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Début février, Paris a accueilli trois ventes aux enchères consacrées à l'automobile: Bonhams a quitté Rétromobile pour investir le cadre somptueux du Grand Palais, avec le plus beau plateau des trois évènements. Artcurial a récupéré l'emplacement très étriqué de la porte de Versailles, comme vous avez pu le constater dans le reportage de la semaine dernière. Et une petite maison de Versailles, la SSV Chevau-Légers Enchères Martin-Chausselat s'est installée devant l'Hôtel des Invalides, dans le prolongement du Festival Automobile International. J'ai pu couvrir la vente Artcurial pendant Rétromobile mais l'exposition Bonhams ne commençait que le lendemain hélas. Je pense que la location du Grand Palais impose une durée assez courte, ce qui explique que les voitures ne soient visibles que deux jours, jeudi et vendredi. Chevau-Légers en revanche tombe le jour où je suis à Paris et j'ai décidé d'en profiter pour voir de quoi il retourne.

Il est à peu près 15h45 quand je quitte Rétromobile pour me diriger vers les Invalides. Je ne sais pas trop combien de temps il va me falloir mais en réalité, ce n'est vraiment pas loin. Quatre stations de métro puis 1.3 km à pied (qui se transforment en 2 km suite à une erreur de direction en sortant du tube) et je suis arrivé. Il est à peine 16h15. Il s'agit d'une immense structure provisoire installée devant le dôme des Invalides et, fait notable pour une vente aux enchères, l'entrée est libre. Pas de catalogue a acheter. Tant mieux.

Je suis accueilli par une Testarossa, çà commence bien. Ce châssis 68157 a 48 000 kilomètres au compteur. Vous verrez que contrairement aux grandes maisons d'enchères automobiles, le catalogue est plutôt avare de détails, sauf pour les stars de la vente, donc les descriptions de certains modèles risquent d'être assez chiches. A priori la Ferrari est restée sur le carreau.

       

La suite s'annonce bien également: la structure est vraiment immense, ce qui laisse assez d'espace pour ne pas trop serrer les voitures, et le toit transparent laisse entrer suffisamment de luminosité pour se passer du trépied. Du beau boulot. A peine de plus et j'aurais même pu jouer avec le Dôme mais çà n'a pas très bien marché. D'après les images que j'ai vues de la vente Bonhams au Grand Palais, les voitures étaient encore plus espacées et le cadre encore plus parfait.

Une des voitures les plus intéressantes de la vente selon moi est cette Lancia 037 Groupe B Evolution 2 de 1985.

          

Elle fût préparée par Abarth (département Course de Fiat à l’époque) en version Corsa Evo 2, avec châssis renforcé, et peinte en noir. Sa première sortie en course fût pour le compte de la Scuderia del Grifone, en livrée « Noir et Or - ESSO », au rallye de la Costa Smeralda en Sardaigne, où elle obtint la troisième marche du podium.

       

Puis elle fût engagée dans diverses épreuves du Championnat Italien avec de bons résultats : 1ère au Rallye Lanterna, 3ème au Rallye Isola d’Elba et deuxième au Rallye Targa Florio. Le toit fut ensuite repeint en blanc afin de limiter la chaleur dans l’habitacle. Elle participa au Rallye Piancavallo et remporta l’épreuve. A la suite de ce rallye elle fût remise en livrée ESSO avec toit noir-or, et fût engagée au Rallye Liburna, remportant une nouvelle victoire. Grâce à ces bons résultats et avec l’aide d’autres voitures engagées dans les mêmes épreuves, Fiat-Lancia remporta le titre de Champion d’Italie des Rallyes en 1985. Elle participa aussi au Rallye de Catalogne qu’elle remporta.

       

Elle fût vendue à la fin de la saison à la Scuderia Jolly Club en vue de la saison 1986 mais ne remporta qu'une épreuve au Rallye Liburna Chiti. Voilà pour ce monstre. Non vendu également. Vous verrez au fil de l'eau que la vente semble avoir eu un succès très mitigé.

