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Aujourd'hui, c'est cadeau, réveil à 8 heures : le programme de la journée ne commence officiellement qu'à 17:00 avec l'arrivée des voitures du Tribute. J'avais donc prévu de rester assez tard à l'hôtel pour me reposer mais quand on est à Maranello, même un samedi, impossible de ne pas se demander ce qu'on est en train de louper dans la ville. Peut être qu'un club important s'est donné rendez vous pour célébrer le passage de la course? Je décide donc de partir à 09:30, ce qui permettra aussi de stationner plus facilement en cas de grosse affluence. Je suis vite détrompé car bien que le parking de la Galleria soit réservé pour le checkpoint, celui d'en face est relativement libre. J'en profite donc pour me poser là pour la journée. Je prends la direction de Fiorano où j'entends le son de moteurs poussés dans les tours. Devant le nouveau magasin est garée ce qui semble être une rare Lancia Fulvia Zagato Sport.

 

Arrivé devant les grilles de la Via Marsala, je constate que quelques voitures sont en train de tourner. Sûrement des habitués des stages Pilota car çà tourne très vite. Il y a majoritairement des Scuderia. 

         

Certains en veulent toujours plus: double drapeau Italien, jantes de 458... je ne souscris pas. 

         

Deux 599 GTB tournaient également

       

et une 16M. Quelle que soit la voiture, je ne suis pas fan de l'option bas de caisse en carbone.

Les plus spectaculaires, et les plus joueurs, étaient cette Modena et cette 430 Spider.

         

Les plus sages cette 550 Maranello et cette 550 Barchetta, évidemment moins adaptées.

        

Au bout d'un moment, je me dirige vers l'entrée de Fiorano pour voir ce que mon passe presse Mille Miglia va m'offrir comme possibilités. Ca commence mal, je ne suis pas sur la liste. Je préssens ce qui va suivre en regardant les en-têtes des feuilles: le Tribute est un évènement bien séparé du rallye et ne fait pas l'objet des mêmes accréditations. C'est grillé ici. Le responsable à l'air désolé et me conseille d'aller négocier directement à l'entrée de l'usine. Je retourne Via Marsala pour l'instant. Ludo arrive plus ou moins en même temps que cette Scuderia 16M, elle aussi chaussée de jantes de 458.

         

Nous décidons d'aller voir à l'usine ce qu'il en est. Rien de nouveau vers la Galleria. En longeant le périmètre de l'usine, nous tombons sur cet étrange mulet de Granturismo Shooting Brake. Les responsables des camouflages sont toujours plein d'imagination. Une fois sur place, même topo. Il n'y a que cinq noms sur la liste dans la catégorie média, sous une liste interminable de guest. La jeune préposée est toute disposée à nous ajouter sur la liste mais alors qu'elle tient les badges en main, sa chef arrive et nous signifie que c'est sans espoir. Effectivement, l'an dernier et ses privilèges exceptionnels est bel et bien fini: l'accréditation RM négociée sur le guichet nous avait ouvert les portes du circuit tandis que le pass Mille Miglia nous avait donné accès à l'usine. Peut être quelqu'un s'est il avisé du fait que beaucoup de gens s'étaient retrouvés dans l'enceinte avec une garde rapprochée réduite au minimum. En tout cas, aujourd'hui, ce sera la rue, comme tout le monde. Un peu dépités tout de même, nous repartons vers la Galleria. Ca fait déjà pas mal de marche pour nos pauvres jambes éprouvées par les deux derniers jours.

 

Il ne se passe toujours pas grand chose, pour une journée qui aurait pu être assez animée. Nous trainons les magasins, ce qui me donne le temps de trouver la perle rare: un ours en peluche estampillé Ferrari à un prix abordable pour Alexandre. Je trouve çà chez Hors Ligne. La Testarossa du patron est de sortie devant le magasin mais surtout je trouve l'accueil beaucoup plus sympathique que chez Warm Up où c'est vraiment l'usine.

