Retour

La vente Artcurial est le seule qui a lieu dans l'enceinte du salon Rétromobile. Depuis deux ans, elle a largement volé la vedette à ses concurrents internationaux, en créant le buzz autour de la Collection Baillon puis d'une exceptionnelle Ferrari issue de la Collection Bardinon. Pour cette édition, Artcurial a encore mis la main sur un lot sortant de l'ordinaire avec un concept car Pininfarina difficilement estimable mais qui aura déjà rempli son premier objectif: faire parler. Le reste du catalogue laisse espérer pas mal de belles choses également.

Hormis les deux premiers, les lots sont présentés sans ordre particulier. L'espace réservé à la vente est toujours trop exigu, ou les lots trop nombreux, et les voitures sont vraiment très serrées. Du coup, je n'essaie pas d'être exhaustif. Les frais de vente se montent à 16% jusqu'à 900 000 euros et 12% au delà, auxquels il faut ajouter 20% de TVA. Artcurial ne propose pas de consulter les résultats hors frais donc tous les chiffres ci dessous sont tout compris: la somme payée au final par l'acheteur. C'est un peu injuste pour la concurrence, pour laquelle je donne des prix hors frais mais bon, je n'ai pas envie de monter une usine à gaz pour les calculer.

Le lot phare de la vente est cette Dino Berlinetta Speciale par Pininfarina. Ce concept car, la première Ferrari GT à moteur central, est basée sur le châssis 0840, châssis compétition de 206 P, provenant du stock de la SEFAC (Scuderia Enzo Ferrari Auto Corse), le département course de Ferrari. IL a été exposé à plusieurs reprises, au salon de Paris et de Turin 1965, puis à New York en 1966. Il peut être considéré comme le prototype de la Dino 206 GT. Pour la suite, de l'histoire, je cite le catalogue: " <...> au lendemain de la disparition de Jean-Baptiste Farina (Pinin), l’ACO décida de lui rendre hommage en dédiant son nom à la place située alors au village des 24 Heures du Mans devant le musée. Dans ce contexte et en français, le 19 avril 1967, Sergio Pininfarina répondit à la suggestion de l’ami de son père, le comte Bernard de Lassée, président de la FIVA et conservateur de la collection, d’avoir pour le musée « un objet qui pourrait constituer un souvenir de mon père » en proposant de « donner le premier prototype Dino qui avait été exposé au Salon de Paris 1965 (…) voiture particulièrement chère à mon père ». Dans le même courrier il précisait que « la carrosserie de cette voiture est la propriété de notre société tandis que le châssis et les parties mécaniques appartiennent à la maison Ferrari », de telle sorte que « Monsieur Ferrari a été très aimable et a donné son accord à notre proposition ». De sa main il ajoute en marge : « Peut-être il serait gentil de votre part d’écrire un mot directement à Monsieur Ferrari »". C'est donc l'ACO qui met en vente la voiture aujourd'hui, 50 ans après l'avoir reçue. On peut considérer qu'il y a prescription concernant la promesse de ne jamais la vendre. Qui plus est, le Musée du Mans souhaite renforcer sa vocation première en se concentrant sur les voitures ayant écrit l'histoire des 24 Heures. Le produit de la vente doit donc servir à la restauration, à l’embellissement et à l’enrichissement des collections du musée, ce qui ne peut être qu'une bonne nouvelle. La voiture n'a jamais été utilisée autrement qu'à des fins d'exposition: le moteur est dépourvu de toutes pièces internes et la boite de vitesse est vide, avec un levier factice. Au final, cette pièce unique et difficilement estimable a été vendue pour 4.4 millions d'euros, vers le bas de ce qui était espéré.

       

       