Compétition toujours avec la grande star de cette vente, la Peugeot 905 E.V 2.1. Sous la direction de Jean Todt, Peugeot Sport remporta les 24 Heures du Mans en 1992 avec la Peugeot 905 (châssis 1.7), gagnant facilement le Championnat du Monde des Marques avant de revenir en 1993 et de réaliser un triplé historique dans la Sarthe. Dans le même temps, Peugeot préparait une nouvelle évolution de la 905 dont deux exemplaires furent construits, EV 2.1 et EV 2.2, surnommées Supercopter à cause de leur avant très particulier.

       

Mais, comme souvent avec l'ACO, un changement de règlementation intervint qui condamna le projet et Peugeot se retira de l'endurance pour ne revenir que bien plus tard avec la 908. Si j'en crois le catalogue, la Supercopter réalisa à Magny Cours des temps qui l'aurait placée en milieu de grille du Grand Prix de Formule 1. En tout cas, si une participation au Mans avait été possible, il aurait certainement fallu se poser la question de l'emplacement des phares parce que là, je ne vois pas.

       

       

EV 2.2 restera au Musée Peugeot, ce qui signifie que l'exemplaire présenté ici sera le seul entre des mains privées. Elle a été restaurée puis réglée sur le circuit de Magny Cours en juin dernier pour assurer un fonctionnement optimal. Elle est incontestablement la star de la vente, adjugée juste au dessus du million d'euros frais inclus. Il ne reste plus qu'à lui trouver un cadre pour la faire courir dans des courses historiques mais il est vrai qu'elle est encore un peu jeune.

       

En revanche cette Matra 640 est une recréation. Une seule Matra 640 fut construite en 1968, avec un design profilé spécialement étudié pour les 24 Heures du Mans (et donc la ligne droite de Mulsanne). Le 16 avril, Henri Pescarolo s'installa à son volant et la voiture s'envola dans la ligne droite. Pescarolo s'en sortit miraculeusement avec de graves blessures mais la voiture fut bien sûr totalement détruite. Il semblerait que certains éléments de carrosserie n'étaient pas assez rigides, se déformant sous la vitesse et laissant l'air s'engouffrer pour soulever la voiture. Suite à cette déconvenue, la voiture ne fut pas reconstruite et le projet 640 fut abandonné.

       

Quelques décennies plus tard, des fanatiques de Matra ont décidé de recréer la 640, avec la participation de son créateur Robert Choulet. Quelques pièces d'origine furent utilisées, ainsi qu'un moteur MS9 et une boite de vitesse ayant participé au Mans avec Matra. Anecdote sympathique, c'est Henri Pescarolo lui même qui s'installa au volant le 26 avril 2006 sur la base aérienne de Brétigny pour emmener progressivement la "640-02" à près de 300 kilomètres heure. Il semblerait donc que les déficiences de l'époque aient donc été également corrigées.

       

Je m'abstiendrai de relancer le débat sur la légitimité d'une recréation, en particulier devant le travail de ces passionnés (même si je trouve bizarre que la voiture se retrouve aux enchères). Le catalogue indique que Patrick Peter aurait d'ores et déjà validé la voiture pour Le Mans Classic. Le gentleman qui y poussera la voiture a ses limites devra avoir un très gros cœur, au vu de son histoire là bas. En tout cas elle n'a pas trouvé preneur au marteau.

