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Deux jours seulement après le concours de Chantilly, qui fera l'objet du prochain reportage, il est temps de partir pour Francfort. Priorité à l'actualité! Les principales nouveautés de ce salon seront la Ferrari Portofino et l'intrigante supercar de chez Mercedes. Une obligation professionnelle m'ayant retenu le mardi, c'est à la deuxième journée presse que je vais assister, pour la première fois depuis que je couvre des salons, me semble-t-il. Comme au dernier Mondial, de nombreux constructeurs ont fait l'impasse: Peugeot, Nissan, la quasi totalité de Fiat-Chrysler, Volvo, Infiniti. Outre la difficulté de rentabiliser l'évènement, les marques se justifient par la trop grande différence de traitement entre les constructeurs nationaux qui bénéficient de halls complets (sans doute à tarif préférentiel) et les autres, moins bien placés. Sans compter que certains n'ont guère de nouveautés à présenter.

J'ai encore des souvenirs cuisants de mes derniers trajets vers Francfort. Il y a quatre ans, j'étais arrivé très en retard car j'étais parti vers 3 heures du matin et je n'avais pas tenu le coup pour un trajet d'une traite. Il y a deux ans j'avais réservé un hôtel à Strasbourg mais je m'étais trompé d'une semaine! Et ce mardi, j'ai déjà fait plus de quatre heures de voiture pour superviser un chantier à Oyonnax. Je sais que si je fais un départ de nuit ça va être une catastrophe donc je décide de partir le soir et de voler quelques heures de sommeil dans la voiture, comme au bon vieux temps. Me voilà donc en route vers 20h30, pour 4h30 de trajet. Je n'échappe pas à une sieste en cours de route et il est près de trois heures quand j'arrive à Francfort. Je somnole tant bien que mal quelques heures. C'est rude. Du coup à 07h00 je suis dans la navette pour le parc des expositions. Et je me fais rebouler à l'entrée: ouverture à 8 heures. A 7h30 j'arrive au moins à pénétrer dans le hall d'entrée pour me mettre au chaud.

A 8h00, c'est parti. Priorité à Ferrari, sans surprises. Je suis Joris qui semble savoir où il va. Il pleut et ça caille donc nous essayons de rester à couvert. Le salon de Francfort se tient dans 8 halls différents sur une surface considérable. On peut passer de l'un à l'autre par des passerelles mais ça implique pas mal de chemin supplémentaire. Nous y voilà.

L'avantage de venir le deuxième jour est que je ne vais pas passer ma matinée à regarder des bâches: les conférences ont eu lieu hier, toutes les voitures sont dévoilées. Bon, c'est un peu dommage pour l'ambiance finalement (jamais content). Voici donc le stand Ferrari, qui présente une GTC4 Lusso en Blu America,

une 488 GTB en Rosso Formula 1

un 812 Superfast dans un nouveau Grigio Tristrato.

       

Et voici donc la petite nouvelle, la Portofino, qui vient remplacer la California T. Après la 812 à Genève en mars, c'est le deuxième nouveau modèle présenté par la marque de Maranello cette année, un rythme absolument infernal!

       

Commençons par son patronyme: Portofino est le Saint Tropez italien, situé sur la côte Ligure et fréquenté par la jet-set. Ca change des reprises de noms chargés d'histoire (California, Superfast, GTO, TdF...), ça colle à la philosophie de la voiture, çà me plait.

       

       

Et je dois dire qu'elle m'a plu au premier regard. Dessinée par la bureau de style interne de la marque, elle est plus agressive que la California sans être excessivement torturée. On sent bien sûr l'influence de la soufflerie, mais avec plus de retenue que sur la 812 par exemple.

       

       

Le système de toit rétractable reste sur le même principe que celui de la California et cycle en 14 secondes, même à basse vitesse. Les feux arrière sont positionnés plus à l'extérieur.

       

A l'intérieur on trouve un écran tactile de 10 pouces.

       

Absolument toutes les commandes sont rassemblées sur le volant. Ca par contre, je n'aime pas trop.

       

Le manettino montre bien que l'on a affaire à une voiture plaisir et pas à une bête de piste.

On retrouve l'arche de la California en guise de console centrale.