Le deuxième gros lot de la vente est cette Ferrari 166 Spyder Corsa de 1948, châssis 014I. Comme son numéro de série l'indique, il s'agit de l'une des premières voitures de compétition construites par Ferrari. A sa sortie d'usine elle était équipée de la carrosserie Ansaloni Spyder Corsa à ailes cycles, une forme en vogue à l'époque. Elle se mit à courir immédiatement, terminant notamment quatrième du Gran Premio di San Remo avec Raymond Sommer. Achetée en fin d'année par Giampiero Bianchetti, elle continua son programme de course, participant notamment à la Targa Florio, sans résultats notables. A la fin de l'année, la voiture retourna à l’usine pour un réalésage de la cylindrée moteur. Elle passa de 2000 à 2340cm3. Le châssis fut raccourci, passant de 2420 à 2254 mm. En 1950, elle ne prit part qu'à une seule épreuve, le Gran Premio dell Autodromo, à Monza : elle termina troisième dans la première manche et cinquième dans la dernière. Pour la saison 1951, elle reçut une partie avant dans le style Tipo 125 de Grand Prix, tout en gardant son soubassement de 166 Spyder Corsa. Sa carrière en course prit fin en 1953. Elle futt reprise et stockée par Ferrari. L'année suivante, Ferrari envoya 014I chez Scaglietti pour expérimenter les futures carrosseries des modèles de course à venir. C'est là qu'elle reçut cette robe ressemblant aux futures 500 TR. Ses sièges furent également recouverts de simili cuir façon python. Par la suite, la voiture fut vendue et exportée aux Etats Unis. Elle a conservé sa peinture d'origine jusqu'en 2013, après quoi elle a hélas été entièrement restaurée. Comme pour les Can Am / P4, cette voiture peut poser un cas de conscience aux collectionneurs les plus pointus: faut il lui redonner sa carrosserie d'origine, très rare, ou la conserver sous cette forme, qui peut être considérée comme le prototype des célèbres carrosseries Scaglietti? Mise à prix 2.5 millions d'euros, j'ai cru comprendre qu'une seule enchère a été proposée et que la voiture est partie pour 2.55 millions, soit 2.96 millions tout inclus.

       

       

Tout comme sa consœur de RM Sotheby's, cette Ferrari 599 GTO, châssis 173507, n'a pas trouvé preneur.

Pas de vente non plus pour cette superbe Ferrari 550 Barchetta, châssis 123690, avec moins de 7000 kilomètres au compteur.

Par contre la Ferrari 575 Superamerica F1, châssis 141819, ayant parcouru 6 500 kilomètres est partie dans l'estimation à 382 632 euros.

Cette Talbot Lago T150C, châssis n°82930, forte de quatre participations aux 24 Heures du Mans, a été vendue 1 610 480 euros, sur son estimation haute. De 1936 à 1950, elle a participé à de nombreuses courses avec des pilotes prestigieux à son volant: Chiron, Chinetti, Levegh, Rosier... Elle n'a jamais réussi à terminer les 24 Heures du Mans, ni d'ailleurs à remporter une seule course mais elle a très souvent terminé sur le podium. Sa carrosserie actuelle a été fabriquée en 1984.

       

Du très lourd avec cette Bugatti Type 57 Atalante découvrable, châssis n° 57330. Il s'agit de la première Bugatti a avoir reçu le nom d'Atalante et elle fut exposée au Salon de Paris 1935. Elle serait la seule des huit Atalante découvrables à avoir conservé son châssis d'origine. Un pédigrée exceptionnel qui lui vaut de laisser les estimations très loin derrière en se vendant pour 2 331 200 euros.

       

Pas d'acheteur pour cette Peugeot 402 DS Darl-Mat, châssis 705 551.

Attention les yeux, cette Bugatti Baby de 1930, châssis 388A, a presque doublé les estimations à 90 480 euros. Je rappelle qu'il s'agit d'une réplique électrique à l'échelle 1/2 d'une Type 35.

Cette O.S.C.A Tipo S 273, châssis 1187S, a été vendue 578 120 euros, dans l'estimation. Elle a couru de 1957 à 1965, principalement en course de côte, et a obtenu de nombreuses victoires de catégorie.

Voici une Pierce-Arrow Twelve par Lebaron et une Packard Twelve par Lebaron également. Invendues.

       

Les deux lots qui suivent sont proposés directement par Johnny Hallyday au profit de l'association La Bonne Etoile, co-présidée par sa femme Laeticia. Aucun frais ne sera perçu par Artcurial sur ces ventes. D'abord une Harley Davidson Softail Springer 1340 cc, vendue 280 000 euros, quatorze fois sa mise à prix initiale. Et une Cadillac Serie 62 Cabriolet Custom par Boyd Coddington, vendue 270 000 euros, cinq fois la mise à prix.

       

Cette Chevrolet Corvette Sting Ray 427 a été vendue 95 360 euros, après 43 000 euros de travaux.

