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La vie d'Arthomobiles

La mise à jour sur ma première journée à Maranello a connu un succès aussi foudroyant qu'inattendu. Tout est parti des photos des 599 GTO à peine camouflées qui ont été reprises sur de nombreux sites et forums. Pour quelques uns qui ne jouent pas le jeu et recadrent les photos pour supprimer la signature, la plupart renvoient vers le site ce qui booste l'audience. Un bel exemple de marketing viral, quoiqu'à un niveau bien modeste. Ainsi, en un peu plus de 24 heures, le reportage a reçu plus de 1100 visiteurs uniques, dépassant toutes les autres mise à jour de l'année à l'exception de Rétromobile (2200 visites uniques au 21/02). Nous en sommes à 2000 au moment de la mise en ligne de cette deuxième journée. Le résultat est très satisfaisant au regard de la fréquentation habituelle du site mais je ne sais pas trop la situer dans l'absolu. Relativement aux nombre de passionnés de Ferrari, çà me semble encore très modeste et j'ai l'impression d'avoir de la peine à sortir du cercle des internautes que je fréquente sur les forums. En tout cas, Ferrarichat a fourni à lui seul plus de 650 visiteurs ce qui prouve l'importance de mettre les Anglo-Saxons dans la boucle. Néanmoins, je ne suis pas prêt à traduire tout le site en Anglais, hélas. L'autre challenge est évidemment de donner envie aux nouveaux venus d'approfondir leur visite et de revenir régulièrement.

En tout cas, un grand merci à tous ceux d'entre vous qui ont fait tourner le lien par mail ou sur des forums. C'est en partie grâce à vous et çà fait vraiment plaisir, alors continuez comme çà! 

Plus de huit heures de sommeil consécutives sans interruption. C'est ce qui m'est accordé avant que mon voisin de chambre ne vienne prendre sa douche dans ma salle de bain (en tout cas c'est l'impression que çà donne). Peu importe, çà fait si longtemps que çà ne m'était pas arrivé que je regrette de ne pas pouvoir en profiter encore un peu plus. Mais je ne suis pas là pour dormir. Après avoir bu un café Italien à réveiller un mort, je me présente une nouvelle fois Via Musso, après avoir pris ce soin de ne pas me garer dans un endroit interdit cette fois. Le ciel est toujours gris mais plus nuancé qu'hier. On est passé d'un ciel de neige à un ciel de pluie. La première Ferrari 458 Italia à quitter l'usine est une jaune.

Suivie d'une California, immatriculée. Et d'une autre, blanche intérieur rouge, une magnifique combinaison. Je ne comprends pas comment on peut dire que cette voiture n'est pas une Ferrari après l'avoir entendue. Elle fait un bruit absolument superbe.

       

Puis une 458 noire. Selon mes critères d'hier, çà signifie que Ferrari ne produit pas beaucoup de 458 Italia rouges. Comme quoi il est préférable de ne pas tirer de conclusions trop hâtives.

Tiens une 612. En revanche toujours pas de Scuderia ni de 430 Spider. On dirait que la ligne de production des V8 donne la priorité absolue aux 458. Zut, voilà que je recommence déjà.

Au bout de trois quarts d'heure environ, j'entends au loin un bruit de moteur assez aigu. Je comprends rapidement de quoi il retourne. Je file à la voiture et fonce vers le point le plus proche d'où l'on aperçoit Fiorano. Une 599 est en train de tourner. On dirait la bleu marine sur laquelle j'avais quelques doutes hier. Je tente fébrilement de remplacer le 10-22 par le 300mm. Au moment ou j'arrive derrière le grillage, la voiture s'arrête. Une heure plus tard, rien n'a bougé. Je suis indécis sur la suite des évènements. Je n'arrive pas à croire que c'est tout pour la journée mais je suis en train de perdre du temps sur mon programme. Une Lamborghini Superleggera me ramène à la réalité: il faut que je bouge. Direction San Cesario Sul Panaro et Pagani. En passant devant le Planet Hotel, je m'aperçois que la Lambo s'est arrêtée là.

