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Le réveil sonne à sept heures pour ce deuxième jour au Nürburgring. Après un solide petit déjeuner continental, je charge la voiture. Le parking de l’hôtel est décidément bien achalandé : les pays Nordiques sont descendus en force avec cette GT3 RS aux couleurs Gulf qui porte la marque du préparateur Manthey et cette Porsche Turbo badgée RuF. Je me sens obligé de préciser que le prix de la chambre était de 50 euros, ce que j’ai trouvé plutôt raisonnable.

        

Je pénètre ensuite sur le circuit. L’accès est plus filtré qu’hier où l’on ne m’a rien demandé. Mon nom est bien sur la liste comme promis et je récupère mon passe à retardement. Thomas a finalement décidé de faire le déplacement et je le retrouve dans le paddock où il a réussi à entrer. Nous allons explorer les boxes dans lesquels les FXX sont déjà en train de chauffer.

 

Je vais pouvoir mettre un peu en parallèle les deux séries XX, dont la différence de philosophie est assez flagrante. La FXX regarde vers l’arrière à l’aide de trois caméras, alors que la 599XX se contente de rétroviseurs classiques.

 

L’afficheur digital a été quelque peu modernisé dans le nouveau modèle. L'électronique est optimisée pour permettre une meilleure utilisation de la mécanique à la limite ('High Performance Dynamic Concept’), avec un rapport en direct au pilote sur l'utilisation du potentiel de son auto.

         

De nombreuses commandes sont regroupées sur les volants.

         

Le reste est sur la console centrale : clim, phares, antibrouillards, désembuage, essuie glaces, launch control et bien sûr le coupe circuit. L’intérieur de la FXX semble un peu plus dépouillé, plus brut.

 

La pédale de frein de la 599XX est impossible à louper, de quoi faire rougir les plaquettes avec entrain.

 

Evidemment , les deux modèles n’ont pas du tout la même architecture. La 599XX développe environ 700 chevaux à 9000 tours minutes, contre 850 à 9500 tours pour la FXX Evoluzione. Les changements de rapports sont stabilisés à 60ms. En tout cas, la 599XX remplit bien son compartiment moteur.

         

Le moteur de la FXX n'est pas en reste.

       

Le système Actiflow™ accroit l'appui ou réduit la trainée aérodynamique suivant les besoins, grâce à un diffuseur poreux et à deux ventilateurs situés dans le coffre qui aspirent l'air sous la voiture pour le rejeter à travers les "feux arrières".

        

La voiture bénéficie également de "wheel donuts" dérivés de la F1, qui couvrent les disques de frein afin d'en faciliter le refroidissement et de diriger le flux d'air de façon optimale.

       

Ce système a d'ailleurs d'ores et déjà été repris sur la 599 GTO mais curieusement, peu de 599XX en étaient équipées en Allemagne.

 

Une chasse au poids impitoyable a bien sûr été menée avec l'utilisation intensive de fibre de carbone pour la carrosserie, et de carbone céramique pour les freins, permettant d'afficher 1330 kg sur la balance, ce qui reste loin d’être négligeable.

         

Chaque voiture a sa malle qui contient tous ses accessoires.

        

Thomas et moi reparlons de la journée de demain sur la Nordschleife. L’occasion parait tout de même unique et immanquable. Mais je bosse demain et je dois récupérer Alexandre chez sa grand-mère à 18:00. Je dis à Thomas que pour que je reste, il faudrait que les 599XX tournent le matin. Il me montre une feuille sur laquelle le vendredi est apparu : de 08 :00 à 14 :00. Damned ! L'étau se resserre.

         

Je ne sais pas pourquoi mais c'est souvent la #63 que j'ai trouvée esseulée pour les images.

       

Les voitures sont prêtes à rejoindre la piste.

         

       

Attention ...

       

c'est parti !

       

       

       

Je commence les photos depuis le muret des stands.

       

Ces histoires de webcam m'amusent, désolé. Cette photo a été prise

depuis le dessous de la cahute jaune. Personnellement, je me distingue avec mon poncho gris mais il faut savoir que je suis là.

Puis je me déplace à nouveau au même point qu’hier.

       

       

Je vous rappelle la topologie du circuit

Pour changer, j’essaie de prendre un peu plus d’angle pour les photos.

         

       

       

       

Profitez bien de la #4 à l'état neuf.

La pluie se calme est la piste sèche progressivement.

       

Les pilotes adoptent des trajectoires très différentes.

