Mercedes.

Une Mercedes-Benz 320 Cabriolet F sept places de 1942  Estimée entre 100 et 130 K€ et vendue sans prix de réserve, elle est partie à 161 000 euros

Une Mercedes-Benz 290 Cabriolet B deux places de 1936  Estimée entre 140 et 180 K€ et vendue sans prix de réserve, elle est partie à 163 300 euros

Une Mercedes-Benz 320 Cabriolet D quatre places de 1938  Estimée entre 140 et 180 K€ et vendue sans prix de réserve, elle est partie à 232 250 euros

Une Mercedes-Benz 320 Cabriolet A quatre places de 1937, recarrossée en 2004  Estimée entre 260 et 320 K€ et vendue sans prix de réserve, elle est partie à 311 000 euros.

Et une Mercedes-Benz 200 Cabriolet B de 1933  Estimée entre 70 et 90 K€ et vendue sans prix de réserve, elle est partie à 105 800 euros

 Cette Porsche 912 de 1965 a été "redécouverte" récemment après 30 ans d'immobilisation. Vendue 92 000 euros, bien au delà des estimations.

       

Il semblerait que durant son hibernation, elle ait servi à faire passer quelques messages familiaux.

       

Cette Alfa Romeo Giulietta TI de 1957 a appartenu à Jean Sage. Vendue 41 400 euros, dans le haut de l'estimation.

Une Alpine Renault A310 1600 VF, châssis 21095, vendue pour 57 500 euros, bien en dessous des estimations. A priori, elle a besoin d'un bon rafraichissement.

Voici une Jaguar Type E Series 1 3.8 Litre Roadster "plancher plat" de 1961, vendue 161 000 euros, dans l'estimation.

Une Porsche 914/6 GT de 1970, disposant d'un important historique en Rallye en Allemagne entre 71 et 75 (une victoire et cinq podiums au moins). Vendue 241 250 euros, pile dans l'estimation.

       

La Chevrolet Corvette Sting Ray "Split-window"  de 1963 a été vendue 66 000 euros, sous les estimations.

       

Côte à côte deux des plus beaux cabriolets jamais produits en Allemagne. La Mercedes-Benz 280 SL Pagode de 1968 n'a cependant pas trouvé d'acheteur.

Cette BMW Z8 de 2001 a quant à elle été vendue 195 500 euros, dans l'estimation. Pour mémoire, ce sont tout de même 5703 exemplaires qui ont été produits au total.

Du coup j'ai fini l'aile droite et je reviens vers le centre de la tente, avec une Ferrari 250 GTE 2+2 Serie III de 1962, châssis 4189GT, vendue 516 875 euros, bien au dessus de l'estimation. Certifiée Classiche, elle aurait été restaurée sur cinq ans pour un coût de 290 000 euros!

       

Voici une Lamborghini 400 GT 2+2, châssis 01285, de première main! Elle a désormais un deuxième propriétaire pour 511 250 euros, sur l'estimation haute.

       

Une Ferrari 275 GTB long nose Alu de 1965, châssis 08069. Certifiée Classiche, matching numbers, premier prix de sa catégorie à Salon Privé en 2015, cette voiture cumule les avantages mais n'a pourtant pas trouvé d'acheteur dans la fourchette de 2.4 à 2.8 millions d'euros.

       

Je ne sais pas dire pourquoi son nez plonge autant vers l'avant par contre, c'était vraiment frappant.

Voici une superbe BMW 507 roadster Series II de 1958, vendue 1.78 million, près de l'estimation haute. Cette voiture fut offerte à Madame Bartels en 1958. Celle ci en prit toujours soin et ne la céda à un ami de la famille qu'en 2004, deux ans avant sa mort. Depuis l'origine, elle a toujours été entretenue par le même mécanicien et se présente dans son état d'origine. Un peu de storytelling ne fait jamais de mal dans un catalogue d'enchères.

Cette Aston Martin V8 Vantage V580 de 1983 est une Serie IV, dite "Oscar India". Elle a été vendue pour 275 000 euros, au delà des estimations, une somme à relativiser quand on apprend que 188 000 euros ont été consacrés à sa remise en état en 10 ans.