Associé à un V8 turbo 3.8 litres de 600 chevaux, le châssis maigrit de 80 kilos, permettant de rejoindre les 100 km/h en 3.5 secondes.

       

       

Je passe ensuite derrière le stand pour retrouver ma partie favorite: l'Atelier qui contient toujours une voiture Tailor Made. Cette fois, c'est "L'idole" qui est présente, la livrée anniversaire numéro 11.

       

Je vous rappelle le principe: pour ses 70 ans, Ferrari a créé 70 livrées spéciales qui ornent chacune un exemplaire de chaque modèle de la gamme (California, Lusso, F12, 488 GTB et 488 Spider).

       

Chacune des 350 voitures est donc absolument unique. Cette 488 Spider est l'une des cinq voitures à porter cette livrée Blu Eletricco qui rend hommage à la 500 Mondial Pinin Farina de Porfirio Rubirosa, châssis 0438MD.

       

Voilà. Sur le stand se trouve également une Formule 1.

       

Puisque je suis là, autant finir ce hall. Voici Alpina,

et Brabus, avec un grand stand consacré à son service de restauration.

       

       

Quelques 300 SL

       

et une débauche de Pagode.

       

Pour les utlra-riches qui veulent disposer des gardes du corps les plus rapides du monde, voici le Classe G "900", dont le V12 biturbo développe 900 chevaux. Certes il coûte plus de 500 000 euros mais après tout, il n'y en existera que dix exemplaires.

Chez Startech, voici un Bentayga.

       

Land Rover présente le Discovery SVX, avec son V8 de 525 chevaux. Ce modèle est issu de la division Special Vehicle Operations (spécialisée dans la personnalisation luxueuse des intérieurs, là où SVR s'occupe de performances).

Deuxième grand constructeur présent dans cette partie, Jaguar. En 2014, la marque a présenté la fameuse Project 7, un superbe roadster limité à 250 exemplaires, et basé sur la F-Type. Et voici maintenant la Project 8, une nouvelle voiture extrême basée sur la XE SV. Prévu à 300 exemplaires exclusivement en conduite à gauche, ce modèle est propulsé par un V8 cinq litres de 600 chevaux. La carrosserie est en aluminium et en carbone mais le poids reste tout de même au dessus de 1.7 tonnes. En tout cas elle est superbe.

        

Jaguar expose également les concepts I-Pace et I-Pace eTrophy. Le premier a déjà été présenté à Los Angeles en 2016: il s'agit d'un SUV entièrement électrique dont une version de série est annoncée pour dans un an. L'I-Pace est équipé d'un moteur électrique de 200 chevaux par essieu.

       

La version eTrophy devrait apparaitre lors de courses monotypes en support de la Formule E à partir de la saison 2018 - 2019. Vingt exemplaires devraient être au départ de ces courses de SUV électriques. Oui, vous avez bien lu.

       

Mais avant cela, c'est le F-Pace qui déboule: premier SUV de Jaguar, conçu avec la complicité de Land Rover. La base est commune avec la XF, tandis que les codes stylistiques rappellent le plus grand succès de la marque: la F-Type. Les motorisations iront d'un 2.0 litres diesel 180 chevaux (!!) au V6 3.0 litres de 380 chevaux.

Je décide ensuite de me diriger vers la deuxième grande attraction de ce salon: l'immense hall monopolisé par Mercedes. Je suis accueilli par deux concept cars, le F015 Luxury in Motion de 2015

et le Vision Tokyo, datant lui aussi de 2015

       

Bien sûr les voitures de compétition ont droit à une petite place.

       

Mercedes a décidé d'occuper toutes les niches apparemment, y compris celle des pick-up.

Le Mercedes-Maybach G650 Landaulet est présent,

       

tout comme la 6 Cabriolet, qui décapsule le coupé présenté l'an dernier. Ce paquebot dispose de quatre moteurs électriques, un par roue, développant 750 chevaux mais on s'en fiche un peu. 

       

A vrai dire, j'adore cette voiture. Elle est totalement extravagante, décadente, presque cartoonesque. On peut s'attendre à voir à son volant aussi bien Gatsby le Magnifique que le loup de Tex Avery. Un très bon délire qui ferait sans doute un carton au Moyen Orient avec un bon gros V12 6.3 de 900 chevaux.