 

Deux F430 préparées passent en trombe. Novitec?

         

Et cette jeune demoiselle seule dans une 208 Turbo. Etrange.

 

Les test drives de Warm up tournent sans relâche, c'est impressionnant. Il faut dire que les rabatteuses se jettent sur tout le monde et semblent assez convaincantes. Nous restons de marbre. 

 

En fait, nous sommes plus attirés par cette Maserati 3500 GT garée sur le parking du magasin.

         

Vers 13:00, nous cherchons un endroit pour manger, ce qui nous amène du coté du Ferrari Store où nous sommes dépassés par une F40. Nous trouvons une petite pizzeria sans prétention. J'en aurais bien fait la publicité mais je n'en suis pas ressorti de la meilleure des humeurs, m'étant assis sur une chaise sur laquelle était collé un chewing gum très attachant.

 

Vers 17h00, nous retrouvons Olivier sur la parking du musée. Il arrive de Sienne où il est allé voir la pause déjeuner des concurrents. Vu notre profond ennui depuis ce matin, il a certainement fait le bon choix mais faire encore 400 km dans la journée aurait sûrement été au dessus de mes forces. Surtout que lui repart à Nice ce soir: on est vraiment tous un peu dingos. Quelques minutes plus tard, voici l'ouvreuse qui arrive: il s'agit de 0562M, la 750 Monza qui sert de vitrine au département Classiche. Ca fait bizarre de la voir dehors après l'avoir tant côtoyée dans la Galleria.

       

 

Elle se retrouve rapidement cernée par le public.

 

Il est temps de décider de notre stratégie. Je pensais aller sur mon rond point habituel pour voir passer tous les concurrents mais çà me semble tout d'un coup très loin. Les premières voitures du Tribute passent en trombe en sans prévenir.

       

       

Heureusement, elles reviennent vite valider leur temps de passage.

       

Il est évident qu'en restant là, nous allons être cernés par la foule. Nous décidons donc de migrer vers l'entrée du circuit qui est beaucoup plus calme. Tiens, une nouvelle Enzo. Ca fait toujours un choc, même si c'est la sixième du weekend.

        

Je me place d'abord au coin de la rue, ce qui me rappelle de bons souvenirs des 60 ans. On commence par les anciennes.

        

Je sais que je ne devrais pas mettre autant d'images de cette fausse TdF mais bon, pour une fois.

       

Les 275GTB

       

les 250 GT Lusso.

        

La fameuse 250 GT California

 

les Daytona

       

       

On voit que les voitures ont bien roulé, elles sont couvertes de poussière.

 

Dino

 

la 308 Groupe IV Michelotto

 

les Boxers

         

et on attaque les supercars avec la 288 GTO

 

et la litanie des F40

       

Il semble que de nombreux concurrents viennent d'Asie, et en particulier de Hong Kong. Il y avait également une importante délégation Sud Africaine.

        

       

       

       

Celle ci porte les stigmates d'une agression par l'arrière.

 

Une des F50

         

puis le défilé des Enzo

         

       

Une 456 et la 550 barchetta

         

Le vainqueur du classement de régularité

La 458 était verte.

 

Je me déplace ensuite un peu plus avant: la via Gilles Villeneuve a été séparée en deux et l'accès au circuit par la Via Marsala est ouvert. Les voitures arrivant de la Galleria tournent dans la rue, prennent la gauche des cônes pour entrer dans l'enceinte du circuit. Elles font un tour presque complet, ressortent par l'impasse et passent sur la droite de cônes pour ensuite être dirigées vers les bâtiments de la logistica (où avait lieu la vente RM l'an dernier) avant de ressortir par la Gestion Sportive (quasiment face à la Galleria) après les rafraichissements.

       

L'occasion de voir les voitures une seconde fois et de faire quelques images sympathiques avec le panneau Pista di Fiorano.