       

Une Osca 2000S de 1954, châssis 2005S. Seulement trois barquettes ont été carrossées par Morelli comme celle ci, sur les cinq Osca 2 litres produites. 2005S remporta les 12 Heures de Messine puis fut engagée aux 1000 km de Buenos Aires (abandon). Par la suite ce n'est qu'en 1986 qu'elle fut retrouvée, sans moteur. Vendue 792 500 euros, sous les estimations.

       

Cette Triumph TR3A de 1958 est l'une des quatre engagées par l'écurie d'usine au Monte Carlo 1958 (abandon). Par la suite, elle termina dixième du Rallye des Tulipes et huitième de la Coupe des Alpes avant de prendre le départ du Tour de France (abandon). Cette teinte Apple Green est celle d'origine. Une voiture importante donc, qu'il était possible de s'offrir pour 184 000 euros, sur l'estimation haute.

       

Premier gros trio, avec trois Bugatti construites sous trois gouvernances successives.

D'abord cette Bugatti Type 35 Grand Prix de 1925 qui porte le numéro de châssis 4394, une voiture controversée dont le châssis lui même ne serait pas authentique. Seules quelques pièces comme l'essieu avant ou la calandre seraient d'époque. Des réserves qui ne l'ont pas empêchée de se vendre pour 387 500 euros, quoiqu'assez loin de l'estimation basse de 500 K€.

       

       

Autre génération, voici une Bugatti EB110 Super Sport Prototype, châssis 39006. Cet exemplaire a été utilisé pour des tests d'homologation avant de recevoir un moteur spécial: celui qui avait permis d'établir un record du monde en 1992 avec 342.70 km/h. En plus de cela, cette voiture a servi de banc d’essai pour l’évaluation de plusieurs autres modifications. L’EB110 aux spécifications standard avait un sérieux problème d’alimentation d’essence. La voiture était en effet dotée de deux réservoirs de carburant séparés avec leur goulotte de remplissage individuelle, chacun alimentant un banc de cylindres du V12. A cause de ce système, il arrivait que le moteur ne tourne plus que sur six cylindres si l’un des réservoirs se vidait plus rapidement que l’autre. Le prototype inaugurait la solution d’un double réservoir alimenté par une seule goulotte, ce qui permettait d’éliminer le problème. Elle a été vendue 1.15 million d'euros, au dessus des estimations.

       

       

       

Troisième génération de Bugatti, voici la Chiron, une des 20 premières livrées dans le monde et déjà en vente, avec moins de 1000 kilomètres au compteur. Elle a été adjugée 3.32 millions d'euros, dans son estimation. Je soupçonne que pour certains, le plus grand plaisir est dans l'achat et la configuration du véhicule. Une fois dans le garage, ben bof, next!

       

       

       

       

Deuxième trio, de Maserati Spyder cette fois.

       

Ici une Maserati 3500 GT Spyder de 1963, châssis AM101 1457, estimée entre 700 et 800 K€, non vendue.

       

Puis une Maserati Mistral 4.0 Spyder de 1967, châssis AM109/SA1 627, vendue 736 250 euros, en dessous des estimations, bien qu'il s'agisse de l'un des 37 exemplaires 4.0 litres à avoir vu le jour.

       

       

Le trio de spyder au trident est complété par cette Maserati Ghibli 4.7 de 1970, châssis AM115/S 1233, vendue 708 125 euros sur l'estimation basse. Un des 125 exemplaires produits.

       

Une McLaren P1, châssis 080, bourrée d'options dont certaines en provenance de MSO, a été livrée neuve en Italie. Pas d'amateurs entre 1.7 et 2 millions d'euros.

       

Ici une AGS Panhard Monomill de 1950, châssis 863, à l'histoire assez oscure, vendue  32 200 euros, dans son estimation.

Je passe maintenant à l'aile gauche avec cette Lamborghini Diablo SE30, numéro 64 sur 150 produites, livrée neuve en Autriche, et qui n'a parcouru que 40 000 kilomètres. Elle n'a pas trouvé d'acheteur.

       

Une Ferrari 365 GT 2+2, certifiée et matching numbers, châssis 12043, n'a pas été vendue.

Voici une très belle Dino 246 GT Série L, châssis 00854, vendue 308 750 euros, dans l'estimation.

Ici une Bizzarrini 1900 GT Europa, une voiture destinée à être plus abordable que l'A3/C et équipée d'un moteur Opel. Hélas la production s'arrêta après 12 exemplaires seulement. Vendue 212 750 euros, sous les estimations.