Voici une Dino 246 GT "Tipo E", châssis 06416, chez le même propriétaire depuis 38 ans et dans son état d'origine. Vendue au delà des estimations 269 392 euros.

Une très belle Ferrari Testarossa, en configuration Monospecchio, châssis 65627, et qui affiche 36 700 kilomètres, bien vendue à 166 880 euros.

L'an dernier, Artcurial avait vendu ici même le seul exemplaire de Ferrari Testarossa spyder d'usine. Celui ci, châssis 81586, est une rare conversion par Lorenz & Rankl. Vendue 154 960 sur l'estimation haute.

       

Cette Ferrari 328 GTS, châssis 81069, ayant parcouru 28 800 kilomètres, a atteint le haut de sa fourchette à 88 208 euros.

Cette Chevrolet Chevelle SS 454 a été adjugée pour 45 296 euros, soit 8 000 euros de moins que le coût annoncé de sa restauration en 2005.

J'étais curieux de la cote actuelle des Aston Martin Lagonda. Cette Série 1 est partie pour 53 640 euros.

Cette Renault Clio V6 Phase 1 quasi neuve, ayant parcouru moins de 5 000 kilomètres, est montée à 61 984 euros, plus haut que les estimations.

Pas de vente pour cette Renault Megane Trophy.

Par le passé, les voitures de compétition n'ont jamais tellement fait recette aux ventes de Rétromobile. Voyons si cette année sera différente.

Pas de vente pour cette Lola T70 Mk IIIB, châssis SL76/142. Avec cette voiture, le pilote australien Paul Hawkins se tua au Tourist Trophy 1969 et ce n'est qu'en 2007 que la voiture fut reconstruite.

       

Pas de chance non plus pour cette Lola T70 Mk II, châssis SL 71/29, qui a couru en Can Am à Bridgehampton et Mosport en 1966. Elle est équipée d'un V8 Chevrolet de 6 litres et a prouvé sa valeur en remportant trois épreuves du Classic Endurance Racing en 2014.

Voici la dernière R5 Turbo usine groupe 4 fabriquée par le service compétition rallye de Renault Sport avant l’arrivée des groupe B et c'est Jean Ragnotti lui même qui la met en vente. Avec ce châssis, numéro 0009, il a couru au Rallye de Côte d’Ivoire 1982, qui se termina prématurément sur sortie de route. Offerte au pilote, ce n'est qu'en 1994 qu'elle sera remise en état. Un cadeau vendu aujourd'hui 321 840 euros.

Voici une Citroën BX 4 TC, châssis n° 00XL 3026. C'est un peu la voiture de la honte pour Citroën car elle fait partie de la série prévue à 200 exemplaires pour l'homologation en Groupe B. Devant le peu de résultat de la version de compétition, la voiture fut retirée du Championnat et la vente s'arrêta à 86 exemplaires. La production restante aurait été détruite sous contrôle d'huissier et selon la rumeur, Citroën aurait proposé aux propriétaires de "4TC" de les leur racheter jusqu'au double de leur valeur. Celle ci fut livrée neuve à Franco Sbarro et n'a quasiment jamais roulé: son compteur affiche 220 kilomètres. Vendue 63 798 euros, l'histoire ne dit pas si c'est Citroën qui l'a achetée pour la passer au broyeur.

Cette Peugeot 205 Turbo 16 a pris à part au Tour de Corse 1985. Il ne s'agit cependant pas d'une voiture d'usine mais de l'une des 200 unités routières construites pour l'homologation en Groupe C. Ce n'est qu'en 2004 qu'elle a quitté son gris d'origine pour revêtir les couleurs de Peugeot Sport. Vendue 172 840 euros dans le haut de l'estimation.

Cette Alpine A110 berlinette Gr. 4, châssis 18226, aux couleurs "La Défense Mondiale", a terminé quatorzième au Rallye de Monte Carlo 1973 entre les mains de Bob Wolleck. Plus de 30 ans plus tard, elle est confiée à Jean Ragnotti qui la menée à la victoire dans de nombreuses courses historiques comme le Tour Auto ou le Critérium des Cévennes. Elle a explosé toutes les estimations à 298 000 euros.