 

Je continue ensuite derrière le rail. Les commissaires ne bronchent pas, tant mieux. A la sortie du virage Castrol, la piste remonte vers la Mercedes Arena. Un espace entre les barrières permet de se poster au ras du sol en toute sécurité.

         

       

Le bruit caractéristique des rétrogradages se réverbère dans les tribunes, ce qui donne un résultat surprenant.

         

Soudain j’entends un bruit de choc dans mon dos. Le temps de me relever et je découvre la #2 avec une aile très froissée. Apparemment il y a eu un croisement de trajectoire malheureux.

 

En montant au point 2, il est facile de trouver le deuxième protagoniste de l’accrochage, la #4 a bien reçu aussi.

 

Je reste un moment là pour profiter du relief

       

Mais le fond du virage est assez loin, ce qui oblige à cropper pas mal.

       

       

Pour le fun, j’essaie d’inclure le rollercoaster sur mes photos mais c’est qu’il est grand !

       

 

Une nouvelle averse assez violente intervient et empêche les F1 de prendre la piste. Seule cette F2008 fera quelques tours à allure réduite.

         

Entre les deux sessions, je m’isole pour passer quelques coups de fils. J’appelle d’abord mon chef pour lui demander si je peux rester un jour de plus. Cà, c’est bon (merci à lui). Puis je sollicite mon épouse pour qu’elle me cherche un hôtel dans le coin : les tarifs du Lindner sont subitement passés à 150 euros la nuit. Je promets au passage d’être là pour récupérer le petit comme convenu. Ce sera juste en revenant du Ring au lieu d’en revenant du boulot, un détail.

Dans les boxes, les mécaniciens s’affairent à bricoler une réparation de fortune sur les voitures endommagées.

         

Les pneus ont été bien sollicités, mais pas aujourd'hui pour les slicks en tout cas.

         

C'est la pause repas. Il ne reste pas plus de trois personnes dans les boxes.

       

C'est le moment de se balader un peu au milieu de ces 20 XX.

       

Outre des couleurs subtilement différentes (pour les rouges), certains toits sont personnalisés.

       

Il va falloir faire le bon choix de pneus pour l'après midi

       

Nous détaillons la test car de l'usine pour déterminer les différences avec les voitures clients. Pas de siège passager par exemple, et ces minuscules appendices sur les ailettes. Les aérodynamiciens sont vraiment des chipoteurs (qui a dit enculeurs de mouche).

En sortant des stands, j’avise une 458 Italia qui est garée un peu à l’écart.

 

En allant la voir, je m’aperçois, qu’un box est entrouvert. A l’intérieur, une Mercedes SLS AMG est en train d’être soumise au flash d’un photographe. Juste à coté, je distingue une Lamborghini LP 570 Superleggera et une Wiesmann vertes mais elles sont malheureusement hors d’atteinte.

 

Ca va être l'heure.

       

Je repars avec Thomas le long du circuit pour la deuxième session des XX. Nous allons au fond de la Mercedes Arena, au point 3.

         

       

Le pilote de la 22 s’essaie au dérapage contrôlé mais çà n’a pas l’air facile de prendre les systèmes électroniques par surprise.

         

       

La #4 est désormais borgne mais son propriétaire peut continuer à se faire plaisir.

 

Nous avançons ensuite jusqu'au point 4, qui fait une sorte de pointe.

       

       

       

Des fois, la Mise au Point de l'appareil me laisse perplexe. Pourquoi sur la rouge et pas sur la blanche?

Les pilotes qui suivent la meilleure trajectoire passent à moins d’un mètre du rail, ce qui fait de cet endroit, même assez lent, un point très spectaculaire.

 

Le résultat à 70mm est vraiment étonnant et séduisant.

        

        

       

Thomas et moi décidons ensuite de tenter le grand angle pour changer.

         

C’est risqué, pas très net, mais le résultat est tout de même original. A ma décharge, c'est la première fois que je tente ce genre de filés à bout portant.

       

       

Ce qui ne m'a pas empêché de penser HDR mais comment faire autrement avec un ciel comme celui là?

L’endroit est impitoyable pour les pilotes : on voit ceux qui ont l’expérience et la science de la trajectoire et qui passent au point de corde sur le vibreur,

         

et les autres qui sont plus au large

       

Globalement, les pilotes de FXX s’en tirent mieux mais ils ont beaucoup plus de meetings dans les roues que les rookies des 599.

       

A la fin de la session, le téléphone sonne, Julia m’a trouvé un hôtel à 50 euros la nuit à 4 kilomètres du circuit. C’est parfait. Je pars avant que les F1 ne viennent me rendre sourd.