       

San Cesario est à une vingtaine de kilomètres. En chemin, je croise une LP670 SV. Problème, l'appareil est resté sur le mode M et les photos sont totalement surexposées. Un grand classique des inconvénients des reflex: il faut toujours vérifier les réglages avant de commencer à shooter, à condition d'en avoir le temps. J'ai essayé de la récupérer mais c'est très très limite.

J'arrive chez Pagani. Toutes les barrières sont fermées. Zut. Heureusement, leur accueil toujours excellent fait que je n'hésite pas à sonner pour demander à faire des photos dans le showroom. Une employée administrtive descend m'ouvrir et me dit de ne pas rester trop longtemps car il n'y a personne pour rester avec moi. Cinq minutes. C'est mince d'autant que c'est la première fois que je vois trois voitures dans la pièce: deux Zonda R et la fameuse Tricolore dont j'avais vu des dessins lors de ma dernière visite.

       

La Tricolore est en carbone bleu et noir, avec des bandes aux couleurs du drapeau Italien entourées de bleu. Une version unique commandée par un client.

       

La fibre de carbone est toujours noire, mais on peut la teinter après coup en utilisant des vernis colorés.

       

Les feux avant sont soulignés de Leds.

       

Si la voiture s'appelle Tricolore, le bleu en est quand même un thème central.

L'échappement est de forme classique, contrairement à la Zonda PS (une autre commande unique) qui avait quatre sorties l'une à coté de l'autre. Selon moi, c'est plus équilibré ainsi.

       

Pour l'occasion, j'ai installé le 17-40 sur un trépied comme d'habitude et je me sers du 10-22 à main levée sur l'autre boitier. Cet objectif est très lumineux et permet pas mal de fantaisie même en conditions de luminosité moyenne. Ca ouvre des perspectives intéressantes pour Genève.

       

Par moment le résultat est un peu sombre mais avec un flash d'appoint, çà devrait aller mieux. Et quel soulagement de ne plus être limité par un trépied.

       

Tandis que je me dépêche, un groupe de plusieurs personnes arrive. Je suppose qu'il s'agit d'une visite sous la responsabilité de Motorstars. Voilà qui règle la question de la surveillance, même si le showroom sera plus bondé que je ne l'ai jamais vu. Je vais pouvoir rester un peu plus longtemps.

Je m'attarde sur les détails de la Zonda R N°4 dont le capot moteur est enlevé. C'est toujours aussi stupéfiant que d'admirer l'attention apportée à la perfection de chaque pièce. Je regrette de ne rien connaitre en mécanique, ce qui me permettrait sans doute d'apprécier encore plus l'ingéniosité des concepteurs.

       

       

Les portes de la voiture sont entrouvertes. J'en saisis une pour l'ouvrir plus largement. Elle ne pèse absolument rien. C'est une sensation incroyable que de sentir la légèreté de cet élément tout en carbone. C'est une chose de savoir que le carbone est privilégié pour sa légèreté (et sa rigidité), c'en est une autre d'en faire l'expérience.

Qui ne rêverait pas de se trouver à cette place et d'appuyer sur le bouton Start?

Depuis sa présentation à Genève, la R a gagné ces énormes prises d'air à l'avant qui ne sont pas forcément son principal atout au niveau esthétique.

       

Ca dénature un peu cette proue pourtant très réussie mais je suppose que les énormes disques de freins sont très gourmands en air frais.

       

Je reviens sur la Tricolore, qui a adopté les entrées d'air sur les ailes de la R.

Elle a également une petite arête dorsale.

La visite Motorstars semble vraiment très complète. La personne de Pagani n'hésite pas à ouvrir la Tricolore, portes et capot et à inviter les visiteurs à y prendre place. La légendaire hospitalité de Pagani est une nouvelle fois confirmée. Hélas tout est en Italien et je n'ai absolument rien compris.

       

La sellerie est assez particulière.

       

       

Zonda Tricolore N° 1 of 1, exclusively made for Guarnieri. Difficile de faire plus exclusif en effet.

       

Cette merveille a aussi un toit panoramique transparent.

Le drapeau Italien est discrètement rappelé ici et là (plus ou moins discrètement disons).