Les deux autres gros lots de la vente sont deux Avions Voisin. Gabriel Voisin était un passionné d'aéroplanes qui s'associa en 1906 avec Louis Blériot pour établir la première entreprise Française d'aéronautique à Boulogne Billancourt. En 1914, il présenta au Ministère de la Guerre le premier avion entièrement métallique qui assura sa fortune. Le jeune industriel se consacra alors à partir de 1918 à la production automobile. En juin 1919, il présenta son premier modèle, l’Avions Voisin M 1, « La nouvelle voiture de luxe française » mue par un 4 cylindres sans soupapes de type Knight qui connut un succès très rapide. Gabriel Voisin avait horreur des bruits mécaniques et éprouvait une véritable aversion pour les soupapes, culbuteurs, ou arbres à cames qui se faisaient d’autant plus entendre que le moteur était chaud. La M 1 fut remplacée en 1920 par la C1 et la gamme vit l’apparition d’une C3 à vocation sportive et d’une C4 en entrée de gamme. A partir de 1926, les voitures produites chez Gabriel Voisin reçurent des carrosseries dessinées à l’usine, plus proches des aspirations de l’industriel français. Mais l'incendie de son usine, mal assurée, puis la crise de 1929  et la morosité du marché automobile dans les années 30 mirent à mal les finances de la société des Automobiles Avions Voisin. L'histoire se termina en apothéose, avec la présentation de la C25 Aérodyne au salon de 1934 puis, en  1935 avec la C-28 à carrosserie "ponton", sans ailes séparées, et la C-27 Aérosport. En 1936, Gabriel Voisin dut laisser le contrôle de ses usines à ses financiers, et produisit un modèle sans âme: la C-30, équipée d'un moteur Graham, et qui sera la dernière Voisin.

La première voiture est une C25 Cimier. Vingt huit châssis C25 furent produits, habillés par cinq carrossier différents. On ne connait pas précisément le nombre habillé dans cette carrosserie de coupé Cimier mais il est sûrement peu important.

       

Malgré mon peu de goût pour les automobiles d'avant guerre, je dois dire que j'aime bien l'avant de cette C25.

       

Je suis plus réservé sur l'intérieur Art Déco

Je ne me suis pas trop attardé sur la seconde, un C7 "lumineuse", dont je n'aime vraiment pas le design cubique typique, même si elle présentait de nombreuses innovations comme une carrosserie en aluminium, un phare latéral fixé sur le montant de custode pour éclairer le bas coté de la route sans éblouir les autres usagers, des vitres aux montants très fins...  J'ai toujours du mal à photographier une voiture qui ne me plait pas. Aucune des Voisin ne figure sur les résultats de la vente.

       

Rare, cette Alfa Romeo TZ l'est également. En 1962, le Championnat du Monde des marques était ouvert aux voitures de Grand Tourisme et non plus aux voitures dites « de sport ». Selon les règles établies par la Fédération Internationale Automobile, la catégorie Grand Tourisme ne pouvait accueillir que des voitures construites à la cadence minimum de cent exemplaires par an. La TZ est un châssis tubulaire carrossé par Zagato, d'où son nom. Cent douze exemplaires seront produits.

       

Le palmarès des TZ est impressionnant avec entre autres en 1963 la Coppa Fisa à Monza avec une victoire de classe de Lorenzo Bandini. En 1964, des victoires de classe aux 12 heures de Sebring, à la Targa Florio, aux 1.000 km du Nürburgring, aux 24 heures du Mans et au Tour de France Auto, plus le général à la Coupe des Alpes.  En 1965, encore une belle série de victoires de classe à la Targa Florio, aux 1.000 km du Nürburgring, au 24 heures du Mans et au Tour de France Auto et aussi au Mugello, au Rallye de Genève et à la Coupe des Alpes, et au scratch au Giro d’Italia, au  critérium des Cévennes...  En 1966, victoire de classe aux 100 km de Monza, aux 12 heures de Sebring, à la Targa Florio encore, et au Nürburgring.

       

Avant tout des victoires de classe mais il faut considérer que la TZ n'est propulsée que par un 4 cylindres de 1570 cc de 112 chevaux.

       

Cet exemplaire a participé au Grand Prix du Mugello 1969 qu'elle termina à la 52ème place du général, mais troisième de sa catégorie, ce qui montre bien le gouffre qui la séparait des ténors du scratch. Adjugée 355 000 euros, au dessus de l'estimation optimiste (320 000).