         

Nous assistons à la dernière session depuis les stands. La météo est toujours très menaçante mais çà s'améliore.

         

       

C'est parti

               

       

Parfois, c'est un instructeur qui commence la session au volant puis la voiture rentre aux stands pour échanger les places.

       

       

Et à chaque fois, les mécaniciens se précipitent

Une des FXX est abandonnée à l'écart, l'occasion est trop belle

       

Le ciel est vraiment très menaçant

       

Une dizaine de minutes après le départ du deuxième groupe, la pluie commence à tomber de façon soutenue. Les voitures rentrent aux stands tandis que les mécanos sortent bonbonnes et pistolets à air comprimé.

         

       

Une par une, les voitures montent sur leurs vérins et on les passe en pneus pluie.

         

       

       

       

Pendant quelques minutes, l'activité est intense

       

Certains ont préféré jeter l'éponge devant la précarité de l'adhérence

       

       

La carrosserie derrière les ouïes d'aération ont vite fait de sécher.

La pluie cesse au bout d’une dizaine de minutes et la piste sèche à nouveau. Dernier retour dans la pitlane, le drapeau à damier a été abaissé

       

       

Là je me suis fait l'effet d'être le gars devant lequel les voitures s'arrêtent au millimètre devant les stands. Dans un objectif, les distances sont toujours très difficiles à juger, et il faut être prudent.

Cette technique de la voiture nette au premier plan avec l'autre floue qui passe derrière, "découverte" par hasard, m'a bien plu.

        

Juste après que je me sois plains que les voitures subissent toujours l’assaut des mécaniciens, voilà qu’un groupe de 4 est laissé seul.

         

Une aubaine dont je m’empresse de profiter. Je ne suis pas très satisfait de la netteté des photos malheureusement. "Je m'empresse" est le mot clé, hélas.

        

Les FXX sont beaucoup moins sollicitées

       

Presque la même photo qu’hier, mais là on sent que les voitures ont roulé.

       

La #2 est vraiment froissée

C'est la fin, les voitures sont guidées dans les stands

       

Les pneus slicks n'auront pas été trop usés aujourd'hui

         

Mais à peine rentrées, il faut que çà brille. Je ne sais pas combien de sacs de chiffon et de bombes de polish ont été utilisés en deux jours mais c'est sûrement considérable. Encore un héritage de la F1.

 

A certains endroits, c’est sans espoir, on sent que la couche de peinture est légère.

 

Les voitures remontent sur les vérins, sécurisées par des gangue de métal pour éviter toute faiblesse du système pneumatique

Le moteur de la 599 GTO est fortement inspiré de celui ci, avec le cache culasses rouge au lieu de carbone

Vers 16 :30, les 599XX ont terminé pour la journée et vont laisser place aux F1.

 

J’abandonne Thomas pour rejoindre mon hôtel. Nous nous donnons rendez vous un peu plus tard à l’entrée de la Nordschleife pour faire une reconnaissance des bons spots photos pour le lendemain. En quittant le paddock, j’observe que de nombreux camions sont en train d’arriver, de même que cette Carrera GT.

 

L’hôtel Rieder de Wiesemscheid n’est qu’à cinq minutes du circuit mais le cadre est très bucolique. La chambre est quasiment deux fois plus petite que celle du Lindner mais l’endroit à l’air vraiment très calme et agréable. Le temps de mettre les batteries en charge et une carte à vider et je reprends le chemin de la boucle nord. A deux cent mètres de l’hôtel, je tombe sur une partie des voitures que j’ai vues dans un des boxes du circuit dans l’après midi : ma femme a toujours eu du flair pour me faire tomber sur des trucs de ce genre. Je m’arrête donc pour photographier la 458 Italia et la Mercedes SLS AMG.

         

Sur la route du circuit, je croise une Wiesmann GT et la LP 570 Superleggera. Pas le temps de faire demi tour mais j’ai bon espoir de les retrouver à mon retour. Au moment où je me gare sur le parking extérieur de la Nordschleife, je vois la Lexus LFA sortir du circuit et s’échapper. Décidément, pas de chance ! Rien de transcendant sur le parking alors que la Nordschleife vient juste d’ouvrir au public. Indiscutablement, le Nürburgring est le royaume des Porsche GT3.