       

       

Incontestablement la Tricolore est l'une des Zonda les plus désirables. Pour ma part, elle le serait encore plus sans les bandes qui sont un peu chargées.

       

Un peu avant midi, Horacio Pagani descend saluer tout le monde et répondre à quelques questions. On est vraiment dans une entreprise unique.

Je crois que je n'ai jamais vu autant de carbone nu de toute ma vie. Mat, brillant, noir, bleu, j'en prends plein les yeux.

       

       

Ca doit être du boulot de polir ce genre de pièce mais qui pourrait s'en plaindre?

Si j'avais juste une minuscule réserve à émettre sur ces voitures exceptionnelles, ce serait peut être l'omniprésence parfois envahissante des inscriptions Pagani sur de très nombreuses pièces de la voiture. Ca pourrait donner l'impression d'un égocentrisme qui est on ne peut plus éloigné de la réalité.

       

       

Devinez le nombre de logos Pagani sur une voiture et repartez avec!

       

Pour preuve des qualités d'Horacio Pagani, cette plaque de la fondation Juan Manuel Fangio: "En remerciement de son soutien inconditionnel à notre institution et en reconnaissance de ses valeurs humaines qui assurent la réussite de son cheminement personnel". Après le succès de sa Zonda, Pagani va désormais devoir négocier un virage périlleux avec la présentation de son nouveau modèle, le second de son histoire, sans doute d'ici la fin de l'année. Le pari est risqué avec la production de la C9 dans une usine toute neuve. Mais connaissant la rigueur et la qualité de Pagani, je ne me fais pas trop de soucis.

Finalement je suis resté près d'une heure dans le showroom et la visite de Motorstars (qui s'est poursuivie dans les ateliers que vous pouvez découvrir sur cette page) m'a semblée très convaincante. Promis, la prochaine fois que je viens, je m'inscris! En sortant, je peste contre le soleil que j'ai en plein dans le nez quand je veux prendre une photo de l'usine. Ce n'est qu'en arrivant à la voiture tout transpirant que je réalise que le ciel est entièrement bleu. Il fait 11°. C'est la fête, je tombe un pull et le manteau, retrousse mes manches, mets les lunettes de soleil et direction Sant'Agata Bolognese.

Ce n'est qu'à une vingtaine de kilomètres et il faut traverser la campagne d'Emilie sur des routes étroites.

J'arrive vers midi et demie. Comme d'habitude, les portes de l'usine Lamborghini sont ouvertes et comme d'habitude une voiture est exposée devant le bâtiment qui abrite le musée. Il s'agit cette fois d'une LP560-4 spider.

       

       

Un petit fond d'écran pour les fondus du taureau? (disponible sur demande sans le sigle Arthomobiles)

A peine aie je commencé à la shooter qu'un coupé entre dans la cour.

       

Ensuite, je décide de tester une nouvelle technique dont m'a parlé Vincent à Rétromobile: le Liveview. Il s'agit d'une astuce technique qui permet de viser avec l'écran du reflex, tout comme avec un compact. Un réglage, un appui sur le bouton SET et c'est parti, l'image apparait en live sur l'écran. Si j'ai bien compris, la mise au point automatique est impossible en Liveview donc je fais la MàP à l'œil avant de mettre en route la fonction. Autre inconvénient, le procédé est évidemment gourmand en énergie. De toutes façons, la seule utilité que j'y voie pour le moment est de faire des images au ras du sol sans être obligé de se coucher par terre ou de faire au jugé. Un progrès déjà considérable. Et çà à l'air de fonctionner.

       

Ensuite, je m'installe au bord de la route pour voir sortir les voitures qui partent en test. Il s'agit d'une sortie à part, située à deux cent mètres environ de la principale. Le camouflage anti gravillons est plus rigoureux et abouti que celui de Ferrari.

       

Ici il vaut mieux avoir un bouquin car le rythme des sorties est très différent de Maranello. Cinq voitures en un peu plus d'une heure. Uniquement des LP560-4.

       

J'avais essayé de réserver une visite d'usine sur le site de Lamborghini mais je n'ai jamais eu de réponse. Là aussi je ferai confiance à Motorstars la prochaine fois pour un doublé Pagani - Lamborghini.