       

L'AMG GT Concept est toujours éclairée par des lampes rouges, comme à Genève, dommage.

       

La Smart Fortwo Vision EQ concept CASE est une voiture électrique autonome destinée à être utilisée en communauté d'autopartage. La calandre avant est un écran qui affiche des messages, vous saluant par votre prénom ou annonçant son statut ou sa destination. Fun mais ridiculement utopique en l'état actuel des choses évidemment.

       

Mercedes-Benz a donc lancé sa gamme EQ axée sur l'électromobilité, avec notamment le Concept EQ présenté à Paris l'an dernier. D'ici 2022, la marque espère proposer plus de dix modèles entièrement électriques.

       

La nouveauté 2017 est l'EQA, future berline compacte destinée a concurrencer Tesla. Cette fois, il est à craindre que la voiture électrique soit bel et bien sur les rails après des années de pure communication. Alors que d'un coté les rejets de CO² servent d'épouvantail (au détriment des particules fines plus novices par exemple), avec un durcissement des normes tellement rapide que les constructeurs sont forcés de tricher pour suivre le rythme, les voitures électriques sont présentées comme un moyen de transport propre. Carlos Tavares lui même, la patron de PSA, a toutefois pris la parole pour mettre en garde contre la chimère de l'électrique: production de l'électricité, recyclage des batteries, approvisionnement en terres rares, tout cela est il vraiment si propre? En particulier si l'on passe à la production de masse. Et le pire dans tout ça? Avec une amélioration de l'autonomie, de la vitesse de chargement et des accélérations foudroyantes, l'électrique commence à devenir réellement attractive.

       

Bon, tout ça pour en venir à la principale attraction de ce stand: l'AMG Project One. Attendue par certains comme la digne héritière de la CLK GTR, qu'en est il exactement?

       

Quand Ferrari a transposé la Formule 1 en une supercar, c'était avec le V12 de la F50. Changement d'époque, Mercedes fait de même aujourd'hui avec un V6 de 1.6 litres développant 680 chevaux, assisté de quatre moteurs électriques: un sur chaque roue avant, un pour entrainer le turbo et un sur le vilbrequin. En tout plus de 1000 chevaux pour atteindre 100 km/h en 2.5 secondes. Le régime maximal est fixé à 11 000 tours. 

       

Le châssis est évidemment une monocoque carbone, le moteur et la boite de vitesse supportant la suspension arrière.

       

Seuls 275 exemplaires seront proposés à 2.5 millions d'euros pièce. Ou du moins, étaient proposés car il sont déjà tous réservés. Premières livraisons en 2019.

       

On ne va pas se mentir, esthétiquement le résultat est assez clivant: on aime ou on déteste. C'est vrai que la Project One ne montre aucun des codes habituels de Mercedes. Et de mon point de vue c'est tant mieux: je suis le premier à déplorer que toutes les voitures d'une même marque ressemblent à des clones de gabarit différent. J'aime beaucoup l'arrière, avec son aileron de requin, son échappement et ce cul assez bas. Je trouve l'avant un peu plus banal mais pas désagréable. La grosse évacuation d'air devant le pare-brise est plutôt disgracieuse à mon goût. En tout cas tout cela est très prometteur, vivement les premiers essais!

       

       

J'arrive ensuite dans le Hall du groupe VAG - Porsche. Porsche a apporté une 959 Dakar magnifique!

       

Pilotée par René Metge, sa participation au Paris Dakar 1985 s'est soldée par un abandon.

       

Dévoilée au dernier Festival of Speed à Goodwood, voici la toute nouvelle GT2 RS. Marquant l'ultime développement de la 991, la GT2 affiche 700 chevaux, tirés du 3.8 litres biturbo. Cette 911 la plus puissante et la plus rapide de l'histoire fait, pour le moment, l'impasse sur la boite mécanique. La puissance passe aux roues arrières via une transmission PDK 7 rapports à double embrayage.