Cette Ferrari F430 Challenge, châssis 146816, est bien connue des amateurs de la marque car elle a participé trois années de suite aux championnats d’Europe et du monde du Challenge Ferrari aux mains d' Ange Barde. En 42 courses, celui ci la mena 26 fois sur le podium (dont 13 victoires), remportant le Championnat d'Europe en 2006 (deuxième en 2007 et troisième en 2008). Moi en tout cas je me souviens très bien d'elle. Vendue 143 040 euros.

Cette March 84 G Kreepy Krauly Groupe C, châssis n° 84G.03, à moteur de Porsche 956, a participé aux plus grandes épreuves: 24 heures de Daytona, 24 Heures du Mans, 1000 kilomètres de Spa, 1000 kilomètres du Nürburgring... Pour une estimation basse de 500 000 euros, elle n'a atteint que 357 600 euros. Les Groupe C ne sont pas encore les stars des ventes aux enchères.

Cette De Tomaso Pantera GT5 est celle qui fut exposée au Salon de Paris en 1984, et elle est entre les mains du même propriétaire depuis l’origine.

Deux Facel Vega : une Excellence en noir, châssis EX1-B118, bien vendue à 89 400 euros et une HK 500 ivoire, châssis HK1 BQ6, adjugée 154 960 euros.

Une Aston Martin DB6 Vantage, adjugée pour 274 160 euros.

Belle vente pour cette Maserati Sebring 3500 GTi Série II, à 226 480 euros.

Voici encore une voiture exceptionnelle, estimée au delà du million d'euros, cette Delahaye 135 MS Cabriolet par Figoni et Falaschi, châssis 60173, entièrement d'origine: châssis, moteur et carrosserie. Elle a été livrée neuve à Lucienne Benitez-Rexach, surnommée la Môme Moineau. Présentée à Pebble Beach en 2016 après une restauration complète, elle y a remporté le 3ème prix dans la classe Figoni d’avant-guerre et la French Cup.

       

Pas d'acheteur pour cette Mercedes-Benz 300 SL

       

En revanche cette Mercedes-Benz 300 SL roadster en état d'origine a été vendue 1 060 880 euros.

       

Pour cette soirée d'inauguration, le bar et le buffet sont ouverts, dans une agréable ambiance musicale. De quoi se gaver d'huitres, de risotto, de charcuterie et de champagne. Merci Artcurial!

               

Cette superbe Ferrari 365 GTB/4 Daytona certifiée Classiche, châssis 13433, a réalisé une belle performance à 798 640 euros, malgré ses 100 000 kilomètres parcourus.

       

Et c'est Artcurial qui a mis la main sur la plus exclusive des Lancia B24 Spider: l'America, qui a trouvé preneur pour 978 600 euros.

Ici une Alfa Romeo 1900 C Super Sprint 3e Série par Touring, ex-Antoine Midy, vendue 214 560 euros.

Pas d'acheteur en revanche pour cette autre Alfa Romeo 1900 C Super Sprint 3e Série par Touring, dans une superbe combinaison bicolore.

Depuis que Peter Auto a lancé son Little Big Mans, les voitures pour enfant sont à la mode. Cette 330 P2 à moteur thermique Honda quatre temps a dépassé les estimations, à 16 900 euros. Vous avez dit pour enfant?

Cette Mercedes-Benz 600 Limousine est une version blindée en provenance de la flotte présidentielle d’un chef d’Etat africain. En état impeccable, elle atteint 107 280 euros.

Cette Mercedes-Benz 190 E 2.5-16 EVO II a été vendue pour 190 720 euros, ça ne s'invente pas.

Cette AC Aceca Bristol, châssis BE819, est l'avant dernière AC Bristol produite, la dernière étant réservée au président de la marque. Vendue 149 000 euros.

Cette AC Bristol roadster, châssis N° BEX 211, a dépassé les estimations à 321 840 euros.

Ici une Aston Martin Mk II 1.5L Tourer châssis long, restée invendue.

       

Cette MG PB Roadster a été vendue dans la fourchette prévue, à 52 448 euros.

Cette Delahaye 148 L, châssis 801566, a été exposée sur le stand Saoutchik au Salon de Paris en 1950. Elle n'a eu que deux propriétaires depuis et n'a pas encore trouvé le troisième.

       

Pas d'acheteur non plus pour cette Ferrari 250 GTE, châssis 3271.

Cette Aston Martin DB6 Mk I, châssis n° DB6/2492/L, a largement dépassé les estimations, à 345 680 euros.