       

Tiens, une Ferrari.

Bon, même si je vais encore spotter à Maranello demain, j'aimerais tout de même profiter du soleil pour photographier quelques Ferrari. On ne sait jamais. Avant de partir, je refais un crochet vers les bâtiments principaux. Bingo, une LP640 Roadster immatriculée surgit et accélère dans un hurlement. Excellente prise !

       

Maranello est à une quarantaine de kilomètres, dont une partie par la voie rapide qui traverse Modène. Une 458 s'installe dans mon rétro à proximité de la ville: sous cet angle aussi c'est une réussite. Le trafic est encore fluide et il est environ 16 heures quand je retrouve mon rond point de prédilection. La California en blanc avec les jantes diamant est vraiment superbe.

       

       

Mais elle ne joue pas dans la même catégorie que la 458 Italia qui est sublime.

       

Quelle que soit sa livrée pour le moment, comme ce vert très sombre. De toute évidence les voitures tournent en test plusieurs jours d'affilée, ce qui explique leur nombre très important.

Encore une figure de style, il faut bien essayer de faire preuve d'un peu d'originalité.

Zanasi s'est offert une sympathique petite Abarth.

Attention, un scoop! Qu'est ce qui se cache sous la robe de cette 612? Aucune idée pour ma part mais le capot moteur a du être un peu gonflé, les ailes avant sont rivetées à l'arrache, le toit est bizarre et les échappements sont verticaux comme sur la California. La future 2+2 serait en développement?

       

16h30, le soleil commence à baisser. La lumière n'en sera que plus belle pour quelques dizaines de minutes (pas beaucoup).

Je retrouve mon talus escarpé pour être au ras du sol. La 360 customisée arrive,

suivie d'une 458 Italia non camouflée. Je ne renie pas les photos prises hier mais cette lumière de fin de journée est absolument magique. Pour le coup, le mois de février m'est favorable car en été le soleil se couche trop tard pour espérer voir ce genre de spectacle.

       

Tiens, une Superleggera. Et pas la même que ce matin qui était Suisse.

       

Une série de 599

       

       

La lumière du soleil fait un baroud d'honneur. Sur la photo de droite, vous noterez le bâtiment du célèbre fabricant d'échappements Tubi Style à l'arrière plan.

       

Allez, encore un petit coup de Cavallino. Et une autre qui me plait beaucoup.

       

Tiens l'avant de Modena d'hier a déjà été nettoyé. Plus sérieusement, je pensais que le châssis était d'une seule pièce mais apparemment pas finalement.

Tandis que la lumière baisse de plus en plus, voici une Challenge Stradale, çà fait bien plaisir. La protection des sièges porte le sigle Toni Auto. J'ai eu beau scruter plusieurs fois les bâtiments de l'officina, je ne les ai encore pas vus ouverts depuis hier.

       

17h30, à part la Stradale çà fait une demie heure que rien n'est passé, je décide d'arrêter pour ce soir. En retournant vers ma voiture, j'avise la Superleggera qui est garée sur le parking du Maranello Palace. Je suis surpris de voir que c'est la Suisse et non l'Italienne.

J'en profite pour faire encore quelques essais de Liveview. Voilà qui m'ouvre de nouveaux horizons.

       

J'ai beau me plaquer contre le mur de l'hôtel, impossible de cadrer comme je veux. Et le grand angle est resté dans la voiture.

       

Enfin si quelqu'un pouvait m'expliquer à quoi servent ces gigantesques pylônes qui projettent une lumière digne de celle d'un stade pendant toute la nuit, je serais vraiment curieux de connaitre les raisons d'une telle débauche d'électricité.

Allez, retour à l'hôtel pour taper tout çà et profiter d'une deuxième nuit de sommeil réparateur. Demain, visite de la Galleria Ferrari et spotting en espérant quelques nouveautés Je tâcherai également de rôder autour de Fiorano pour tenter d'y surprendre quelque chose car çà m'indisposerait de ne rien avoir vu tourner en trois jours. Puis retour à la Casa.

Libre à vous de quitter cette page par ici si vous avez terminé la consultation du site. A bientôt


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