       

L'esthétique est plus que jamais inspirée de la course avec des ouïes et des prises d'air NACA, un capot en carbone et un énorme aileron. Un pack Weissach est disponible pour gagner 30 kilos de plus, passant à 1440 kilos, reconnaissable à une bande centrale couleur carrosserie.

       

       

Pour ceux qui préfèrent allier performances et "discrétion", la GT3 se dote d'un pack Touring qui permet de se passer de l'énorme aileron arrière. Et d'une transmission manuelle identique à celle de la 991 R.

       

       

Et voici également une représentation de la 919 Hybrid victorieuse au Mans cette année.

       

Bon, j'aurais préféré la vraie.

Chez Bugatti, la Chiron commence la chasse aux records avec cette édition 42. Il ne s'agit pas ici de la réponse à la grande question sur la vie, l'univers et le reste mais du nombre de secondes nécessaires à la Chiron pour monter à 400 km/h puis revenir à l'arrêt complet. Aux mains de Juan Pablo Montoya quand même. Il faut reconnaitre que bien peu de voitures peuvent ne serait ce que tenter ce genre d'exploit.

       

En détail, il a fallu 32.6 secondes pour atteindre 400 km/h (en 2,621 kilomètres). Le freinage a exigé 9.3 secondes, pendant lesquelles la voiture a quand même parcouru 491 mètres! Des chiffres extravagants. Sans équipement de sécurité, Montoya a d'ailleurs battu son record de vitesse personnel durant les essais, roulant à 420 km/h, soit 13 km/h de plus que dans son Indycar.

       

L'année prochaine la Chiron s'attaquera au record de vitesse établi par sa devancière à 431 km/h. Puis viendront sans aucun doute les versions découvrables puis Super Sport. Pour Stefan Winkelmann, qui quitte déjà Audi Sport pour devenir PDG de Bugatti SAS, l'avenir semble aussi droit que la piste du circuit d'Ehra-Lessien.

       

Et voilà l'incroyable pièce d'ingénierie qui permet de passer dans la quatrième dimension.

       

Sur le stand Lamborghini, l'Aventador S se dévoile en version roadster.

       

A ses cotés, voici une Huracán Performante personnalisée par Ad Personam dans des coloris très originaux. Superbe!

       

Evènement important chez Bentley qui doit remplacer son best seller depuis 15 ans, la mythique Continental GT. Sans surprise la prise de risque est minimale. Le résultat final est un mix entre l'ancienne GT et le concept EXP 10 Speed 6. Même le nom reste identique. Au final, on change tout mais sans déstabiliser la clientèle: on n'en attendait pas moins d'une marque conservatrice comme Bentley. Restyling réussi!

       

       

       

Voici également une Flying Spur.

       

Et cette sublime Mulsanne qui arrive à être à la fois badass et élégante avec ces touches noires. J'adore. 

       

La surprise est que cette année, Audi réduit fortement la voilure. Fini le hall dédié, la marque aux anneaux réintègre le giron du groupe. Le dieselgate est passé par là. Voici donc une R8 Spyder

et la nouvelle RWS, qui est une pure propulsion. La production sera limitée à 99 exemplaires.

Voici la nouvelle RS 4 Avant, avec son moteur V6 biturbo de 450 chevaux

       

Audi présente également sa ligne d'équipements "Performance Parts", réservée aux R8 et TT RS.

Et l'énorme Audi A8 (entre 5m17 et 5m30 de longueur selon les versions) qui présente de nombreuses innovations: elle est ainsi capable de couper son moteur pendant 40 secondes en dessous de 160 km/h pour passer en propulsion électrique, le stop & start se déclenche dès que la voiture passe sous 20 km/h et elle peut conduire en autonomie complète dans des embouteillages en dessous de 60 km/h.

Coté concept cars, voici l'Elaine, un SUV électrique qui peut conduire seul sur l'autoroute, changements de files compris.

Et l'Aicon, une berline de 5m45 montée sur des jantes de 26 pouces. Electrique et totalement autonome puisqu'elle supprime carrément volant et pédales. Ah, pouvoir rédiger ce reportage pendant le voyage du retour, tandis que la voiture me ramène toute seule. Ca ne manque pas d'attraits, aux côtés d'une voiture plaisir bien sûr.