Cette Aston Martin V8 Volante Vantage fait partie d'une série baptisée "Prince De Galles, PoW". En effet, en 1987, sa majesté royale, le Prince de Galles, lors d’un voyage au Moyen Orient s’est vu offrir par l’Emir de Bahreïn, Sheickh Isa bin Salman Al-Khalifa, une Aston Martin V8 Volante pour son anniversaire. Charles Philip Arthur George Windsor se rendit à l’usine pour convenir des spécifications de sa voiture mais la version Vantage de l’époque ne lui convenait pas esthétiquement car affublée d’ailes élargies, d’un spoiler et de bas de caisse enveloppant. Il ordonna donc qu’une version spéciale lui fût réalisée sur mesure. Cette automobile reprenait de près la ligne de la version Volante d’usine mais le bord des ailes, légèrement gonflé pouvait accueillir les larges jantes Ronal de 16’ sans trop d’extravagance et les jupes latérales étaient en inox poli, beaucoup plus sobres. Ainsi naquit une finition dénommée Prince of Wales chez Aston Martin car certains proches de sa majesté en passèrent commande. En tout 27 exemplaires furent produits. Bien vendue à 476 800 euros.

Cette Mercedes-Benz 600 Limousine Pullman six portes devait être livrée au roi de Lybie mais le coup d'état de 1971 changea les plans et elle fut finalement utilisée pour les besoins du consulat du Mexique aux Etats Unis. Vendue 339 720 euros, au delà des estimations.

       

Cette Lamborghini Miura P400, châssis 3646, a été accidentée et a nécessité une remise en état chez différents spécialistes, la carrosserie passant notamment chez Bacchelli e Villa. Vendue pour 888 040 euros, dans l'estimation

Pas d'acheteur pour cette Lamborghini 400 GT 2+2 par Touring, châssis 1036.

Cette Lamborghini Urraco P 250 S a été adjugée pour 137 080 euros.

Cette Lamborghini Countach LP 5000 QV 25e Anniversaire de couleur Bleu Acapulco a bien performé, partant pour 333 760 euros.

Cette Lamborghini Miura SV, châssis 5050, a atteint le prix impressionnant de 2 388 400 euros

Ce tracteur Lamborghini DL 25 N a été vendu 35 760 euros, dans l'estimation.

Artcurial a encore fait jouer sa magie pour vendre des épaves à des prix défiant l'entendement. Ainsi, cette Citroën DS 19 cabriolet sortie de grange a été adjugée pour 101 320 euros, alors même que les plus optimistes l'estimaient à 60 000 euros.

Pas d'acheteur pour cette Citroën Traction II BL Cabriolet par Tonneline.

Ici une Citroën DS Concorde par Chapron, vendue 157 344 euros, au dessus des estimations. Il s'agirait de l'exemplaire exposé au Salon de Genève en 1962. Moins de 40 Concorde ont été fabriquées en tout et celle ci a fait l'objet d'une restauration complète.

Ici une Citroën DS 21, convertie dès 1969 en Coupé raccourci, s’inspirant du prototype utilisé par Bob Neyret. Avec son propriétaire, elle a participé à plusieurs rallyes dont la Coupes des Alpes ou le Critérium des Cévennes. Vendue 53 640 euros.

Ici une Citroën Traction 7 Sport a été adjugée sur l'estimation haute à 121 584 euros.

Pas d'acheteur pour cette Ferrari 250 GT Cabriolet Pinin Farina, châssis 2139GT, non matching numbers, restaurée en Griogio Fumo chez Bacchelli e Villa.

Cette Iso Grifo Série II 7,4 L Can-Am a dépassé les estimations, à 441 040 euros.

Pas d'amateur pour cette Bentley Continental S2

Cette Hotchkiss 686 S49 Gascogne est décrite dans le catalogue comme "en rodage". Restaurée en 2010 pour 114 000 euros de factures, elle a été vendue 38 144 euros. Comme quoi les voitures de collection ne sont pas toujours le meilleur des placements.

Cette Porsche 911 Clubsport M637 est très rare, seulement 312 exemplaires ayant été construits. Durant deux ans, elle a été utilisée par Porsche comme voiture de démonstration et de presse. Elle n'a pas trouvé d'acheteur.

