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La première édition du salon Auto Moto Retro de Dijon a fait un blip sur mon radar puis je suis passé à autre chose. Heureusement, Nicolas, mon veilleur local, est resté vigilant et m'envoie quelques photos par SMS le samedi. Ma foi, ça n'a pas l'air si mal! En tout cas ma curiosité est éveillée. Je décide d'aller faire un saut express dimanche matin pour voir de quoi il retourne vraiment.

Je dois impérativement être rentré avant midi pour préparer les frites donc voilà une nouvelle "grasse matinée" sacrifiée à l'automobile. A 7h30, je pars chercher le pain puis prend la direction du Parc des Expositions de Dijon. Avec un peu de chance, j'aurais pu dormir une heure de plus, tant pis. Au final, j'arrive sur le parking du Parc à 8h30, alors que le salon n'ouvre qu'à 9h00. Avant l'ouverture, il y a déjà un peu de monde qui attend devant les grilles. L'entrée est à 8 euros pour un adulte, un bon prix de lancement. A 9h05, les grilles s'ouvrent, c'est parti pour un peu moins de deux heures de sprint. 

Voici d'abord une très belle Ferrari 512 BB.

A coté d'une BMW 327/28 Cabriolet de 1938. La 327 a été produite de 1937 à 1955, à environ 2500 exemplaires dont environ 500 comme celle ci avec un moteur de 328 plus puissant.

Sa voisine est une belle Austin Healey 3000 Mk I.

Un peu plus loin, une superbe Lamborghini Miura française, bien patinée.

       

En duo avec une Espada.

Peter Auto présente une réplique de Type D sur son stand, ce qui est un peu décevant. Je zappe. A coté par contre, voici 0189EL, une Ferrari 212 Inter Ghia de 1951 que je n'avais pas vue depuis les 40 ans du Club Ferrari France.

       

A coté de cette Chevrolet Universal de 1930,

voici les premiers gros lots du salon. D'abord cette Pichon Parat Dolomites de 1954, produite à une vingtaine d'exemplaires sur base de Panhard Dyna X87.

       

Une Pichon Parat "Tigre", modèle unique sur base de Panhard également, exposée au Salon de l'Auto 1959 et qui ne fut terminée qu'en 2005 (elle avait été exposée sans moteur à l'époque).

       

Cette Panhard Rafale est le prototype d'une série d'une quinzaine de voitures. Sur base de Dyna Junior, la carrosserie en aluminium est l'œuvre de Carmetal et la Rafale fut produite par Dijon Tourisme, à une soixantaine d'exemplaires. Celui ci a servi de modèle pour une série de voitures légèrement plus étroites.

       

Enfin, un autre modèle unique, une Lhuillier fabriquée à Dijon sur base d'une Panhard Dyna X87 accidentée. Ces quatre dernières voitures font partie de la collection de Joël Brunel et on du faire forte impression aux fans de Panhard.

Fabriquée à Dijon également cette CID Baby

Un peu plus loin, une Venturi 260 Transcup (17 exemplaires) et une Ferrari 328 GTS (beaucoup plus).

       

Puis une autre Venturi, aux allures de 600 LM

       

Des américaines: Challenger, Camaro, Mustang, que des noms qui restent d'actualité aujourd'hui.

       

La Gendarmerie tient un stand,

       

et comme souvent dans ce genre de salon, des camions de pompiers sont aussi de la fête.

       

Et voici mon stand préféré, avec trois voitures et plusieurs motos issues du Musée de Savigny les Beaune.

       

Ce "multi-musée" présente environ 250 motos, une trentaine d'Abarth, une vingtaine de camions de pompiers et plus de 80 avions de chasses, sans compter des maquettes d'avions et des tracteurs enjambeurs destinés au travail dans les vignes. Jusqu'à maintenant j'ai toujours reculé car les voitures sont serrées les une contre les autres derrière des barrières donc vraiment pas photogéniques. Mais bon, j'ai retardé ma visite du Musée Maranello Rosso pour la même raison et aujourd'hui il est dispersé dans le monde entier et la 250 GTO manque toujours à ma liste. J'irai donc sûrement inventorier les Abarth dans un futur pas trop lointain.

       

Sans surprise, ma préférée est la version fermée, cette 2000 OT queue longue.

       

En plus ça ne se voit pas mais elle a des portes papillon.

       

Ici une 1000 SP de 1966

       

       

Et une Abarth 3000, deuxième du Championnat de France de la Montagne en 1970, un des cinq exemplaires construits.

       

Un stand dédié à Alpine

       

Une belle Lancia Delta HF.

Du tuning, conversions en Porsche GT2 et Speedster.

       

       

Des Mercedes

       

Une autre raison de ma présence aujourd'hui est cette OSI à moteur V6 Ford 2.3 litres. Au départ, l'Officine Stampaggi Industriali de Luigi Serge était un sous traitant de Ghia, s'occupant par exemple de la production de la Fiat 2300S. Petit à petit, l'entreprise proposa ses propres études, avec le designer Sergio Sartorelli. Cette OSI 20 MTS est l'un des résultats de cette collaboration.