Pour terminer, je vous aurais bien proposé de meilleures photos de l'I.D Buzz, le nouveau combi VW électrique et autonome mais il était littéralement pris d'assaut.

Hormis ça, je n'ai retenu de Volkswagen que cette Golf I

Je poursuis mon périple en passant dans un hall intermédiaire qui abrite des voitures des années 70 plutôt... extravagantes. Hélas elles sont bien mal mises en valeur. Commençons par cette spectaculaire Berlinetta Boxer Koenig Specials. C'est atroce mais ça en jette.

       

Cette Ford Capri a elle aussi pris des hanches.

Cette Mercedes-Benz 500 SEC à ailes papillon toute blanche est sans doute emblématique du début des années 80.

Des Porsche par B&B, la société de Rainer Buchmann. La première a été utilisée par Polaroid a des fins promotionnelles en 1976. Il s'agit d'une 911 Targa ayant reçu un moteur et une carrosserie de Turbo. La seconde est la Moonracer, présentée en 2014

       

Une flatnose, figure classique du tuning Porsche.

Terminons sur cette étrange 914/6 flatnose. Ouch.

Un peu plus loin, une authentique Cobra, châssis CSX7012

La Robocar a fait sa première démonstration dynamique, au pas, lors du e-Grand Prix de Paris 2017. L'objectif est que ces voitures autonomes disputent des courses en ouverture des Grand prix de Formule E. Esthétiquement je les trouve superbes, très futuristes. Je me demande même si elles ne m'intéresseraient pas davantage que les FE. Quitte à aller vers le futur, autant le faire carrément: un générateur antigrav et c'est parti pour WipeOut.

       

Le grand drame des dernières éditions de l'IAA: la disparition des hôtesses coréennes du stand Hankook. Je ne sais pas si je m'en remettrai un jour.

Chez Renault, voir la nouvelle Megane RS qui troque son jaune habituel pour de l'orange

       

et le concept R.S 2027 Vision, une réflexion sur ce que pourrait être la Formule 1 dans dix ans: cockpit fermé transprarent, V6 Turbo hybride...

       

 Me voici maintenant devant l'immense stand Borgward, une marque allemande qui fit faillite en 1961 avant de renaitre grâce à des capitaux chinois. Voici donc le SUV BX7

et le concept Isabella, histoire d'échapper à la monotonie des SUV qui composeront le cœur de gamme de la marque (BX5, BX6, BX7).

       

Chez Honda, on se prépare à investir la catégorie GT3 avec la NSX

et on présente aussi l'une des grandes attractions de ce salon, le concept Urban EV, au design rétro qui n'est pas sans rappeler la Golf I. A mes yeux en tout cas. Pour les designers nippons, il est cependant probable que l'inspiration se trouvait plutôt du côté de la N600 maison. La marque confirme une version de série entièrement électrique pour 2019. En tout cas elle est super sympa.

       

Truffée d'écrans, elle permet également de faire passer des messages aux autres conducteurs via un affichage sur les faces avant et arrière. On pourrait déjà préprogrammer des compliments tels que "avance papy" ou "dégage de la voie de gauche conn"... bref!

       

Mazda marque le cinquantième anniversaire de la Cosmo Sport 110S, première automobile de série propulsée par un moteur rotatif Wankel.

       

Japon toujours avec l'Aspark Owl, concept de supercar électrique qui proposerait une autonomie de 150 kilomètres. Ca fait combien de tours de la place du Casino à Monaco?

       

Kia présente un concept Proceed break de chasse superbe. J'aime beaucoup la face avant.

Chez Ford, on trouve des GT.

       

       

Pour terminer, me voici dans le dernier grand Hall, celui occupé par BMW. Commençons par Mini qui aligne deux concept cars bien différents, avec d'abord la monstrueuse John Cooper Works GP. On peut dire qu'il y a eu pétage de plomb au bureau de style, et c'est tant mieux.

       

Et le future Mini 100% électrique, dont on ne sait encore rien. Faites votre choix.

Mais le présent concret, c'est cette John Cooper Works plutôt sympa.

       

Coté hélice, voici le magnifique nouveau Z4, présenté à Pebble Beach cet été.

       

BMW réussit vraiment un sans faute sur tous ses Z, même s'il ne s'agit ici encore que d'un concept.