       

Une Alfa Romeo Sprint Giulia GTA de 1965, châssis AR 613369. Elle n'a pas trouvé preneur, peut être car son moteur n'est plus celui d'origine.

       

A ses côtés une Alpine Renault A110B, châssis 20377, a été vendue neuve au Team Vialle Autogas et préparée pour courir en Rallycross. Elle fut pilotée en 1977 et 1978 par Piet Kruythof, remportant le championnat de Hollande en 78.  Elle courut jusqu'à un accident en 1984 et fut entièrement restaurée par la suite, se voyant même inviter au Festival of Speed de Goodwood en 2017. Vendue 149 500 euros, dans l'estimation.

       

Cette 308 GTB, châssis 19751, est un exemplaire Vetroresina (à carrosserie en fibre de verre). Elle a été vendue 132 250 euros, sous les estimations.

A ses cotés, une Alpine Renault A110 1600 S de 1974, châssis 18351, qui a participé à la Targa Florio 1975, terminant à la 23ème place (et troisième de classe). Vendue 138 000 euros, dans l'estimation.

       

Une De Tomaso Mangusta de 1972, châssis 8MA 998, équipée du moteur 289 ci, vendue 286 250 euros, au dessus des estimations

       

       

Une Lamborghini Jarama 400GT de 1971, châssis 10072, restée invendue.

       

Combinaison osée pour cette Lamborghini Jalpa, châssis 12208: jaune, intérieur bleu. Un handicap peut être puisqu'elle a été vendue 60 375 euros, très loin de son estimation pessimiste de 100 K€.

       

Une Ferrari 456 GT, châssis 102488, vendue 74 750 euros, dans le haut de l'estimation.

Une Ferrari Testarossa, châssis 91201, faisant partie des derniers exemplaires produits. Les Testarossa les plus recherchées sont généralement celles qui n'ont qu'un rétroviseur et un écrou central, les premières, mais celle ci est tout de même partie pour 86 250 euros, dans l'estimation.

Cette Ferrari 348 GTS, châssis 96858, n'a pas atteint les estimations, partant pour 66 125 euros.

Au total ce sont 108 F355 Challenge qui ont été produites, dont celle ci, châssis 101523, qui a été engagée cinq saisons de suite en Challenge européen. Elle n'a pas trouvé d'acheteur dans une fourchette située entre 135 et 175 000 euros. 

       

Cette Lamborghini Countach 25th Anniversary de 1991, châssis 12017, avec moins de 3500 km au compteur, a dépassé les estimations à 331 000 euros.

       

Cette Mercedes-Benz McLaren SLR Roadster a été vendue 331 000 euros, dans l'estimation.

Cette Ferrari 512 TR de 1993 porte le numéro 96850 et a été vendue 109 000 euros, sur l'estimation basse.

Cette Ferrari 550 Barchetta, châssis 124364, s'est vue installer une capote électrique chez Pavesi à Milan. Elle a été adjugée 286 000 euros, dans la fourchette basse.

Ici une Aston Martin V8 Vantage, vendue 184 000 euros, dans l'estimation.

Cette Ferrari 575M Maranello de 2002, châssis 128446, a été vendue 97 750 euros, dans l'estimation. Sans doute la plus intemporelle de voitures au cheval cabré.

Alors que RM s'apprête à disperser à Amelia Island une extraordinaire collection de Porsche 964, voici un autre exemplaire très rare de 993 Turbo Cabriolet. Très rare car il n'a jamais été au catalogue Porsche. C'est Fritz Haberl, concessionnaire à Munich, qui a demandé à Porsche Exclusive de produire cette voiture. Eh oui, à l'époque, la marque ne déclinait pas ses modèles comme aujourd'hui, où la 991 possède plus de 24 dénominations, de la Carrera à la GT2 RS. Bref, au final ce sont 14 exemplaires de la 993 Turbo Cabriolet qui furent fabriqués. Celui ci a été adjugé 680 000 euros, dans l'estimation. Un peu curieux puisque l'an dernier ici même, un autre exemplaire avait trouvé preneur à 1.2 millions, presque le double. Il est vrai qu'elle était plus belle.

       

Cette Alfa Romeo 8C Competizione est partie à 230 000 euros, dans  l'estimation.

Voici une Porsche 911 GT2 de 2002 préparée chez Sportec. Une préparation mécanique qui n'a pas convaincu puisque la GT2 reste sur le carreau.