Cette Porsche 930 Turbo a été préparée chez Ruf en 1995, sa cylindrée passant à 3.4 litres pour une puissance de 374 chevaux.Vendue 128 000 euros. Les voitures de préparateurs, même prestigieux, ne s'envolent pas.

Cette Delage D6-60 3 L de 1937 a été convertie en 1949 en biplace sport pour former des pilotes de l'A.G.A.C.I. (Association Générale Automobile des Coureurs Indépendants) à Montlhéry. Vendue 61 984 euros, dans son estimation.

Cette Bizzarrini GT Europa 1900, châssis B 508, est exceptionnelle à plus d'un titre: elle fut exposée sur le stand Bizzarrini au Salon de Paris, et est l'une des douze produites par l’usine. Adjugée 305 152 euros.

       

Cette Delahaye 235 Chapron, châssis n° 818080, marque, à ma connaissance, la première réapparition d'une voiture de la Collection Roger Baillon. Vendue 83 440 euros, bien en dessous de ce qu'elle avait été achetée il y a deux ans mais d'après les personnes qui ont installé les voitures, l'acheteur serait décédé. L'estimation était revenue à la vraie valeur de l'épave: 25 000 euros.

       

Cette Ferrari 365 GT 2+2, châssis 13339, a dépassé ses estimations, à 226 480 euros.

Cette atypique Honda S800 Coupé est partie au dessus des estimations, à 39 336 euros.

       

Une La Salle 340 Roadster, qui fut importée en Inde

Cette voiture très colorée est la seule Cadillac V16 a avoir été habillée par le britannique Lancefield. Elle n'a pas été achetée.

Cette Bizzarrini 5300 GT Strada, châssis n° IA3*0309, a été vendue 705 600 euros.

Pas de vente pour cette Bugatti Type 57, châssis 57106, carrossée par Gangloff.

Pas de vente non plus pour cette Delahaye 135 châssis court compétition cabriolet par Figoni et Falaschi, châssis 46837, estimée entre 1.2 et 1.8 million d'euros. A priori seuls six exemplaires ont été construits sur un châssis de 2700 mm. Initialement carrossée en coupé, elle fut convertie en cabriolet en 1948. Son historique est parfaitement documenté depuis l'origine.

Voici une Alfa Romeo 6C 1750 3ème série carrossée par James Young. Invendue.

Cette Porsche 959 Komfort avec 26 000 kilomètres au compteur a atteint 1 130 000 euros.

       

Ici une Delahaye 135 M Coupé Sport par Chapron, châssis 60127, qui n'a pas séduit.

       

Pas de vente pour cette Porsche 911 Carrera 2.7 L RS

Une Porsche 356 Carrera 2 GS, adjugée 548 320 euros, dans le haut de la fourchette.

Encore un tracteur, cette fois un Porsche Diesel Super Export 329, vendu 44 104 euros, contre les estimations (haute à 30 000).

Ainsi ce termine le trio de reportages sur les ventes associées à Rétromobile. Incontestablement, Artcurial est encore une fois le grand vainqueur, avec près de 34.5 millions d'euros de chiffre d'affaires, une hausse de 46% par rapport à 2016 (si l'on enlève la vente exceptionnelle de la 335S). 78% des lots ont été vendus, et à priori mieux vendus par rapport aux estimations que chez les concurrents, même si le fait de ne pas publier les prix hors frais fausse le jeu. Sept lots ont dépassé le million d'euros et sept records du monde ont été battus, même si certains sont un peu tirés par les cheveux: Talbot Lago T150C, Alpine A110, Miura SV, Harley Davidson et Cadillac série 2 (mais pas pour les caractéristiques intrinsèques du modèle), concept car non immatriculé / non roulant (hum) et AC Bristol Roadster sans historique de course (la prochaine fois ce sera AC Bristol rouge conduite à gauche...). Certains accusent Artcurial de disperser le patrimoine français et force est de constater que plus de 50% des lots avaient une carte grise française. 60% des acheteurs sont étrangers mais la Dino et la 166 restent en Europe. Quoiqu'il en soit, dans un marché haut, beaucoup de vendeurs sortent du bois et les voitures auraient de toute façon été proposées donc autant que ce soit par une maison française.

Voilà, la prochaine vente aux enchères à laquelle j'assisterai sera celle de RM à Villa Erba et nul doute que le plateau sera une nouvelle fois de qualité.


Retour