       

La ligne montre de multiples références, de la Fiat Dino à l'avant à l'Aston DBS à l'arrière mais hélas elle est largement sous motorisée.

       

Sur les 2500 exemplaires produits, seuls 450 auraient survécu.

A coté, une belle Facel Vega Facellia

et cette magnifique Ferrari 412. J'adore cette voiture.

Puis une grosse thématique japonaise, avec cette Honda NSX et cette Nissan 300 ZX

       

Une Datsun 280 ZX et une Nissan Skyline 2000 GT-X

       

Encore des Datsun, avec cette Roadster 2000 et ces 260Z

       

Ici une Fiat 124 coupé

Dans ce genre de petits salons, il est commun de voir de nombreux utilitaires.

       

J'ignorais que Panhard avait fait ce genre de véhicule.

       

Une déco qui devrait rappeler des souvenirs aux amateurs de 24 Heures du Mans.

Un autre stand très intéressant, avec des voitures en provenance de l'Espace Automobiles Matra, musée situé à Romorantin et qu'il faudrait que je mette également sur ma liste.

D'abord une réplique de Matra MS 630, équipée d'un V8 Ford. Elle est clairement annoncée comme telle sur la plaquette.

       

Puis une Formule 2 MS 5 à moteur BRM, châssis n°5, qui fut conduite par Graham Hill pour le compte de John Coombs.

Voici une reconstruction sur pièces détachées authentiques du Prototype 610 "Coupé Napoléon", conçu pour le rallye mais qui n'a couru qu'une fois, au Rallye des Cévennes 1965

       

Une René Bonnet Djet de 1964

et une Matra Jet 6 de 1967

Et enfin un transporteur Matra Sport d'époque. Il me tarde de voir l'exposition transporteurs promise au Mans Classic, sachant que l'évènement a déjà vu passer un grand nombre de merveilles dans son paddock. L'idée d'une page récapitulative des camions de transport flotte d'ailleurs toujours dans mon esprit.

Virus Miniatures est venu en voisin avec un spectaculaire quintet. Comptez plus de 2000 euros pour l'ensemble quand même.

Voilà pour les principales attractions, à mes yeux en tout cas. Bien sûr, il reste beaucoup de choses à voir, comme ces deux Porsche

       

cette Aston Martin

et ces françaises.

       

Des customs

       

       

Des voitures de course

       

des voitures de course custom

Des Gordini

       

Encore une Venturi toute bizarre de l'arrière.

       

Ici une DS19 Le Concorde par Chapron.

       

Peugeot, Renault

       

Salmson

Au moins deux ateliers de restauration ont fait le déplacement, dont le prestigieux Atelier des Coteaux

       

qui est venu avec du lourd, comme cette Facel Vega FV3B, châssis FV3B-58-349

Et chez AS Classic Engineering, cette carrosserie de Maserati

       

et cette Lombard AL3. Seule une dizaine voitures construites par André Lombard, ancien directeur de l'équipe Salmson Compétition, survivraient à ce jour.

Poursuivons la visite

       

       

Encore pas mal d'américaines

       

       

On dirait qu'il y a une bonne lumière, même à l'œil sur place mais le capteur de l'appareil dit le contraire: à 2000 ISO et f4, je suis au 1/30.

       

Le duo qui représente le mieux l'expression Muscle Cars pour moi: Camaro et Mustang, dans ces versions très... musclées.

       

Vous le savez, ce que je crains par dessus tout dans ces salons où les clubs sont très présents, c'est l'abus de pots de fleurs, peluches et autres mannequins collés aux voitures. Ici c'est plutôt calme, ouf.

       

Et voici un trio de Bugatti: une Type 35B

       

une Type 30

et une Type 44 Roadster

Ici un petit stand thématique sur les microcars: une Paul Vallée 175 AG, une Avolette 200 SC

       

une Inter 175 A et la traditionnelle Messerschmitt KR 200.

       

Bon, mais vous aurez sans doute remarqué que le salon s'appelle Auto Moto Rétro. Il est donc temps de faire un peu de place aux deux roues. D'abord celles du Musée de Savigny

       

       

Cette Durandal et cette Terrot ne sont plus très fraiches.

       

Ici une Dollar

Mais le stand le plus intéressant pour les amateurs de motos de compétition était celui qui exposait une énorme rétrospective des deux roues présentées par l'écurie Gerald Motors, la plus importante écurie européenne de motos historiques de course. Pas moins de 17 motos françaises ou de pilotes français sont présentes.

Voici donc une Honda RS 250 de 1987, et une autre de 1986, pilotée par Dominique Sarron quand il termina troisième du Championnat du Monde.

       

Une Yamaha TZ 500 de 1980, ex Patrick Pons. C'est avec une moto semblable que Pons se tua au Grand Prix d'Angleterre en 1980. L'année précédente il était devenu le premier champion du monde français avec cette TZ 750. Avec elle, il remporte également les 200 miles de Daytona en 1980.

       

Ici une Yamaha 125 TA de 1974 et une Buche Kawasaki sans son carénage. Il s'agit d'un prototype construit par Jean-Paul Buche pour la Formule 750. Il dispose d'un moteur porteur, d'un frein avant de Renault 8 et d'un réservoir situé derrière le moteur. C'est le freinage qui projette l'essence dans une nourrice à l'avant au dessus du moteur.