       

Cette Porsche 911 GT2 Clubsport de 2008 totalement d'origine a quant à elle trouvé preneur pour 163 875 euros, dans l'estimation

Ici une Porsche 911 Turbo 3.6 de 1994, équipée du kit usine X88 permettant d'atteindre 385 chevaux et dont seuls 51 exemplaires ont été dotés. Vendue 275 000 euros, pile dans l'estimation.

Plus de 291 000 euros, conforme aux estimations pour cette 911 Speedster caisse étroite quasi neuve: seulement 577 kilomètres d'origine, autant dire qu'elle attend depuis longtemps quelqu'un qui l'emmène en balade. Espérons qu'elle l'ait trouvé.

Encore plus fort, cette 911 Carrera 2.7 MFI Jubiläum de 1975, série spéciale destinée à fêter les 25 ans de production Porsche à Stuttgart. La production fut de 484 exemplaires dont 25 avec le moteur MFI de 210 chevaux. Ce qui explique peut être une estimation de plus de 250 000 euros, qui n'a pas été atteinte.

Cette Lancia Fulvia Rallye 1.6 HF Fanalone préparée course est partie à 66 700 euros, conformément aux prévisions.

Cette Lancia Delta HF Integrale Evoluzione II est une série limitée "Dealers Collection", limitée à 180 exemplaires. Avec seulement 20 700 kilomètres au compteur, celle ci a été  vendue pour 161 000 euros, explosant littéralement les estimations.

Cette voiture est une Magnate P708 Barchetta, châssis P708-0001, la réinterprétation moderne de la Bizzarrini P538. Elle est équipée d'un V8 Chevrolet 7 litres et le catalogue dit que Giotto Bizzarrini lui même aurait été impliqué dans sa création. Sa carrosserie en fibre de verre a été réalisée chez Magnate, en Thaïlande. Les coûts de développement auraient atteint 3.5 millions de dollars, sans suite. L'adjudication n'apparait pas sur le site de RM, qui a peut être honte de l'avoir laissé partir à 89 000 euros, pour une estimation basse supérieure à 500 000 euros.

       

Pour terminer, une preview de la vente de Monaco: cette Lamborghini Huracan offerte par la marque au Pape François. Le produit de la vente sera remis directement au Souverain pontife, qui les répartira comme suit: 70% à la ville de Nineveh en Irak, 10% à l'association "Communauté Pape Jean XXIII", 10% au "Groupe international chirurgiens amis de la main" (GICAM) et 10% aux "Amici per il Centrafrica" ("Les amis de la Centrafrique"). La voiture affiche une teinte Bianco Monocerus avec des filets Giallo Tiberino. Elle est bien sûr dédicacée et bien que je ne sois pas graphologue, je pense que la signature en dit assez long sur l'humilité de l'homme, ce qui me le rend presque sympathique.

       

Voilà, j'ai fait le tour de cette belle vente, il est temps de prendre la direction de Rétromobile. Alors que j'ai déjà tout rangé, je me rends compte que deux lots sont exposés dans l'entrée. Je ressors donc l'appareil pour deux photos à l'arrache. D'abord de cette Harley Davidson FLHXXX Street Glide Trike customisée, qui a elle aussi appartenu à Johnny Hallyday, jusqu'en 2016. Vendue 60 000 euros, sur l'estimation basse.

Et la voiture abordable de cette vente, l'Autobianchi Bianchina Eden Roc cabriolet, vendue 16 100 euros, assez loin sous les estimations.

Incontestablement mon coup de cœur de la vente aura été la Ruf CTR. Il y a deux faiseuses de veuves dans mon garage idéal: la CTR et la F40 et elles étaient là les deux. Que demander de plus? 

Au final, 83% des lots ont été vendus, pour un total de 23.74 millions d'euros, mais pas les deux principaux, ni d'ailleurs plusieurs Ferrari affichant pourtant un pédigrée impeccable. En fait, et c'est un phénomène relativement nouveau, ce sont les supercars qui se placent au sommet du classement. Ainsi c'est la Bugatti Chiron qui atteint le prix le plus élevé, devant la Maserati MC12. Podium complété par une BMW 507 qui semblait vraiment exceptionnelle. Je serais curieux de savoir ce que penseront les marques si cette tendance se confirme, surtout après le procès intenté par Ford contre l'un de ses clients qui a vendu sa GT avant le délai prévu contractuellement.

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