       

La M4 GT4, qui ravive surtout la frustration que la M8 GTE présentée hier soir en conférence de presse ne soit déjà plus là.

       

En Allemagne, les //M ne se cachent pas, avec toute la gamme actuelle et à venir: M4, M8 concept et la nouvelle M5 qui dispose d'un V8 biturbo de 600 chevaux. Cette dernière est équipée d'une transmission intégrale "débrayable" pour prendre les ronds-points en travers.

       

La gamme i 100% électrique devrait prochainement s'élargir avec l'arrivée d'une berline i5 dérivée de ce concept Vision Dynamics. Pour les constructeurs allemands, il n'est plus permis de douter que l'avenir sera électrique, ils sont à fond dedans. Au moins, ça nous épargnera un avenir à la Mad Max: pas besoin de piller des réserves de pétrole pour faire rouler nos bolides.

       

Je termine le hall BMW par un pachyderme: le Concept X7, version XXL du SUV de la marque. Franchement il faut le voir pour comprendre à quel point il est gigantesque (et hideux). Autant l'outrance peut être séduisante quand elle est flamboyante comme sur la Maybach 6, autant sur un véhicule utilitaire, c'est plus compliqué.

       

Enfin, parions que le X7 rencontrera son public parmi ceux qui voudront être assis plus haut que le voisin ou avoir la plus grosse calandre.

       

Voilà. Il tombe des cordes dehors et il faut super chaud dans les halls donc les traversées humides en t-shirt promettent une crève carabinée au retour (check).

Pas de chance pour les constructeurs qui ont misé sur l'air libre comme Jaguar

       

ou McLaren qui n'a que ce stand ouvert, tel un SDF. Espérons que la météo va se calmer.

       

Seul point positif, le temps a du rendre les démonstrations de franchissement plus spectaculaires.

Il est encore très tôt, même pas 13h00 mais j'ai fait un tour que j'estime exhaustif. Et honnêtement les distances combinées avec la tempête n'incitent guère à un second tour de piste. Je considère donc le salon de Francfort 2017 traité. Je trainasse encore un peu pour la forme car il est vraiment tôt mais je ne tarde pas à reprendre la route, histoire d'arriver pour manger en famille. Les plus chevronnés d'entre vous auront remarqué l'absence totale d'hôtesses dans ce reportage et j'avoue que je ne saurais l'expliquer: peut être qu'il y en a déjà moins lors de la deuxième journée, peut être que je n'ai pas su les voir, peut être que je deviens trop exigeant, qui sait. Il est vrai que d'habitude je leur consacre le deuxième ou troisième passage mais moi aussi je trouve ça bizarre.

En conclusion, ma visite de l'IAA 2017 a été plutôt rapide, sans que j'aie l'impression d'avoir raté de choses importantes. Pour autant, elle n'a pas été sans intérêt, avec la découverte de la nouvelle Ferrari et de la Mercedes, ainsi que de la petite Honda en guest star. Il montre aussi à quel point nous sommes à une charnière décisive pour l'automobile. Depuis des années, les constructeurs ont fait du green washing intensif sur leurs stands, collant du vert et des arbres partout, annonçant en gros des rejets de CO² aussi surprenants que mensongers. Cette fois par contre, on entre dans la mise en pratique et il faut s'attendre à une déferlante électrique d'ici 2020. Seul l'avenir nous apprendra si tout ça n'est qu'une énorme erreur ou le salut de l'humanité.

Il est aussi évident que Francfort souffre autant que le Mondial de Paris de la désaffection des marques: sans le soutien des constructeurs nationaux, ça aurait vraiment été une peau de chagrin. Aujourd'hui, seul Genève et son positionnement résolument haut de gamme tire encore son épingle du jeu. Les autres ont franchement du soucis à se faire. Les marques semblent de plus en plus préférer des happenings lors de grands évènements comme Pebble Beach ou Goodwood pour présenter leurs vaisseaux amiraux, plutôt que de rentrer en concurrence frontale avec le stand voisin. Le monde change, vite, et il n'est pas impossible que les grands salons doivent désormais à leur tour s'adapter ou agoniser. A suivre.

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