       

Avec cette Kawasaki Godier-Genoud, Christian Sarron et Denis Boulom terminent deuxième du Bol d'Or 1976.

       

       

Ici une Curey 1200 prototype à moteur Citroën et une Kawasaki Performance de 1979

       

A coté, une Yamaha 350 TZ/LC et une Kawasaki 500 H1R W d'usine de 1974

       

Une Yamaha 350 TR2, Championne de France 1971 avec Christian Bourgeois et une Aermacchi 250 avec laquelle Renzo Pasolini fut sacré vice-champion du monde en 1972. En 1973, sous la marque Harley Davidson (qui possédait 50% d'Aermacchi depuis 1960), la même monture permet à Michel Rougerie de devenir Champion de France. Les quelques recherches effectuées pour mieux connaitre ces motos m'ont fait réaliser que dans les années 70, la compétition motocycliste

       

Avec le numéro 7, une Kawasaki H1R de 1970, puis une Honda CB 750

       

Ici une Yamaha TD2 de 1969, première moto sponsorisée par Sonauto. A ses cotés un prototype BUT de 1978, qui a terminé quatrième du Grand Prix de France 1979.

       

Avec ça, je suis presque revenu à l'entrée du salon. Voici un stand avec trois Talbot: une K 74 Cabriolet de 1929

une M67 de 1928

et une M67 "Special", équipée d'un moteur 14 CV pour concurrence Delage (les M67 disposaient d'un 11 CV)

Ici une Delage D6-70 par Letourneur et Marchand

       

Un trio de Hotchkiss: une 864 S 49

une 864

et une 411

A l'entrée, une Terrot en bien meilleur état que celle de tout à l'heure et une Lacroix & De Laville de 1898, à moteur De Dion Bouton

       

Il commence à y avoir du monde et je n'ai pas la patience d'attendre le meilleur angle pour cette Lagonda M45 Lancfield. Dommage: construite à deux exemplaires seulement; celle ci a remporté sa classe à Pebble Beach en 1999. Elle aurait sans doute mérité un peu plus d'attention et de soin de ma part. Tant pis...

       

Une dernière bonne surprise avant de sortir, cette Tiga CG 289 Audi. Tiga fut créée en 1974 par deux anciens pilotes de F1, Tim Schencken et Howden Ganley. En 1982, il se lancèrent dans l'aventure des Groupe C et des 24 Heures du Mans. La voiture ici présente, à priori le châssis 370, a couru au Mans en 1989. Elle fut rachetée en 1995 par Gérard Cuynet qui avait disputé avec la toute dernière course de Groupe C à Mexico en 1989. Il l'exposa dans le hall de sa concession mais tout fut détruit dans un incendie. Pendant cinq ans, la voiture fut restaurée et reçut un V8 Audi plus simple que le Cosworth d'origine. En 2014, la voiture retrouve un bloc Ford. A noter que la voiture porte le nom CG 289 sur le nez mais qu'elle semble plus communément baptisée GC 289 sur internet.

       

Bon, c'est dur pour un Franc Comtois de faire des compliments sur les Bourguignons mais j'avoue que c'était un beau salon. Heureusement, je suis en passe de découvrir son point faible, mouahahaha!! Dans les salons historiques que je connais, un parking est réservé aux voitures de collection, avec éventuellement une entrée gratuite pour le propriétaire. C'est bien sûr également le cas ici. Le problème est que l'espace prévu est beaucoup trop petit. Le parking est déjà complet et les vigiles sont en train de se gratter la tête pour savoir quoi faire.

Qui plus est, le plateau est assez faible à l'instant T.

       

       

       

Cette 2 CV va bientôt pouvoir se faire passer pour une Sahara.

Une des rares Corrado G60 à ne pas avoir mal fini.

Une superbe R21 Turbo.

Une Porsche 911 flat nose et une Audi Quattro.

       

Du coup les anciennes tournent un peu mais je n'ai pas le temps de spotter, il est l'heure de partir si je veux respecter mon timing et ma promesse.

       

Je fais quand même un tour d'horizon rapide du parking sur lequel je suis garé et go!

Voilà. Avec 18 000 visiteurs, le salon a largement dépassé les espérances des organisateurs qui tablaient sur 12 à 15 000. Il semblerait que la deuxième édition soit prévue pour 2018, ce qui serait logique pour ne pas créer de conflit avec Rétropolis qui a lieu à Besançon les weekends de Pâques des années impaires. Bien sûr, impossible de ne pas comparer les deux et même si ça me fait un peu mal de l'admettre, j'avoue que Dijon a frappé fort pour cette première édition avec plusieurs collections de premier plan et des modèles vraiment prestigieux. Le petit couac du parking sera sans doute corrigé lors de la prochaine édition. Quoiqu'il en soit, il n'y aura à priori pas de concurrence entre les deux villes puisque les salons auront lieu en alternance et c'est une bonne chose d'avoir un salon annuel à deux pas de chez moi dans une période encore un peu creuse.

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