       

Mais reprenons par ordre de lots. Ici une DKW 1000 S trois cylindres 2 temps. Presque un moteur de moto dont DKW était d'ailleurs davantage spécialiste. Celle ci fait l'objet d'une légère préparation compétition. Apparemment elle n'a pas atteint les 8000 euros de l'estimation basse.

Préparée aussi cette 911 3.0 SC qui a participé au Rallye du Maroc Historique. Vendue 32 000 euros.

Une Chevrolet Bel Air Station Wagon deux portes (mais 6 places!) équipée d'un V8 de 4.7 litres. Idéale pour se déplacer en toute discrétion, et pour 21 000 euros seulement.

Une Porsche 930 Turbo cabriolet en provenance des Etats Unis, pour laquelle il a fallu débourser 40 000 euros.

Un autre classique avec cette Aston Martin DB2/4 MkIII, ultime évolution du modèle, avec notamment des freins à disques à l'avant. Le catalogue précise que son année de construction lui assure d'être éligible aux Mille Miglia. Eligible, certainement. Elue, c'est fort douteux connaissant la sélection drastique dont fait l'objet cette course très réputée. Adjugée pour 128 000 euros, au dessus des meilleures espérances (estimation haute 120 000 euros).

Une Delahaye 135 MS Cabriolet Esterel carrossée par Guilloré. Cet exemplaire aurait fait l'objet d'une restauration complète en carrosserie, mécanique, cuirs, chromes, électricité et suspensions pour un montant de 130 000 dollars, alors que son estimation basse est de 120 000 euros. Encore une de ces bizarreries. En tout cas le propriétaire s'en est séparé pour 142 000 euros.

Une première 456 GT noire, avec 77 000 kilomètres au compteur. Invendue.

Et une voiture qui va plaire à certains: cette Alpine A310 V6 de 1978 équipée d'un kit GT. A vrai dire je préfère la pureté de celle que j'ai pu photographier en début d'année. Mais elle est tout de même partie pour 28 000 euros, une somme respectable.

       

Cette Bugatti Type 35, châssis 4453, me semble assez symptomatique des questions que doivent se poser les fanatiques de la marque quand il s'agit de juger de l'authenticité d'un modèle. Ce qui est normal: une Type 35 de 85 ans ne roulerait sans doute plus depuis longtemps sans un coup de pouce. Si les problèmes se posent déjà de façon aigue pour Ferrari, il faut garder à l'esprit que vingt ans et une guerre mondiale sépare les Bugatti de la plus ancienne des belles de Maranello. Ainsi, le catalogue (qui fait parfois preuve d'une naïveté assez touchante) indique que 4453 a été construite à partir d’un titre de circulation et d’un important lot de pièces trouvés chez le plus grand marchand d’automobiles spéciales et de collection d’après guerre, Roger Loyer.  Avec ce lot de pièces d’origine, dont l’essieu creux, le boîtier de direction, quelques pièces de carrosserie abimées  mais livrées avec la voiture, le propriétaire, petit à petit, compléta sa Bugatti 35. Le bloc moteur, neuf, provient de Crosswaith & Gardiner. Voilà comment on construit une voiture à partir d'une carte grise. D'ailleurs sur bugattibuilder, les photos ont été suivies du commentaire lapidaire suivant: "I think we all would appreciate if you called the car T35/R ""4453"" !! We go for the truth or do we?" T35/R pour réplique / reconstruction biens sûr. Ce qui n'empêche pas l'estimation de se trouver entre 280 et 320 000 euros. Elle est partie plutôt en haut à 314 000 euros. Comme quoi, le business de la reconstruction a encore de beaux jours devant lui, vu le nombre de Bugatti manquantes.

Cette Panhard CD de 1964, châssis 208, est motorisée par un deux cylindres à plat de 850 cc pour 60 chevaux. Heureusement, la voiture ne pèse que 580 kilos et l'aérodynamique est particulièrement bien étudiée. Les Panhard CD ont participé à deux reprises aux 24 Heures du Mans (en 1962 et 1964). Cet exemplaire était d'ailleurs présent au Mans Classic. Pas de coup de marteau.