         

       

       

Histoire de changer un peu, je me dirige ensuite vers l'entrée du circuit où il n'y a quasiment que Ludo et Olivier. La F40 qui nous a doublé tout à l'heure est garée là. Le filtrage est vraiment sans pitié, avec une F40 et une Enzo restées dehors. Le compte des F40 pour ces trois jours est donc de 10. Pas mal.

 

Je ne vous mets que les plus marquantes (c'est subjectif je sais), sinon on n'en finira pas.

       

       

En revanche, hormis la très symbolique 250LM, aucun Français n'était de la partie. Les principaux clients souhaitaient ils se reposer après avoir ouvert le Tour Auto?

       

M Toni himself, de Toni Automobili

Le défilé est incessant et très rapide. Je n'ai pas vraiment eu le temps de réfléchir à la meilleure façon d'exploiter au mieux la perspective offerte par la ligne de cônes. Je suis le premier à trouver çà dommage mais c'était vraiment trop intense.

         

       

Je suis très surpris par le nombre de 16M

         

       

       

Le point de vue est intéressant aussi mais nous sommes constamment gênés par un type de la sécurité qui agite un panneau au petit bonheur. Heureusement, il sera vite expédié ailleurs, au vu de son incompétence criante.

         

La dernière voiture du Tribute à peine passée, voici les premiers concurrents de Mille Miglia qui se présentent. Eux entrent par l'entrée principale et repartent directement par la Via Marsala, sans repasser par l'entrée. Encore une fois, je ne serai évidemment pas exhaustif, d'autant que les premiers arrivés dans ces conditions de lumière idéales (mais déclinant rapidement) sont les voitures les plus anciennes. Voici la petite MG

 

suivie d'une énorme Mercedes SSK

 

d'une Alfa Romeo 8C du Musée Alfa, qui n'a décidément peur de rien.

 

puis les BMW qui vont très bien se classer.

        

D'ailleurs la 328 Mille Miglia va emporter le classement général exactement 70 ans après sa victoire dans la course. Une belle façon de célébrer cet anniversaire. Trop belle? Disons que BMW avait bien choisi son pilote puisque Giuliano Cané remporte sa dixième victoire. 

Une Alfa Romeo 8c et une autre BMW 328  complèteront le podium à Brescia.  

         

Hakkinen et Coulthard sont toujours là.

 

Ainsi que pas mal de Ferrari.

         

       

       

       

La rue devient vraiment sombre, complètement à l'ombre. En plus, je viens de louper une Ferrari que j'aimerais reprendre à sa sortie. Je remonte donc vers la Via Marsala qui est en contre jour complet avec le soleil couchant. J'expérimente un peu avec ces photos dont la seule vue devrait suffire à faire éternuer tous les allergiques au pollen.

         

       

       

Je vois également arriver les nouvelles mais le cadre est moins agréable.

        

Désolé pour les poubelles, vraiment.

        

Une fois le soleil passé derrière les bâtiments, je m'avance au ras de la sortie du circuit et passe au 1/60 pour faire quelques filés. Pas le choix, je ne peux pas maintenir une vitesse supérieure sans faire monter dangereusement les ISO.

       

Evidemment c'est maintenant que les voitures qui m'intéressent le plus arrivent

       

Les dames ont l'air de toujours apprécier la ballade.

       

Heureusement, de nombreuses Ferrari arrivent dans ce créneau où les résultats sont encore acceptables. La 340 America

       

une 500 TRC qui a du doubler pas mal de concurrents (N°373)

250 Europa GT

       

750 Monza

       

 et cette 250MM

       

Je surveille constamment les ISO, ce qui me conduit à baisser encore la vitesse quand ceux ci dépassent les 800. Au 1/40, heureusement que j'ai une certaine expérience issue des circuits.

 

Au bout d'un moment, il ne reste plus d'autre choix que de mettre le flash en batterie, même si ce rendu figé ne me plait pas du tout.