         

Il y a deux choses que j’aimerais vraiment faire sur le Ring : la première est évidemment un tour (à allure raisonnable) dans ma propre voiture. Le coût du ticket est de 22 euros pour un tour, en gardant à l’esprit que toute sortie de route entraine des pénalités très importantes (coût du safety car, barrière facturée au mètre, fermeture éventuelle du circuit…). Mieux vaut garder la tête froide. Le seconde est un tour en Ring Taxi. Vous l’aurez compris, BMW a pris une part très importante dans la vie du circuit, et propose deux Taxis sous la forme de M5 V10 qui transportent des passagers sur le circuit, à vive allure cette fois. Le coût est de 195 euros par voiture (il peut donc être partagé en trois) pour un tour. Ca parait cher mais il faut garder à l’esprit que BMW change les pneus tous les 10 tours, les plaquettes de freins tous les 20 tours et la suspension tous les 50 tours (1000 kilomètres). L’activité n’est donc pas très rentable mais elle est très populaire car tout est complet longtemps à l’avance (plus de place pour 2010). Bon, en tout cas ce sera pour une prochaine fois car pour ce soir, il est urgent de trouver de bons spots pour demain. Pour ma part, je ne connais absolument rien et je n’ai rien préparé car je ne m’attendais pas du tout à çà. Heureusement, Thomas a quelques connaissances du terrain. En partant vers le premier spot, nous passons devant une station service où se trouve la LFA. Je la tiens quand même pour finir ! Une petite pensée au passage pour le chef essayeur de Toyota, Hiromu Naruse, qui a perdu la vie à quelques kilomètres d’ici au volant de la future LFA Nürburgring Edition.

         

Nous arrivons au premier point, qui doit sauf erreur être Brünnchen. Une butte en bordure d’un grand parking donne une bonne vue plongeante sur la piste. On peut aller plus loin à pied mais çà  se mérite car l’Enfer Vert (dixit Jackie Stewart) est très vallonné.

         

Nous prenons ensuite la direction d’un des virages les plus mythiques du circuit, le fameux Carrousel. Cette fois, c’est un peu plus compliqué, il faut parcourir quelques kilomètres de chemin forestier très humide avant d’abandonner les voitures pour couper à travers bois avant d’arriver à l’extérieur du fameux virage relevé. Je vous laisserai découvrir les lieux dans le prochain reportage. Nous croisons d’ailleurs ici deux éclaireurs de Corse Clienti qui reconnaissent les lieux pour des photos. N’ayant pas trouvé la route d’accès, ils se sont garés en feux de détresse un peu plus loin sur la piste. Grosse erreur car le Ring ne plaisante pas avec la sécurité (à raison quand on voit les vitesses de passage de certains). Le safety car arrive peu de temps après pour voir ce qu’il se passe. A mon avis, il ont du se prendre une bonne remontrance et peut être une amende, la sortie du SC étant facturée 82 euros les 30 minutes (dont probablement 15 minutes pour faire le tour du circuit).

Forts ces deux spots prometteurs, il ne reste qu’à prier pour qu’il ne pleuve pas demain et que le spectacle soit au rendez vous. Nous nous donnons rendez vous à 07 :30 le lendemain et regagnons chacun notre hôtel. A proximité du mien, comme je l’espérais, je retrouve la Wiesmann GT. Je mets beaucoup de photos mais je ne croise pas souvent ce genre de voiture. D'ailleurs, c'est ma première GT. Et verte en plus !

         

       

Et la Superleggera, dans sa plus belle livrée.

         

Je discute ensuite assez longuement avec le propriétaire de la Porsche GT3.

Il m’indique d’abord pourquoi les tarifs des chambres ont explosé : il y a une course de VLN ce weekend sur la Nordscheife les 6h ADAC Ruhr-Pokal-Rennen. Les essais commencent demain à 16 heures. Lui pilotera une Seat Leon Supercopa mais c’est surtout de sa GT3 que nous discutons : il a l’air de beaucoup l’aimer. Elle est évidemment très rapide et quand je lui parle de la 430 Scuderia, il me répond que le rapport performance prix est bien meilleur. Nous discutons ensuite du Ring, qu’il connait bien sûr par cœur. Il s’est un peu ennuyé en faisant un tour avec sa GT3 ce soir car la chaussée était humide. Il me précise que ceux qui veulent rouler fort avec leur supercar sur le circuit ont intérêt à l’avoir payée cash car la plupart des assurances disposent désormais d’une exclusion spécifique pour la Nordschleife. Pour finir, il m’indique un spot sympa pour les photos, ou certaines voitures décollent des quatre roues en haut d’une bosse, mais à ma grande honte, j’ai été incapable de le retrouver. En tout cas, la discussion aura été très agréable et enrichissante.

        

Il est temps de remettre le matériel en état est d’aller au lit, avec une excitation plus grande que d’habitude. La matinée de demain pourrait être exceptionnelle.

 

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