Voici une Alfa Romeo Giulietta Sprint Veloce, dessinée par Bertone et équipée pour la compétition (sièges baquets, arceau, harnais). Pas d'acheteur.

Magnifique, cette Lancia Flaminia Sport 3C Zagato l'est assurément. Sans doute la plus belle des Flaminia dont la gamme passa entre les mains de Pininfarina, Touring et Zagato. Toujours pas de vente.

       

Tiens cette AC Bristol Aceca est l'occasion (pour moi) d'apprendre ce que signifie AC. La marque date de 1902 quand John Portwine, un boucher (!), s'associa avec John Weller pour construire une voiture qui fut exposée au Salon de Londres en 1903. La compagnie fut nommée Auto Carrier jusqu'en 1922, date à laquelle elle devint simplement A.C Cars Limited. Contrairement à de nombreux constructeurs, AC parvint a traverser la crise de 29 car elle se limitait à l'utilisation d'un seul châssis et d'un seul moteur: le 6 cylindres deux litres de Weller, qui fut utilisé jusqu'en 1962. Adjugée 93 000 euros.

En mars 1960 à Genève , Bertone expose 5 voitures, vitrines de son talent. Une berlinette 250 GT Ferrari à côté de 2 Alfa Romeo, un coupé Sprint et une Sprint Spéciale ainsi qu'une NSU Sport Prinz. La 5ème est un coach 2 portes 4 places portant le nom de Gordon GT. Signée Bertone, elle n’a pourtant pas été dessinée par Franco Scaglione mais par un tout jeune nouveau venu dans le design, Giorgetto Giugiaro, alors âgé de 22 ans. Après Genève, on n’entend plus parler de la Gordon jusqu’en 1964 lorsque la Gordon Automobile Company devient Gordon Keeble LTD. La Gordon GT devient la Gordon Keeble G.K.1. Sa robe n’est plus en acier mais en résine et fibre de verre et elle est mue par un V8 Chevrolet de 5.4 litres. Quatre vingt dix neuf exemplaires de la Gordon Keeble furent construits. Sans résultat. 

       

Voici une autre 456 GT noire, mais en version M cette fois, et qui a connu le même sort que son clone plus haut.

       

On a du mal à croire que BMW a produit 5700 roadsters Z8 tant il est rare d'en croiser sur les routes. Et c'est dommage car c'est une voiture sublime, peut être la plus belle des BMW modernes. Celle ci est une version US qui n'a que 23 000 miles. Sur le carreau.

Cette Mustang Coupé Fastback  vu son moteur 289 ci (cubic inch) remplacé par un 351 qui a ensuite été porté à 408 ci (6.7 litres) et 600 chevaux, prétendant ainsi devancer les meilleurs moteurs Shelby de l'époque. D'après le catalogue, le bloc seul aurait coûté près de 130 000 dollars, ce qui parait être une façon efficace de perdre de l'argent, à égalité avec le tuning de 206. Un peu idiot mais certainement très efficace au feu rouge. En tout cas il ne reste que 41 000 euros de ces prétendus investissements pour une estimation basse de 45 000 euros. Pour reprendre les mots d'un pilote de l a Scuderia: "_ This is ridiculous".

       

Cette 550 Maranello est équipée d'un kit Fiorano comprenant un suspension sport, des jantes de 19 pouces , l'ancêtre du kit GTC de la 575M. Trop chère.

       

Voici une Lancia Flavia 1800 Coupé.

Cette 993 GT2 Evo 2 a été sacrée Championne de France Super GT en 2002 grâce à des victoires à Nogaro, Ledenon et Magny Cours avec Soulan - Goueslard. Pas d'acheteur.