 

C'est le prix à payer pour attraper les dernières Ferrari du plateau.

         

       

               

Vers la fin, une forme noire vient s'arrêter à quelques distance, sur la piste. Spyshot: une GTO. Elle était sans doute exposée au niveau du buffet réservé aux concurrents du Tribute.

         

Du coup, j'attends encore et elle finit bel et bien par sortir et se garer dans la rue. Mais une voiture noire en pleine nuit, il ne fallait pas espérer de miracle.

L'une des toutes dernières voitures à passer est une Ferrari

 

Je retourne à ma voiture vers 21h15, le parking est quasiment désert. Je suis transi et j'ai mal aux jambes. Il est temps d'aller dormir. Je ne peux que me féliciter de la décision d'avoir gardé la chambre d'hôtel une nuit de plus pour partir reposé. Evidemment, en rentrant dans la nuit, j'aurais pu filer directement à Dijon assister aux Super Séries FFSA (on ne se refait pas) mais à un moment donné la notion de danger doit aussi être mise dans la balance.

Le bilan de ces trois jours reste très positif, malgré le risque d'overdose évoqué dans le reportage du jeudi. L'ambiance des Mille Miglia reste unique et comment ne pas se contenter d'une parade permettant de découvrir quelques anciennes inédites et des supercars à foison? Malgré la petite déception de Maranello, au niveau des accès, j'ai tout de même fait plus amplement connaissance avec la 599 GTO, ce qui était un des objectifs affichés de ce périple. Satisfaction donc mais pas vraiment de très belles photos, ce qui semble très difficile aux Mille Miglia sauf à se trouver un coin tranquille et photogénique au bord de la route. Conclusion: je ne pense pas revenir à Brescia l'an prochain, ni même aux Mille Miglia. Sauf bien sûr si l'évènement est de nouveau couplé avec une vente RM à Maranello, ce qui est fort possible. Je choisirais alors sans doute l'option bord de route avant de rejoindre la vente. Pas trop près de Maranello non plus car les voitures y arrivent forcément entre chien et loup, ce qui n'est pas idéal pour les photos. Il faut dire aussi que le mois de mai 2011 s'annonce une nouvelle fois très chargé: à l'éventuel couple MM/RM viendra s'ajouter la Villa d'Este qui a été déplacée et James Glickenhaus a officialisé la participation aux 24 Heures du Nürbürgring 2011 d'une P4/5 Competizione qu'il va commencer à construire sur la base d'une Ferrari 430 Scuderia (règlementation oblige). On verra déjà s'il n'y a pas de conflits d'agenda entre ces différents événements.

Dimanche, je prends le chemin du retour à 7 heures, histoire d'arriver pour voir le départ du Grand Prix de Barcelone. Espoir anéanti par un accident sous le tunnel du Gothard qui immobilise totalement le trafic pendant près d'une heure. Quand çà recommence à rouler, une 599 GTB rouge vient s'intercaler une voiture derrière moi. J'admire sa ligne dans le rétro en regrettant de ne pas pouvoir descendre la photographier. Comme quoi, la flamme se ravive très vite, même après avoir menacé d'être étouffée sous le poids du nombre. J'arrive à la maison vers 14h30, lessivé et avec le nez bouché. J'ai réussi à prendre froid à Maranello en plein mois de mai. Je vais maintenant faire une pause dans les déplacements car une certaine lassitude s'installe après avoir fait plus de 6000 kilomètres en 4 mois. Je jette donc l'éponge pour Sport & Collection et les 24 Heures du Mans: je ne me sens pas le courage de gérer des évènements aussi denses pour le moment. En plus je suis vraiment crevé et c'est très difficile de récupérer quand notre réveil humain sonne invariablement à six heures trente, sept jours sur sept. Je vais donc certainement me contenter d'évènements plus proches ou de shootings locaux jusqu'au Mans Classic.

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