En 1968, lors de l’avènement de la Formule France, Jean-Pierre Beltoise et Pierre Landereau, anciens motocyclistes tous deux, décident de construire une petite série de monoplaces, motorisées par des moteurs Renault R8 Gordini. Ces voitures avaient été baptisées Elina en souvenir de la femme de Jean-Pierre Beltoise, Eliane, disparue dans un accident de la circulation à l’époque. La voiture présentée fût vendue, comme les autres, par Pierre Landereau mais ne courut pas, ce qui explique son très bel état de conservation. 23 000 euros pour se faire plaisir sur piste. Pour un modèle estimé entre 10 et 15 000 euros, on peut dire que c'est un succès.

       

Tiens, une autre 250 GTE 2+2 bleu foncé, très semblable à celle d'Artcurial. Enfin pas tant que çà puisqu'elle se vend 60 000 euros de moins, à 130 000. L'estimation de 75 000 euros laisse tout de même perplexe.

       

       

Une Maserati Merak première main!

Il manque quelques lots par rapport au catalogue publié sur internet, comme la Jensen Interceptor  par exemple, alors que deux voitures sont venues s'ajouter, appelées lot 50bis et 51bis. Une Lancia Fulvia et une Bentley Continental R.

       

Comme je l'ai dit, la structure vaste et transparente a été plutôt confortable pour les photos. Mon principal ennemi a été l'encombrement, puisque je devais trainer le trépied entre chaque prise, plus le sac contenant mes achats de Rétromobile. Tout çà a été assez pénible.

       

J'ai bien fait quelques tentatives pour jouer avec le Dôme mais sans résultat probant. J'ai bien conscience de ne pas avoir réalisé le reportage de l'année ici mais il y avait tout de même quelques modèles assez intéressants. Après, je ne suis absolument pas compétent pour juger du résultat d'une vente aux enchères mais celle ci ne m'a pas fait l'effet d'être une grande réussite, alors qu'à priori Bonhams et Artcurial ont plutôt bien tiré leur épingle du jeu.

       

A 17h00, j'ai fait le tour de toutes les voitures. Je décide d'aller manger avant de rejoindre la gare pour le train de 19h28. La fatigue commence à se faire sentir et je décide de rationnaliser en rangeant tout le matériel dans le sac à dos, en séparant les objectifs des boitiers, et mon nouveau blouson dans la besace. Du coup je ne pourrai pas spotter; j'espère que çà ne me portera pas malheur. En longeant les Invalides pour rallier le métro Varenne, je croise une Ferrari 612 noire jantes Challenge qui me rappelle à quel point cette voiture est sous estimée. Quelle présence dans cette configuration!! Le plus simple est d'aller sur les Champs qui sont sur mon chemin. Je rencontre une Aston V8 et j'aperçois le cul d'une SLS qui plonge dans un parking mais rien d'autre. Après m'être envoyé une dose quasi létale de junk food, je décide de pousser tout de même jusqu'au George V, juste au cas où. Rien devant le Fouquet's, je me prends à espérer qu'il n'y aura rien devant le George V, ou alors un truc extraordinaire qui me motivera à ressortir tout le matériel, comme une Huayra par exemple. Je suis exaucé, la réponse est... rien. Tant pis. En haut des Champs, le showroom Peugeot est en pleine effervescence mais la présentation de la nouvelle 908 n'est que pour demain soir. Décidément, pas de chance. Peut être que j'aurais du aller voir au Grand Palais si les voitures Bonhams étaient en phase d'installation et essayer d'entrer en présentant le pass Rétromobile mais je n'y ai pas pensé. Peu importe, la journée a déjà été longue, et je prends le train du retour sans regrets.

Dès le lendemain, j'ai commandé un étui pour le trépied qui me permettra de le transporter beaucoup plus facilement sur l'épaule afin de ne pas revivre la galère du transport à la main. Voilà pour cette belle mais lourde journée. Prochain rendez vous: le salon de Genève qui promet un grand nombre de nouveautés passionnantes. Ce sera vite là.

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